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2e CASEM de l’économie et des finances : La valorisation des entreprises locales dans la commande publique au cœur des échanges

Publié le mercredi 27 décembre 2023 à 22h08min

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2e CASEM de l’économie et des finances : La valorisation des entreprises locales dans la commande publique au cœur des échanges

Placée sous le thème, la « valorisation des entreprises locales dans la commande publique : enjeux et perspectives », la deuxième session ordinaire de l’année 2023 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’économie, des finances et de la prospective s’est tenue ce mardi 26 décembre 2023, à Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par Dr Aboubakar Nacanabo, ministre dudit département.

L’organisation des sessions du CASEM répond à l’obligation qui incombe aux administrateurs d’évaluer périodiquement les actions et le fonctionnement du ministère de l’Economie, à l’effet d’identifier les entraves à la bonne marche de l’administration économique et financière. Ceci, en vue d’y apporter les solutions appropriées pour une amélioration continue des performances. Pour cette deuxième session, il a été question d’adopter le rapport bilan de la mise en œuvre du plan de travail annuel 2023 au 30 novembre. La session a également été consacrée à l’adoption du plan de travail annuel 2024. Selon le ministre de l’économie, Dr Aboubakar Nacanabo, en 2023, l’activité économique s’est déroulée dans un contexte international marqué par la crise russo-ukrainienne, la poursuite du resserrement monétaire, les tensions géostratégiques, la situation socio-politique difficile de la sous-région ouest africaine et les dysfonctionnements dans les chaînes d’approvisionnement en matières premières.

Vue des participants

Sur le plan national, poursuit-il, elle est caractérisée par la persistance des attaques terroristes, la dynamique de reconquête du territoire dans un contexte de transition politique. Toutefois, « nonobstant cet environnement peu favorable, des acquis majeurs ont été engrangés par le département. Des acquis que le ministre met à l’actif de l’ensemble des agents et des responsables, mus par d’exceptionnelles qualités humaines et professionnelles et faisant preuve d’une grande responsabilité et d’un sens élevé du service public ».

Le ministre de l’économie lors des interviews

Un taux de recouvrement de 101,58 % en 2023

Ainsi, il ressort une mise en œuvre très satisfaisante du plan de travail 2023 au 30 novembre avec des résultats importants. Le ministre de l’économie a cité la mobilisation des ressources propres à hauteur de 2 351,25 milliards de FCFA sur une prévision de 2 314,77 milliards FCFA, soit un taux de recouvrement de 101,58 % ; le recouvrement au profit des collectivités territoriales de 40,38 milliards FCFA, soit un taux de 94,56% par rapport à la prévision annuelle ; l’apurement des restes à recouvrer (RAR) à hauteur de 125, 89 milliards FCFA soit un taux de 12,12 %. Poursuivant son intervention, il a relevé les avancées dans l’informatisation du cadastre foncier national, avec 848 903 références cadastrales des régions qui ont été traitées et importées dans l’application eCadastre, le financement de 68 projets du programme AgriNova, de 24 PME et de 09 grandes entreprises à hauteur de 6 milliards de FCFA. Sans oublier la mise en œuvre de 14 projets et programmes de développement dans différents domaines avec d’importantes interventions en faveur du bien-être des populations notamment les personnes déplacées internes et leurs hôtes.

La salle a refusé du monde

86 infractions ont été notifiées à 40 entreprises

Toujours au titre des réalisations, le ministre de l’économie note également avec satisfaction la saisie de 231 motos et de 203 bidons de carburant, de 1 182 cartons et lots en vrac de médicaments contrefaits, de 3 729 kg et 501 plaquettes de chanvre indien dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il a, par ailleurs, indiqué que 108 entreprises ont été contrôlées sur l’application de la règlementation en matière douanière, fiscale, commerciale et environnementale. S’agissant du contrôle, de l’audit et de la sauvegarde des intérêts de l’Etat, 86 infractions ont été notifiées à 40 entreprises, foi du ministre. Le premier responsable du département en charge de l’économie à, en sus, présenté les réformes réalisées avec succès au cours de l’année sus-citée. Il s’agit en l’occurrence de la digitalisation des procédures métier, la mise en place du e-bulletin, la gestion des timbres fiscaux en ligne et la plateforme de gestion des ventes aux enchères en ligne. « La performance enregistrée en matière de gestion des finances publiques au cours de l’année 2023 a été soutenue par la mise en œuvre effective des principales réformes contenues dans le Plan d’action intégrée des réformes des finances publiques, cadre fédérateur de l’ensemble des réformes en matière de finances publiques et instrument de dialogue sur l’atteinte des performances dans le secteur », a-t-il souligné.

