Burkina / Festival d’humour « Bon nané/Ouistiti d’or » 2024 : Les jeunes talents féminins à l’honneur lors de la 14e édition
La 14e édition du festival d’humour « Bon nané/Ouistiti d’or » a eu lieu au CENASA le mardi 2 janvier 2024. Pour cette année , les jeunes femmes humoristes ont été mises à l’honneur. Toutes les candidates qui ont presté pour le prix « Génération 2000 du meilleur humoriste émergent » étaient des femmes .
Dans les années antérieures, le jury a recommandé au comité d’organisation de faire en sorte que 30% des candidats soient des femmes.
Le comité d’organisation a voulu faire plus en faisant en sorte que les humoristes en lice pour le concours soient entièrement des figures féminines. Il s’agit ainsi d’inciter les femmes à embrasser cet art qui est encore largement dominé par les hommes. Aussi, de faire découvrir au public des talents émergents de l’humour. Elles ont reçu auparavant des formations avec de grandes figures de l’humour afin de polir leurs écritures et présence scénique.
Parmi les huit humoristes, une a séduit les membres du jury. Il s’agit de "Princesse Keurby", de son vrai nom Keurby Farida Komi. Elle a obtenu la moyenne de 18,33/20. Elle a incarné le rôle d’une petite fille. Durant sa prestation, le public a ri aux éclats. « Je suis très contente d’être la gagnante. Je ne suis pas forcément la meilleure d’entre elles. Je remercie les doyens qui ont toujours été disponibles pour m’accompagner et m’encourager. Je remercie également l’initiateur des Ouistiti d’or qui a permis aux jeunes que nous sommes de s’affirmer », a signifié la Princesse Keurby qui fait de l’humour depuis 2021. Selon les membres du jury, elle a incarné un personnage original.
La parenté à plaisanterie, un outil de paix
« Humour - Parenté à plaisanterie et Rir’silience » est le thème retenu pour cette 14e édition du festival d’humour « Bon nané/Ouistiti d’or ». Des dires du promoteur du festival, Salif Sanfo « Le projet de ce festival est parti de la parenté à plaisanterie. Pour moi, la parenté à plaisanterie est un patrimoine culturel immatériel que nous devons sauvegarder. Dans les années 90, lorsqu’on voyait la crise au Rwanda, on se disait que cela ne pouvait pas arriver au Burkina Faso parce que nous avions la parenté à plaisanterie. Nous avons remarqué une trentaine d’années plus tard, qu’il y a un problème de transmission. Notre génération doit transmettre ces valeurs. Il est interdit à des parents à plaisanterie d’en venir à la violence physique. C’est la "violence verbale", dans l’amusement, qui doit primer sur la violence physique. A cause de la crise terroriste, il y a une certaine stigmatisation de certains groupes ethniques dans notre pays. Nous devons, à travers l’humour, ressortir cette valeur qui vaut bien plus que de l’or » a-t-il justifié.
Pour cette 14e édition, Moussa petit sergent, Saad Télécom, Lookman, Momo l’intellectuel, Hailé, Kass le guide, Simporé, Aïcha trembler de Nagrin, Zambrota, César du rire, les talents du Ouistiti et bien d’autres ont animé la soirée.
SB
Lefaso.net