Le PReCA vise à accroître la productivité du secteur agricole et faciliter l’accès au marché aux petits producteurs ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises agroalimentaires dans les chaînes de valeur ciblées. Il est mis en œuvre dans les régions des Cascades, de la Boucle du Mouhoun, du Nord et des Hauts-Bassins, en ce qui concerne les aménagements hydro agricoles et le soutien à la production ; et sur l’ensemble du territoire national pour ce qui est de la promotion de l’entrepreneuriat agricole.

Débuté en 2021, le PReCA a à son actif plusieurs réalisations. A en croire le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des ressources halieutiques, Gaoussou Sanou, le projet a apporté des améliorations significatives dans les pratiques agricoles et dans la vie des producteurs.

Gaoussou Sanou, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des ressources halieutiques

De façon concrète, il a permis le démarrage des travaux de réhabilitation et d’extension du périmètre irrigué de la plaine aménagée de Banzon, la signature de contrats pour les travaux d’aménagement des bas-fond de Sindou et de Lemouroudougou, l’achèvement de 30 magasins de stockage, le financement de 1 255 micro-projets à hauteur de 3,4 milliards de FCFA et le financement de 235 sous-projets à hauteur de 4,7 milliards de FCFA. A cela s’ajoute la réhabilitation en cours du marché de fruits et de légumes de Orodara et ceux de Banfora, Sindou et Moussodogou.

Adama Siri, coordonnateur du PReCA

Plusieurs défis restent cependant à relever pour l’atteinte des objectifs du projet. Il s’agit de l’achèvement des aménagements de 3 690 hectares de périmètres hydro agricoles sur les sites d’aménagement, la construction et la réception du reste d’infrastructures de stockage, l’aménagement de 144 km de pistes rurales pour désenclaver les zones de production et faciliter l’accès au marché.

C’est l’ensemble de ces résultats et défis, que les participants vont passer en revue et apprécier et aussi réfléchir sur les différents réajustements à apporter, a précisé Adama Siri, coordonnateur du PReCA. En effet, plusieurs zones d’intervention ont été touchées par la crise sécuritaire que connaît le pays. Ce qui nécessite une réorganisation des activités ou carrément une délocalisation pour certaines. Des recommandations seront aussi faites, dans le but de consolider les acquis et aussi faciliter la réalisation des actions qui sont déjà engagées mais qui ne sont pas encore complètement réalisées. Une visite de terrain auprès de quelques bénéficiaires est aussi prévue, dans le but de toucher du doigt le changement induit par le projet, a fait savoir Adama Siri.

photo de famille

Les perspectives à envisager dans la poursuite du PReCA qui est à mi-parcours, doivent tenir compte du plan opérationnel pour la souveraineté alimentaire dénommé "offensive agropastorale et halieutique 2023-2025". Il est attendu du PReCA, une contribution substantielle dans le volet aménagement hydro agricole dont les cibles sont de 30.000 hectares de bas-fond rizicoles aménagés et de 10.700 hectares de périmètres irrigués, a fait savoir le secrétaire général du ministère de l’Agriculture Gaoussou Sanou. Il est attendu du partenaire financier qu’est la Banque mondiale une certaine flexibilité, car le contexte marqué par la situation sécuritaire et la volonté gouvernementale d’implémenter l’offensive agropastorale, nécessite le réaménagement des objectifs, des cibles, des activités et du budget du PReCA.

Armelle Ouédraogo
Salimata Tianabou (stagiaire)
Lefaso.net