Les participants ont promis des échanges fructueux

Des actions à la hauteur des défis du moment

En termes de perspectives pour l’année 2024, le ministre Nacanabo a donné des orientations notamment l’optimisation de la mobilisation des ressources pour le financement du développement ; la poursuite de l’assèchement des sources d’approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre, la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le soutien au retour volontaire des personnes déplacées dans leur zone d’origine et la garantie de leur sécurité, l’amélioration de la gestion budgétaire et du patrimoine (...). Pour relever ces défis, il a invité l’ensemble des acteurs à s’inscrire dans une dynamique d’innovation continue et la proactivité. « Valorisation des entreprises locales dans la commande publique : enjeux et perspectives », c’est autour de ce thème que s’est tenue la deuxième session ordinaire de l’année 2023 du conseil d’administration du secteur ministériel du MINEFID.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 décembre 2023 à 11:47, par Citoyen LAMBDA En réponse à : 2e CASEM de l’économie et des finances : La valorisation des entreprises locales dans la commande publique au cœur des échanges

    Monsieur le Ministre des Finances ,c’est bien beau de parler ainsi, mais il faut clairement légiférer sur cette affaire . Comment des entreprises étrangères peuvent venir rafler directement des marchés publics au BURKINA FASO ,alors qu’il y a bel et bien des entreprises nationales qui peuvent offrir la prestation, quitte à ce que , ces entreprises nationales fassent recours à des sociétés étrangères pour fournir les fournitures ou la prestation dont le marché leur a été attribué
    . En réalité ,c’est tout cela qui favorise et entretient la corruption à outrance dans notre pays . Des DG de sociétés d’Etat, d’EPE ,des DAF,DMP, DRH ,des contrôleurs financiers et autres acteurs de la chaine des dépenses publiques et des marchés publics , des institutions ,ministères ,font des affaires juteuses avec des sociétés étrangères ,dont personne ne connait, ni les capacités et compétences réelles ,ni le sérieux en leur attribuant directement des marchés publics à coups de millions, voire de milliards de Francs CFA .
    Ces entreprises étrangères ne paient pas d’impôts au BURKINA ,ni créent pas d’emplois ,bref ne participent pas à la création de la richesse de notre pays .
    Bien au contraire, à travers ces sociétés étrangères , c’est nous qui créons la richesse des pays étrangers .
    C’est bien beau de dénoncer l’accord de la France, mais cette mesure doit s’étendre aux entreprises de tous les autres pays étrangers qui viennent chercher des marchés dans notre pays . Parfois ,même pour des petites prestations courantes que n’importe quelle PME ou PMI burkinabè peut fournir ,on préfère recourir au service d’une obscure société de pays étranger .
    Au total,Mr le Ministre des Finances , comme je l’ai dit en début de mon post ,avant de donner un marché public ou n’importe quelle prestation sur financement de fonds publics à une entreprise étrangère ,il faut que la preuve soit faite, qu’il n’ y a pas de société ou entreprise burkinabè qui évolue dans le domaine . L’ASCE-LC ,les Contrôleurs financiers doivent scrupuleusement veiller à cela. ;Naturellement ,cela n’exclue pas un partenariat entre des entreprises burkinabè et des entreprises étrangères sérieuses pour fournir des équipements ,du matériel dans le cadre de l’exécution d’un marché public ,ou fournir une prestation . Désormais ,il faut prendre un texte très clair imposant la préférence nationale pour toute dépense publique à l’image de ce qui s’est passé pour les décorations , et le timbres fiscaux .S’il y a mise en concurrence, que ce soit entre entreprises ou sociétés burkinabè .
    Mais attention ,méfiance aussi à ces burkinabè escrocs de la diaspora qui viennent rafler des marchés, alors qu’ils n’ont pas les capacités ,ni les compétences techniques pour les exécuter convenablement . Donc au total Mr le Ministre des finances, c’est bon mais c’est pas arrivé comme on dit .

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