Burkina / Soutien à l’effort de paix : Quatre associations apportent une contribution de plus de 16 millions de FCFA
Engagés dans une lutte sans merci contre les forces du mal, les Burkinabè sont vent debout pour recouvrer l’intégrité du territoire. Et pour atteindre cet objectif qui nécessite de gros moyens, beaucoup ne manquent pas d’exprimer leur générosité. Ce lundi 8 janvier 2024, c’était au tour de l’Association professionnelle des experts et conseils fiscaux, des Ressortissants du Burkina Faso à Séguéla en Côte d’Ivoire, ceux de Garango à Naples en Italie et de l’Association Revo pensons aux autres, d’accomplir ce qui sonnait pour eux comme "un devoir", en contribuant à l’effort de paix, pour un montant total de 16 565 000 FCFA. La cérémonie de remise de quittance a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Economie, des finances et de la prospective, représentant le ministre Aboubacar Nacanabo.
L’adhésion à l’appel à la contribution à l’effort de paix du président de la transition a permis de récolter environ 99 milliards FCFA en moins d’un an. Une somme importante selon le ministre en charge de l’économie, Aboubacar Nacanabo, qui souligne toutefois que les défis pour que le Burkina Faso retrouve sa paix d’antan sont encore immenses.
« Fort heureusement, sur la base des dynamiques des contributions en cours, je me permets de croire que les Burkinabè ont pris la pleine mesure des défis du moment. J’en veux pour preuve, la qualité et la générosité des différents donateurs de ce jour. Ces actes, s’ils permettent d’ajouter de la terre à la terre pour bâtir l’édifice de paix, sont surtout des manifestations de solidarité agissante et d’union nécessaire pour transcender le courage et la volonté de notre peuple, à se dresser comme un seul homme pour la marche victorieuse sur la lâcheté et la barbarie. Le gouvernement par ma voix salue à juste valeur cet élan de solidarité et remercie les généreux donateurs », a laissé entendre le secrétaire général du ministère, Nicolas Kobiané, représentant du ministre.
« Lorsque la danse familiale se fait dans un plat, tout le monde doit y mettre le pied » dit-on. Pour ces donateurs de l’intérieur comme de l’extérieur, cette main tendue à la mère patrie est une nécessité au regard de la crise que traverse le pays. « Le pays est en danger. Et quand la nation est en péril, tous les fils et filles doivent s’unir et se mettre en rang pour aider à contrer l’ennemi. Nous n’avons pas une autre nation. Nous n’en avons qu’une. Une, qui est commune. Il fallait donc qu’on apporte notre modeste contribution, pour accompagner la transition dans cette lutte contre le terrorisme », a laissé entendre Saïdou Soré, membre de l’Association Revo pensons aux autres.
Même son de cloche pour les ressortissants du Burkina Faso à Séguéla, en Côte d’Ivoire, pays "voisin et frère" du Burkina. « Pour la cause de notre chère patrie, nos anciens, nos chefs, nos guides religieux nous ont délégué pour répondre à l’appel de notre valeureux chef de la transition. En Côte d’Ivoire, nous sommes des millions de burkinabè. Nous sommes peut-être loin, mais nous sommes avec vous », a laissé entendre Oumar Kinda, porte-parole de la délégation.
Plus loin, en Europe, ce sont les ressortissants de Garango et amis à Naples qui, eux aussi, ont tenu à se solidariser de leurs frères burkinabè. « Nous qui sommes à l’extérieur plus précisément à Naples, vivons en harmonie avec les autres ethnies et les italiens. Là-bas, nous sommes des milliers. Et en tant que fils du pays, nous ne pouvions pas restés mains croisées face à cet appel du président à sauver notre pays qui est attaqué, car c’est un devoir qui nous incombe tous », a relevé Paulin Ouandaogo, membre de l’association.
De son côté, l’Association professionnelle des experts et conseils fiscaux contribue à sa manière en œuvrant pour le recouvrement des recettes de l’Etat et à l’implémentation de la législation fiscale. Qu’à cela ne tienne, elle n’a tout de même pas manqué d’apporter son soutien pour la cause commune. « L’idéal aurait été que nous rejoignions nos frères sur le front, prendre les armes et repousser l’ennemi. Mais malheureusement, nous ne sommes pas tous qualifiés pour cela. Aux premières heures, nous avons répondu présent en acceptant de contribuer dans le cadre du Conseil national du patronat burkinabè. Et individuellement, dans nos communautés et dans nos différentes structures, nous continuons toujours à poser des actes allant dans ce sens. Nous ne pouvons pas restés insensibles face à la situation de notre pays qui est ébranlé. Il faut que notre pays redevienne notre fière Burkina d’antan » s’est exprimé Adama Bitié, président de ladite association.
Erwan Compaoré
Lefaso.net