Burkina / Musique : Nelson Boro, un technicien de son aux multiples casquettes
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Après ses études en cinéma, Nelson Boro a décidé d’embrasser le métier d’ingénieur du son. Un métier qu’il cumule avec celui d’artiste rappeur et de photographe, qu’il exerce à temps partiel et avec beaucoup de passion. Nelson Boro fait partie de ceux qui croient en leurs rêves et ne jamais abandonner est son vocabulaire quotidien. Lefaso.net est allé à rencontre. Lisez plutôt !
Lefaso.net : Parlez-nous de votre parcours
Nelson Boro : Je me suis orienté vers les métiers des arts et de la culture après l’obtention du baccalauréat et depuis, je poursuis mon bonhomme de chemin dans ce domaine. J’ai une licence en art et techniques du son obtenue à l’ISIS (Institut supérieur de l’image et du son). Depuis, j’ai travaillé sur le son d’un certain nombre de films et je continue à renforcer mes connaissances à travers des formations et des études en master.
Concernant la musique, j’ai fait mes premiers sons et clips en 2018 en collaboration avec Pyramusic de M. Kam. Cependant, je me produisais régulièrement lors des nuits culturelles des établissements au Reemdogo entre 2016 et 2017. Mon titre phare "Faut laisser nos oreilles respirer" sorti en 2019 est celui qui m’a révélé en quelque sorte. Au total, je suis auteur d’une dizaine de singles dont cinq clips et pas d’album pour le moment. Mon dernier single s’intitule "Passe ton chemin", réalisé en featuring avec mon frère et beatmaker Çaint Babah avec lequel je suis en collaboration depuis mes débuts.
Quel métier faites-vous actuellement ?
Actuellement, je suis ce qu’on appelle un ingénieur du son. En gros, je me charge de la prise et des traitements de sons pour les contenus du cinéma et de l’audiovisuel. J’ai bénéficié dernièrement d’une formation en mixage studio 5.1 qui est une discipline assez rare et complexe dans les métiers de l’audiovisuel.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
J’ai toujours été passionné de son et de musique depuis mon jeune âge et je voulais particulièrement étudier le son dans son ensemble et sous ses différents aspects. Voulant travailler dans un domaine qui m’intéresse particulièrement, j’ai alors choisi de m’y orienter.
Parlez-nous des autres métiers que vous exercez…
Hormis la musique et le traitement du son, j’exerce à temps partiel dans la photographie, une nouvelle passion développée en première année. Je possède depuis bientôt deux ans un studio photo, en collaboration avec mon grand frère, qui me sert aussi d’espace de travail.
Pourquoi avoir décider de faire de la musique ?
Mes deux frères, bien avant moi, ont chacun eu une petite expérience dans le rap. Je voulais faire comme eux et surtout faire mieux qu’eux. Je ne sais pas si j’y suis parvenu mais une chose est sûre, je me suis inspiré directement d’eux. Aussi j’écoutais énormément de la musique en particulier le rap US, le rap français et quelques rappeurs africains. Ma passion grandissait de jour en jour et j’en profitais pour travailler mon flow à l’image des rappeurs qui m’inspiraient le plus... Lil wayne, La fouine, Blazz, Sarkodie, etc.
Qu’est-ce qui vous motive à faire de la photographie ?
C’est la curiosité qui m’a surtout amené dans la photographie. J’ai toujours voulu savoir comment on peut obtenir des photos d’une très grande qualité avec un tout petit appareil. J’ai alors profité de la formation que j’ai reçue en première année à l’institut pour en apprendre davantage. Aujourd’hui, je suis assez satisfait de mes compétences en la matière même si je n’en fais pas un métier à temps plein.
Quelle est votre objectif à long terme ?
Le souhait à long terme est de développer ma propre boite de production audiovisuelle et peut être un label de production de musique pour faire valoir de nouveaux talents.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Les principales difficultés sont généralement le manque de financements car la production de contenus coûte relativement chère sans oublier les frais de communication, la complexité du milieu due aux différentes discordes existant dans le milieu artistique et particulièrement le manque de soutien de la part des proches et des populations.
Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes qui aimeraient emboîter vos pas ?
Disons que c’est d’abord une victoire de pouvoir exercer dans le domaine qui vous passionne. L’argent et les autres avantages viendront au fur et mesure que vous vous perfectionnez. Ensuite persévérez encore et encore car l’échec ne doit pas vous arrêter. Enfin, ayez une hygiène de vie, la discipline et la sagesse d’apprendre, de collaborer et surtout de voir les choses autrement pour pouvoir évoluer et pouvoir vous réaliser.
Interview réalisée par Carine Daramkoum
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