Limitée au nord par la paroisse de Donsin, au nord-est par la paroisse Notre-Dame du perpétuel secours de Kossodo, au nord-ouest par la paroisse Saint-Joseph de Pabré, au sud par la paroisse Saint-Guillaume de Tanghin et au sud-ouest par le quartier de Son-massm abritant la chapelle Saint Michel, la chapelle Saint-Jean de Toudbweogo est désormais une paroisse. Composée de trois chapelles et de 21 Communautés chrétiennes de base (CCB), cette nouvelle institution forte d’environ 9 000 fidèles a comme premier responsable, l’abbé Jules Wendyam Nassa.

Une vue partielle des fidèles présents pour l’ouverture officielle de la paroisse Saint-Jean de Toudbweogo.

En l’installant dans ses fonctions de curé, le cardinal Philippe Ouédraogo lui a demandé d’enseigner, de sanctifier et de gouverner le peuple de Dieu, suivant les préceptes de l’Église catholique. Et dans son homélie, l’administrateur apostolique de l’archidiocèse de Ouagadougou est revenu sur la nécessité pour les fidèles de Saint Jean de s’aimer, conformément à la recommandation du Christ qui, lorsqu’il était interrogé par l’un des docteurs de la loi sur le plus grand des commandements, a répondu : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Pour lui, cette invite est un préalable pour ces fidèles qui sont emmenés à grandir ensemble dans la foi.

« Vous m’avez nommé curé de cette paroisse, je vous prie de prier pour moi afin que je puisse travailler à la louange du bon Pasteur », abbé Jules Nassa s’adressant au cardinal.

« Un seul ne doigt ne ramasse pas la farine », dit-on. Pour maintenir vive la foi des fidèles de cette nouvelle paroisse, l’abbé Jules Nassa ne sera pas seul. Les abbés Palingwendé Fulbert Tiendrebéogo et Wendkuni Alfred Tondé seront à ses côtés pour mener à bien la mission de faire grandir la paroisse Saint-Jean.

« Il n’y a pas d’incompatibilité entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Toutes les lois se résument en cela et dans aucune religion, on ne prêche le contraire », cardinal Philippe Ouédraogo.

« Il y a encore du travail ; les prêtres sont en location. Nous n’avons pas de salle de catéchèse. Nous n’avons pas de bureaux. Nous recevons les fidèles sous les arbres ou sous les hangars. Certains ont même transformé notre lieu de culte en terrasse de coiffure ou en grin de thé. Et souvent, les moutons, les chiens et les ânes viennent passer la journée et prier avec nous ici (rires). Pourtant, vous-mêmes vous savez que les ânes et les hommes ne peuvent pas prier ensemble. C’est pourquoi, toute personne qui aurait une quelconque contribution, que cette soit une brique, du ciment, des cailloux, du sable, de l’argent… c’est la bienvenue. Ce que nous voulons, c’est que notre église puisse tenir debout », a interpellé le nouveau curé.

La paroisse Saint-Jean de Toudbweogo relevait de la paroisse Saint Guillaume de Tanghin, dont le curé est Urbain Kiendrebéogo.

Pour Jérôme Saloukou, président du Conseil paroissial des laïcs, cette invite n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Il a promis que les fidèles feront des pieds et des mains pour que l’église soit construite. Des nouveaux pasteurs, les fidèles attendent en retour qu’ils soient à leur écoute, qu’ils travaillent à les maintenir sur le droit chemin et créent avec eux une réelle famille, pour le rayonnement de la paroisse Saint Jean.

« L’Église ne se construit pas toute seule. Nous invitons chacun à donner de lui-même pour qu’on puisse la construire ensemble », Jérôme Saloukou.

Erwan Compaoré
Lefaso.net