LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Burkina/Economie : Le PIB est passé de 1,8% en 2022 à 3,6% en 2023, une hausse toujours en vue en 2024, selon la DGEP

Publié le mardi 9 janvier 2024 à 21h00min

PARTAGER :                          
Burkina/Economie : Le PIB est passé de 1,8% en 2022 à 3,6% en 2023, une hausse toujours en vue en 2024, selon la DGEP

La Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP), avec à sa tête son directeur général, a initié une conférence de presse bilan 2023 et perspectives 2024. Une belle tribune de redevabilité qui a réuni le 6 janvier 2024 les différents directeurs centraux et régionaux.

Cette conférence de presse bilan 2023 et perspectives 2024 a permis à la DGEP de revenir sur ses productions, au cours de l’année 2023, sur la conduite des études exploratoires, des planifications stratégique et opérationnelle, ainsi que du suivi et de l’évaluation des politiques publiques. A travers ce bilan, on peut se faire une idée de la situation économique du Burkina Faso.

On retient qu’au Burkina Faso, l’activité économique en 2023 a connu une accélération de son rythme de croissance par rapport à 2022. En effet, le taux de croissance du PIB réel passerait de 1,8% en 2022 à 3,6% en 2023. Cette croissance serait portée par le secteur tertiaire avec une contribution à croissance de +2,2%, le secondaire avec +0,9 et le primaire avec +0,5%, à en croire le directeur général de l’économie et de la planification, Dr Larba Issa Kobyagda.

Les principaux catalyseurs de l’activité économique en 2023 seraient dus au dynamisme du secteur des services, entre autres l’immobilier, l’hébergement et la restauration, le transport et entreposage ; au rebond des travaux de construction sur les grands chantiers et de bitumage des routes dans le secteur secondaire ; à une production agricole en augmentation avec les initiatives présidentielle et agro pastorale en cours de déploiement.

L’an passé, l’évolution économique a repris de sa vigueur au Burkina Faso, dans la zone UEMOA mais elle demeure en baisse continue au niveau mondial, à en croire les dernières prévisions d’octobre 2023 du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. En matière d’inflation, une détente des prix (taux estimé à 0,7%) a été observée en 2023 après la forte inflation en 2022. De plus, il a fait observer une bonne tenue des finances publiques matérialisée par une bonne mobilisation des recettes fiscales et une rationalisation des dépenses de l’administration publique. Les transactions courantes avec le reste du monde se solderaient par un déficit de 988,5 milliards de FCFA en 2023. Cette évolution s’explique, entre autres, par une baisse des exportations (80,0 milliards de FCFA, soit -2,4%) exacerbée par une hausse des importations (+40,3 milliards de FCFA, soit +1,2%).

Concernant les crédits recensés à la Centrale des risques de la BCEAO, ils ont atteint un montant de 3 597,6 milliards de FCFA à fin septembre 2023. Ainsi, les créances sur l’économie se sont accrues de 11,8% sur un an, expliquées principalement par l’accroissement des crédits bancaires aux sociétés non-financières privées (+238,0 milliards), aux ménages et ISBL (+157,2 milliards,), aux sociétés non financières publiques (+29,8 milliards) et au secteur financier non-bancaire (+19,9 milliards).

Pour le secteur privé, c’est principalement le commerce avec 23,5%, les industries manufacturières avec 12,2% et les bâtiments et travaux publics avec 10,7%. Le secteur agricole demeure toujours faiblement financé avec une part relative qui se stabilise à 1,6% à fin septembre 2023. Les nouvelles mises en place de crédits par le système bancaire ont baissé de 11,8% à fin septembre 2023 en glissement annuel. Les taux débiteurs moyens appliqués aux nouvelles mises en place de crédit s’établissent à 7,69% contre 6,71% à fin septembre 2022, soit un renchérissement de 0,98%.

L’avenir prometteur

Au regard de ces chiffres, il n’y a pas lieu de voir l’avenir économique du Burkina Faso en noir. En termes de perspectives, le gouvernement, à travers la DGEP, prévoit en 2024, lancer le Plan de redressement et de relance économique. Par conséquent, l’activité économique connaîtrait une croissance de 5,5% en 2024, tirée par l’ensemble des secteurs tertiaire (+7,0%), primaire (+5,1%) et secondaire (+4,5%). « C’est le scénario que nous considérons actuellement comme le plus probable. En même temps, cette prévision conjoncturelle est marquée par des incertitudes.
Comme vous l’avez tous constaté, à travers ce bilan, bien que sommaire, le sentiment qui nous anime aujourd’hui est bien celui d’avoir accompli une mission avec conviction, et nous restons engagés à apporter notre contribution, avec les autres directions générales du ministère en charge de l’économie, pour la construction d’une économie forte et compétitive, l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè », a déclaré Dr Kobyagda.

Le Programme des nations unis pour le développement (PNUD) est un partenaire privilégié de la DGEP. Présent à la conférence bilan, le représentant du PNUD, Hervé Kéré a laissé entendre que la DGEP est le garant de l’ancrage des interventions du PNUD au Burkina Faso. « Elle articule les interventions du PNUD dans le secteur public et privé et au niveau des OSC. Ceci permet une mise en cohérence des interventions. La contribution du PNUD au processus de développement du Burkina Faso est régulièrement suivi et évalué avec la DGEP qui en assure l’inclusivité », a-t-il apprécié. Il a terminé ses propos en plaidant pour que cette direction soit davantage dotée aussi bien en capacités humaines que financières tant sa mission est stratégique.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)