Participation des Etalons à la CAN 2023 : La responsabilité d’un échec partagé !
crédit photo Pouire service photographie
Les Etalons ont participé, pour la 13e fois de leur histoire, à une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Ils ont été au rendez-vous de la 34e édition qui s’est jouée en Côte d’Ivoire. Logés dans le groupe D en compagnie de la Mauritanie, de l’Algérie et de l’Angola, les Etalons ont terminé 2e de la poule avec 4 points derrière l’Angola (7points) avant d’être éliminés en huitièmes de finale par les Aigles du Mali. Que faut-il retenir de la participation des Etalons ?
Hubert Velud et ses poulains ont été sortis en huitièmes de finale par les Aigles du Mali, 2-1 à la CAN Côte d’Ivoire 2023. Le bilan de la participation des Etalons à la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) n’est pas satisfaisant. Sur 4 matchs disputés, on enregistre une victoire, un match nul deux défaites, quatre buts marqués sur penalty, un but marqué dans le jeu, six buts encaissés. Le classement définitif n’est pas encore disponible mais il est d’ores et déjà certain que les Etalons ne feront pas mieux que la CAN précédente au Cameroun, où ils ont terminé 4e sur 24.
Pour gagner une compétition, disait Jurgen Klinsmann, un joueur allemand des années 1990, il faut avoir trois choses : un bon gardien, un grand attaquant et un bon entraîneur (manager). Est-ce que l’équipe du Burkina Faso réunissaient ces trois aspects ? A chacun de faire son opinion.
Ce bilan insatisfaisant porte trois casquettes : les dirigeants, le coach Hubert Velud et les joueurs eux-mêmes. La plus grande responsabilité de ce bilan des Etalons doit être endossée par le coach Hubert Velud. Il s’est trompé de choix tactique lors du match contre l’Angola et du match contre le Mali. Il l’a même avoué. Sans être un spécialiste, un coach doit bâtir son système de jeu par rapport à son effectif, pas le contraire. Il semble être venu avec un système figé en tête : le 4-3-3. Alors qu’une équipe doit pouvoir s’adapter et jouer en fonction de l’adversaire. C’est l’exemple typique du coach sud-africain Hugo Broos.
Celui-là même qui a "offert" la CAN 2017 aux Camerounais. Dango Ouattara, Bertrand Traoré, arrivés diminués à la CAN devraient être des plans B et non des plans A. Notre milieu de terrain a été cassé par la blessure de Adama Guira. Pour trouver une alternative, pourquoi n’avoir pas essayé aussi Sacha Bancé quand Ismahila Ouédraogo n’a pas convaincu lors du match contre l’Algérie ? Hubert Velud pourrait aussi faire jouer Edmond Tapsoba en sentinelle au regard de ses qualités de bon relanceur, de son sang-froid et son excellent jeu de tête.
Quid des joueurs ?
Que dire des joueurs ? Si l’attaque vous fait gagner un match, la défense, elle vous fait gagner un tournoi. Pour une compétition continentale comme la CAN, aucun joueur ne doit faillir au niveau de la concentration. Etant des professionnels de haut niveau, l’état d’esprit doit être irréprochable. On ne l’a pas constaté au niveau des Etalons. La majeure partie des buts encaissés sont sur coups de pied arrêtés. Parlant de l’auto-goal de Edmond Tapsoba contre le Mali en début de match, c’est une erreur et cela peut arriver à n’importe quel joueur, aussi bon soit-il. Seulement, le cas présent est énigmatique et empreint d’une trop grande dose de confiance en soi. On a l’habitude de voir des autos-goals dans un cafouillage mais ce cas-ci, nul ne peut expliquer ce qui s’est vraiment passé dans la tête de celui qui est pourtant l’un des meilleurs défenseurs d’Afrique.
Voilà un pays qui ambitionne de remporter un trophée continental mais qui n’a pas de stade homologué. Le seul stade qui accueillait les matchs officiels est fermé depuis quatre ans. En principe, la Confédération africaine de football (CAF) doit être plus rigoureuse en refusant la participation à la CAN à tous les pays qui n’ont pas de stade homologué. Il semblerait que cette option soit sur la table de l’instance du football africain. En plus de cela, il y a les multiples crises à la Fédération burkinabè de football (FBF) mettant face à face les membres du comité exécutif, certains représentants de clubs et le président de ladite FBF, qui ne font que tirer le niveau du football burkinabè vers le bas.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
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