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ESZ # USO : 2 - 0 : Les Unionistes hypothèquent leurs chances

Publié le mardi 21 février 2006 à 07h23min

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Samedi 18 février 2006, l’Union sportive de Ouagadougou (USO) en territoire tunisien, a croisé les crampons avec l’Espérance sportive de Zarzis (ESZ). C’est un match qui comptait pour les préliminaires aller de la 3e édition de la Coupe de la confédération. Le score de 2 - 0 en faveur des Tunisiens, a sanctionné la partie.

La Coupe de la confédération constituait un saut dans l’inconnu pour le représentant burkinabè. Mais le hasard faisant bien les choses, cette appréhension était atténuée du fait que son adversaire était aussi un novice dans le domaine. Théoriquement donc, les Unionistes et les Zarzissiens partaient à armes égales. Au stade municipal de Zarzis d’une capacité de 5 000 places où un petit public a fait le déplacement, les 22 acteurs, dans une partie d’un niveau moyen, se sont neutralisés en première mi-temps (0 - 0).

Cependant, les Espérantistes du Sud ont laissé entrevoir un jeu mieux élaboré construit à partir des ailes, plus technique, et avec plus d’assurance. Quant aux Unionistes, ils ont joué un peu crispés, et manquant d’audace. L’ESZ s’est créé les meilleures occasions de but. Dès la 9e mn, Brahim Inaoui dans la surface de réparation unioniste, d’une tête donnait des sueurs froides aux bases arrières burkinabè.

Le gardien Daouda Zida qui a remplacé Idriss Konaté physiquement diminué pour blessure aux adducteurs, manquait de confiance aussi bien dans ses placements que ses sorties. Cela allait se vérifier à la 39e mn lorsque Nebhami coupe de la tête une transversale. La balle ricoche sur le montant de Daouda qui a été attentiste sur l’action. La défense unioniste n’arrive pas à rivaliser dans les duels aériens face aux Zarzissiens plus grands en taille.

Après cette occasion, un contrôle de balle négligemment fait par le défenseur Aziz Belemviré, a failli coûter cher car Karoui Amis réussit à récupérer la balle, s’élance pour vers les buts de Daouda qui dut son salut grâce à la frappe trop croisée du Tunisien. Les Unionistes aussi ont obtenu une belle occasion à la 32e mn. Le gardien tunisien Dabboub déserte sa cage pour anticiper une contre-offensive conduite par Hermann. Ce dernier réussit son duel et la voie était libre vers les buts. Par précipitation, Hermann opte pour le tir alors qu’il était excentré. Il trouve le petit filet. Des coéquipiers faisaient des appels de balle dans la surface de réparation, en vain.

Les supporters de Zarzis mécontents de la prestation stérile de leur équipe commencèrent à donner de la voix mais la mi-temps interviendra sur ce score nul et vierge.

L’USO acculée en 2e mi-temps

Les Requins du Sud, sont revenus des vestiaires encore plus motivés qu’en première mi-temps. Dès l’engagement, la 47e mn, ils trouvent le chemin des filets burkinabè sur un corner et une tête victorieuse du défenseur Saïbi Said. L’ESZ jette son va - tout et l’USO désorientée, muscle le jeu. Les cartons (Hermann et Sidibé) et les coups francs seront sifflés par le Libyen Jamel MBaya.

A la main courante, Laurent Kaboré le trésorier de l’USO ne tient pas en place. Il grille cigarette sur cigarette et gesticule. Le coach de l’USO qui depuis le début du match était debout, multiplie les consignes aux abords du terrain mais rien n’y fit.

Au contraire, l’USO accentue les fautes. Acquaye effectue deux remplacements dont Simplice Yaméogo en attaque, en remplacement de Samuel Addo. Les attaquants burkinabè parfois dans la construction de jeu se sont retrouvés dans la surface de réparation Zarzissienne, mais leurs tirs étaient toujours écrasés, Simplice et Ibrahim Dermé en sont les auteurs.

Les fautes commises par l’USO ont fini par être chèrement payés : un 2e but (82e) sur un coup franc excentré mais magistralement exécuté par Mnafeg Aymen et un 2e carton à Hermann équivalant au rouge, donc la suspension pour le match retour. Suite au 2e but de Zarzis, le petit stade était devenu tout bruyant.

Dans l’ensemble de la physionomie de la rencontre, les Zarzissiens selon les statistiques, ont mérité leur victoire. L’USO acculée aura concédé 9 corners et obtenu seulement 2. A 2 - 0, la tâche de la qualification pour le second tour, s’annonce certes difficile, mais pas la mer à boire. Il appartient à l’USO de prouver dans deux semaines que Zarzis n’était qu’un trébuchement et non une chute irréversible.

Barthélemy KABORE
Envoyé spécial à Zarzis (Tunisie)

Sidwaya

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