La pose de la première pierre de ce bâtiment de niveau R+1 d’environ 1 000 places a eu lieu le 14 juillet 2014. C’est donc après environ une décennie que la construction du temple s’achève grâce à la mobilisation des membres de la communauté et des bonnes volontés qui ont fait parler leur cœur.

Selon le révérend Job Dao, président du comité exécutif de l’Église de l’alliance chrétienne du Burkina Faso (EAC/BF), la célébration du centenaire est placée sous le signe de la reconnaissance à Dieu pour ses bienfaits. Bien avant d’officier la consécration du bâtiment à Dieu, « l’alpha et l’oméga de toute chose », le révérend Job Dao a livré un message sur les fondements de la construction de la maison de l’Éternel.

« Le temple est le lieu de la communion avec Dieu », révérend Job Dao, président du Comité exécutif de l’Église de l’alliance chrétienne du Burkina Faso (EAC/BF).

S’appuyant sur les saintes écritures bibliques à travers le passage de 2 Chroniques, au chapitre 3, Job Dao a montré l’importance et l’aspect sacré du temple de Dieu. « D’abord, nous devons entrer dans la maison de Dieu avec un esprit de repentance, car c’est un lieu de confession de nos péchés. Nous n’avons pas besoin, cette fois-ci, de nous laver les mains. Parce que nous savons tous qu’on peut se laver les mains, alors que c’est notre cœur qui a besoin d’être lavé. Or, le cœur de l’homme est mauvais, et il ne peut être lavé avec de l’eau et du savon », a-t-il exhorté.

Le révérend enseigne donc que la purification du cœur de l’homme nécessite le sang de Jésus-Christ qui s’est offert lui-même en sacrifice pour le salut des âmes. Des propos qu’il a étayés par les passages d’Hébreux 9, verset 28, et Hébreux 12, verset 14, qui invitent à « rechercher la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur ».

Le Temple de l’Église de l’alliance chrétienne/Tampouy est bâti sur une superficie de 800 m2, pour un budget estimé à environ 80 millions de francs CFA.

Le pasteur du nouveau temple inauguré, Jacques Kaba, a rendu grâce à Dieu pour le si long chemin parcouru avec succès. « Le chemin a été long, marqué par des difficultés financières et parfois des incompréhensions. Mais nous rendons aujourd’hui grâce au Seigneur, qui a conduit toute chose pour sa gloire », a-t-il déclaré.

La cérémonie s’est déroulée sous le patronage du secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara. « Nous saluons le beau travail abattu grâce au pasteur et à l’ensemble des membres de la communauté pour que cette belle oeuvre voie le jour. L’Église de l’alliance chrétienne/Tampouy est donc à féliciter et à encourager à aller de l’avant. Car une chose est de construire un temple, mais une autre est de faire en sorte qu’il soit véritablement fréquenté », a-t-il confié.

« Nous voulons que les portes de ce temple puissent rester ouvertes à tout le monde », Jacques Sosthène Dingara, secrétaire général du gouvernement.

Les responsables de la communauté ont été aussi honorés par la présence du Baloum Naba de Kamboissin, qui a été marqué par les différents actes ayant ponctué la cérémonie de dédicace. « J’ai beaucoup admiré la cérémonie qui s’est bien déroulée. Je constate que les chrétiens ont la foi et sont unis et solidaires. Ce qui m’a le plus marqué, c’est qu’on inculque aux enfants la piété et on les encourage à être la relève », a-t-il indiqué.

Des moments d’adoration, de louanges, de consécration du temple, mais aussi d’enseignement de l’Évangile ont constitué les grandes articulations de cet événement.

« Nous prions pour les enfants et leur demandons aussi de prier pour leurs parents », Nabaloum Naaba de Kamboinsin.

Afin d’assurer la relève, le flambeau a été transmis à la jeune génération pour éveiller son sens de responsabilité et la prise de conscience de son rôle au sein de la communauté. Le musicien David Solo a tenu en haleine l’assemblée, qui chantait et dansait au rythme de sa guitare.

Pour rappel, l’Église de l’alliance chrétienne du Burkina Faso est une association régie par les lois en vigueur dans le pays. Elle est née des efforts missionnaires de la Christian and Missionary Alliance (C&MA), ce qui se traduit en français par « Alliance chrétienne et missionnaire ».

Le flambeau transmis à la jeune génération.

Cette société missionnaire d’origine canado-américaine, implantée au Burkina Faso depuis 1923, s’est fixé comme objectif principal de prêcher l’évangile aux peuples qui ne l’ont pas encore reçu. Aussi, elle a choisi d’opérer à l’Ouest du pays où aucune mission protestante n’était encore établie. C’est ainsi que la première ville d’implantation fut Bobo-Dioulasso. Plusieurs autres stations missionnaires furent ouvertes dans diverses localités et les efforts d’évangélisation des missionnaires furent couronnés par la conversion d’autochtones à Jésus-Christ.

En 1962, considérant l’évolution socio-politique du Burkina Faso et considérant que la meilleure voie pour développer l’Église était de responsabiliser les autochtones, la mission a pris la décision unilatérale de donner aux communautés existantes leur autonomie. Cela, tant en matière de finances, d’administration que d’expansion. L’Église fut reconnue officiellement par lettre N°4603/ IS/ DIR du 28/11/64 sous le nom de « Église chrétienne évangélique ». En 1978, elle prit le nom de « Église de l’alliance chrétienne ».

Le pasteur Thomas Diarra fut le premier président de l’Église de l’alliance chrétienne du Burkina Faso, de 1964 à 1975. Le pasteur Donfi Daniel Bonzi lui a succédé de 1975 à 1999.

Hamed NANÉMA
Lefaso.net