Du 18 au 20 décembre 2023 se déroule à Ouagadougou les Journées scientifiques de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou ainsi que les Journées de la recherche en informatique. Et c’est le thème, « Apports des sciences de l’ingénieur au développement endogène du Burkina Faso » qui a été retenu par les organisateurs. Ces journées scientifiques poursuivent plusieurs objectifs dont la promotion de la recherche dans le domaine des sciences de l’ingénieur en vue d’un développement endogène, la facilitation de la collaboration entre chercheurs, le partage des connaissances et des résultats de recherche avec un public plus large. Il s’agira également de sensibiliser le public sur les enjeux liés aux sciences ingénieures et au développement endogène afin d’encourager l’innovation et la recherche de solution technique pour répondre aux défis locaux.

Selon le directeur général de l’EPO, Pr Mohamed Seynou, ces activités s’inscrivent dans la droite ligne de l’appel du président de la transition, à trouver des solutions endogènes pour le développement du Burkina Faso. « Nous devons inventer notre développement par nous-même, pour nous-même et à partir de nos valeurs. Ces genres de journées scientifiques viennent pour interpeller les enseignants chercheurs à aller dans cette dynamique. Faire la recherche par nous, pour nous et en se basant sur nos valeurs. Le développement commence par la recherche et aujourd’hui si l’on veut un développement endogène, il faudra la transformation de nos matières premières minérales, agricoles, forestières, par nous-même », a-t-il expliqué. Selon le DG de l’EPO, cette transformation passe par la mise en place des industries et qui dit industrie parle de sciences, de technologies et de l’ingénieurie. « Il faut des ingénieries, il faut des compétences pour mettre en place ces industries et il faut faire la recherche pour pouvoir améliorer continuellement les produits qui sont transformés et les problèmes qu’on va avoir », poursuit-il.

Le conseiller technique, Pr Nicolas Barro, représentant le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, a salué la pertinence du thème qui selon lui est interpellateur en cette période, où le Burkina Faso s’est engagé résolument dans l’atteinte d’une véritable souveraineté. « Je suis convaincu qu’en abordant le rôle des sciences de l’ingénieur dans le développement endogène, nous pouvons ouvrir la voie à une croissance autonome et durable au Burkina Faso. Je tiens à faire une mention spéciale au RECIF dont l’objectif est de promouvoir le développement de la recherche en informatique et télécommunication au Burkina Faso. Au-delà de la formation, votre contribution d’enseignants chercheurs dans votre domaine est d’une importance stratégique » a indiqué Pr Nicolas Barro.

Pour pallier le recours à des compétences étrangères dans les domaines de la technologie, l’EPO déploie d’énormes moyens pour combler le secteur dont l’absence ou l’insuffisance de ressources humaines qualifiés dans le domaine des sciences et technologie est criarde. C’est d’ailleurs l’une des missions que l’Etat a assigné à l’EPO. Car la mission de l’enseignement supérieur est de mettre à la disposition du Burkina Faso des cadres de haut niveau en vue d’assurer efficacement le développement économique et social.

Il faut noter que ces Journées scientifiques de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou sont organisées en collaboration avec les Journées de la recherche en informatique qui est à sa 6e édition.

Au cours de ces journées, il est prévu 54 communications dont 33 seront faites dans le cadre des Journées scientifiques de l’EPO et 21 communications dans celui des Journées de la recherche en informatique du réseau des enseignants chercheurs et chercheurs en informatique

Correspondance particulière