Fédération burkinabè de football : Qui de Diakité ou de Blaise en est le président ?
www.fasofoot.com, c’est à cette adresse que les internautes peuvent s’imprégner de la vie du football du Pays des hommes intègres, de celle de la Fédération burkinabè de football (FBF), instance dirigeante de notre sport-roi.
Si la toile de la FBF, jusqu’à présent, avouons-le, a un contenu squelettique (tant en textes qu’en images) dans certaines parties, elle est bien visible, par contre, à travers le choix des couleurs pour habiller sa page d’accueil. Une page qui mérite d’ailleurs qu’on s’y arrête un tant soit peu.
En effet, sur le bandeau de celle-ci (espace que la FBF met en location) on reste pantois sur une et une seule image à côté de celles de l’équipe nationale : il s’agit de l’effigie du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, alors que du président actuel, Seydou Diakité, point de référence ! Ce qui nous amène à nous interroger sur le sérieux d’une telle œuvre, car on ne saurait, à travers des contorsions et propos mielleux (qu’on nous sert souvent), justifier un tel acte.
En tout cas il y a de quoi tirer sa révérence à ceux-là qui clament à tout vent que notre football ne jure que par la présidence du Faso et que sa vie ne dépend que de la bonne et seule volonté de l’enfant terrible de Ziniaré. Certes, nul ne peut contester le soutien considérable du président du Faso (PF) aux Etalons, mais afficher sa seule tête de cette manière ne peut s’expliquer uniquement par l’amour que celui-ci voue à l’équipe nationale.
Et que dire de cette scène insolite vue sur une chaîne de télévision de notre pays où, à l’occasion de la Saint-Blaise cette année, un quidam s’est amusé à rediffuser une émission sur le pasticheur Gérard, grand imitateur du président Blaise Compaoré, et à faire défiler (entre 19h et 20h) ce texte : « joyeux anniversaire » ! Et oui, suivez notre regard ! Les « tontons », « tanties » et autres « gnagni » (1) de Blaise Compaoré, cela a sans doute fait tâche d’huile, créant une nouvelle race d’opportunistes qui peuvent, comme le disait un de nos politiciens, crier la veille « Hosanna au Fils de David » et « crucifies-le » le lendemain.
Il revient donc à la FBF de se départir d’une telle meute qui ne dit pas son nom, et de rendre « à César, ce qui est à César » en affichant quelque part l’effigie du patron de la structure, Seydou Diakité. A moins qu’on nous dise que l’avenir des Etalons reste indéniablement rattaché à l’image du PF.
Rabi Mitibkèta
Observateur Paalga