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Prévoyance sociale : Le Burkina Faso accueille la 35e session ordinaire du conseil des ministres de la conférence interafricaine

Publié le vendredi 15 décembre 2023 à 13h30min

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Prévoyance sociale : Le Burkina Faso accueille la 35e session ordinaire du conseil des ministres de la conférence interafricaine

La 35e session ordinaire du conseil des ministres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES) se tient ce vendredi 15 décembre 2023 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre Dr Apollinaire Kyélèm.

Le conseil des ministres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale a été créé en 1993. Il regroupe 18 pays de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale et Madagascar. A l’entame de son propos à cette session ordinaire, le Premier ministre a remercié les différentes délégations présentes à Ouagadougou. « Je me réjouis particulièrement de la tenue de cette session dans notre pays. Qui, en plus de rehausser l’image du Burkina Faso éprouvé par des attaques terroristes, témoigne de l’importance que le gouvernement accorde au bien-être social des Burkinabè », a laissé entendre le chef du gouvernement burkinabè.

Selon le Premier ministre, la protection sociale est indispensable pour toute société moderne soucieuse de mettre en pratique les valeurs d’équité et de solidarité. « Cela est d’autant plus vrai pour les États africains qui sont confrontés à de nombreux défis socio-économiques et sécuritaires rendant leurs populations vulnérables face aux famines, aux maladies, au chômage, aux guerres imposées ou terrorisme sous le couvert de l’impérialisme », a lâché Dr Kyélèm.

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyélèm

Pour lui, pour réussir le pari du développement durable, les gouvernants africains doivent impérativement prendre en main leur destin. Aussi, ils doivent tenir compte de la dimension humaine dans toute sa composante et cela à travers des politiques de protection sociale efficaces.

« La protection sociale pour tous est plus qu’une urgence dans notre contexte national. En effet, avec un nombre élevé de déplacés internes, de familles endeuillées et de pertes en vies humaines, le besoin d’agir ensemble contre les vicissitudes de la vie s’impose particulièrement au Burkina Faso. Des efforts sont déjà consentis au plan national avec la création des régimes d’assurance maladie au profit des civils et des militaires en plus de l’effectivité des caisses de retraite et de sécurité sociale des travailleurs du public et du privé. Cette tribune, qui regroupe des techniciens et des décideurs de la prévoyance sociale de plus d’une quinzaine de pays, contribuera sans nul doute à booster les bonnes pratiques dans le monde de la protection sociale », a dit le Premier ministre.

Il dit compter sur l’anticipation des gouvernants ainsi que des organismes de prévoyance sociale présentes à cette session pour proposer des mécanismes et des financements innovants à même de remédier aux difficultés que connaissent les systèmes de prévoyance sociale en Afrique.

Le président du conseil des ministres, le ministre en charge du dialogue social du Togo, Gilbert Bawana

Apollinaire Kyélèm reste convaincu qu’au terme de cette rencontre, les décisions qui sortiront des travaux permettront aux divers pays membres de l’espace CIPRES d’impacter positivement toutes les « sphères de la vie des populations africaines pour une vraie garantie de la dignité humaine ».
Il a souhaité que les participants puissent s’investir. Afin que cette session aboutisse à des réponses concrètes à la problématique de la protection sociale en Afrique.

Le président du conseil des ministres de la CIPRES, le ministre en charge du dialogue social du Togo, Gilbert Bawana, a exprimé sa solidarité envers les pays touchés par le phénomène du terrorisme. Pour Gilbert Bawana, au regard des différentes crises que connaissent les pays africains. Il est nécessaire pour eux de continuer avec davantage de vigueur le chemin pour construire des systèmes de protection sociale et de prévoyance sociale qui permettent de favoriser la cohésion et l’harmonie sociale au sein des pays africains.

Selon le ministre en charge de la protection sociale, Bassolma Bazié, ce genre de rencontres permet de renforcer l’ensemble des mesures politiques qui ont été prises dans le cadre de la prévoyance sociale. « Qui parle de prévoyance sociale dit sécurisation de la première ressource critique essentielle d’un État. Et cette ressource c’est l’être humain. C’est l’être humain qui réfléchit. C’est lui qui met en œuvre. C’est lui qui récolte et c’est lui qui veille. De ce point de vue, si on ne met l’accent sur lui, toute construction ne pourra pas faire long feu », a indiqué le ministre Bazié.

Le ministre burkinabè en charge de la protection sociale, Bassolma Bazié

D’après lui, l’organisme de prévoyance sociale doit faire en sorte que pendant la période de production, le travailleur puisse être en bonne santé. « Ce n’est pas normal que quelqu’un qui ait servi son pays avec abnégation se retrouve à la retraite et que pour lui payer sa pension ce n’est pas possible. Et ces cas existent », a fait savoir le ministre.

Pour lui, tout doit être mis en œuvre dans les pays africains pour assurer au travailleur une retraite paisible.

Rama Diallo
Lefaso.net

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