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Burkina/Cohésion sociale : 35 femmes leaders du réseau Yanduanma formées en techniques de médiation sociale

Publié le lundi 22 janvier 2024 à 14h30min

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Burkina/Cohésion sociale : 35 femmes leaders du réseau Yanduanma formées en techniques de médiation sociale

Le réseau Yanduanma, qui regroupe des femmes leaders de divers horizons, entend apporter sa contribution à la consolidation de la paix et à la cohésion sociale. C’est ainsi qu’elle a initié, une session de formation au profit de 35 femmes venant des régions à fort défis sécuritaires. Du 22 au 26 janvier 2024, ces femmes vont renforcer leurs capacités en prévention, règlement pacifique des conflits et médiation. Il s’agit de leur fournir les rudiments nécessaires, pour des interventions efficaces dans les domaines cités plus haut.

Durant les cinq jours que va durer le présent atelier de formation, les participantes venues des régions du Sahel, du Nord, du Centre-nord, des Cascades, du Centre-est ; vont en apprendre davantage sur les risques de conflits, les méthodes et outils d’alerte précoce des conflits, les techniques d’identification et d’analyse des risques de conflits, ainsi que sur la médiation communautaire et les modes de règlement alternatif des conflits.

A en croire la présidente de Yanduanma, Anne Konaté, la vision du réseau est que « c’est par la réconciliation et la recherche de la paix, que les fils et filles du Burkina Faso peuvent surmonter leurs divisions et contradictions internes, pour sortir leur pays du cycle infernal de la haine et de la violence ».

Anne Konaté, présidente du réseau Yanduanma

Et c’est en vue de permettre aux femmes, « médiatrices naturelles de conflits », d’apporter leur contribution à la consolidation de la paix, que la présente session de formation se tient. « Munies de tous ces outils et armées de leur réputation traditionnelle de bâtisseuses de ponts et de passerelles entre les communautés, les participantes s’investiront avec efficacité dans leur noble mission de promotion de la paix, de renforcement de la cohésion sociale et du vivre ensemble », a laissé entendre Anne Konaté.

L’initiative est appréciée par la ministre de la réconciliation nationale. Son représentant, Fousseni Ouédraogo, a affirmé que l’Etat à lui seul ne peut pas réconcilier les cœurs. C’est pourquoi cette contribution de la société civile, à travers le réseau Yanduanma composée essentiellement de femmes, qui vise à réconcilier les cœurs, pacifier et renforcer le vivre-ensemble, est accueillie avec satisfaction. « Les femmes sont des médiatrices naturelles, que ce soit au sein de nos familles et de nos sociétés. Elles sont garantes de la vie, et ce sont elles qui sont aussi garantes des liens sociaux. Naturellement, si elles s’engagent, si elles prennent conscience qu’elles peuvent contribuer à un retour de la paix et à la cohésion sociale, nous ne pouvons que les encourager et les accompagner pour qu’elles puissent accomplir leur mission », a-t-il ajouté.

Fousseni Ouédraogo, chargé de mission, représentant de la ministre de l’action humanitaire et de la réconciliation nationale

L’atelier se tient avec le soutien technique et financier du PNUD. Un accompagnement qui s’explique selon le représentant résident adjoint du PNUD, Eloi Kouadio-Iv, par la volonté de son organisation « d’encourager et de soutenir l’initiative du réseau, pour redonner à la femme et aux jeunes, l’opportunité de participer pleinement à l’édification d’une société pacifiée et d’une véritable cohésion sociale par la mise en place de personnes initiées à la médiation sociale et à la résolution pacifique des conflits ».

Photo de famille

Eloi Kouadio-Iv a relevé que de plus en plus, la médiation sociale occupe une place importante dans la gestion de la crise que traverse le Burkina Faso et qui est consécutive à la dégradation de la situation sécuritaire. Une médiation, qui souligne-t-il, s’exprime de plus en plus sous une forme nouvelle et qui intègre progressivement dans le groupe des médiateurs, des personnes qui ne sont plus liées aux statuts de notabilités coutumières et religieuses. « C’est en cela, qu’en tant que tiers impartiaux et indépendants, vous pourrez jouer votre partition dans la société burkinabè », a-t-il lancé à l’endroit des participantes.

Eloi Kouadio-Iv, représentant résident adjoint du PNUD au Burkina Faso

En rappel, c’est en 2021 que le réseau Yanduanma (qui signifie en Gulmancema tout ce qui peut favoriser le retour ou le renforcement de la paix) a été mis en place. Le réseau entend contribuer à promouvoir la paix, la réconciliation, le vivre ensemble et l’équité sociale au Burkina Faso. Depuis sa création, il a mené plusieurs activités parmi lesquelles l’on peut citer une dotation des veuves des soldats tombés au front en kits de dignité, des collectes de vivres et de non vivres au profit des déplacés internes, des appels à l’apaisement des cœurs, etc.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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