Au cours de cette rentrée, les militants du SYNEPES ont eu droit à deux communications. La première a été assurée par Larba Dieudonné Zorin, de la Direction générale de la qualité de l’éducation formelle du ministère de l’Éducation nationale. Sa communication a détaillé les fondements même de ces réformes qui visent à contextualiser les apprentissages, à faire en sorte que les apprentissages aient du sens dans un contexte marqué par la recrudescence des influences extérieures. Dans son exposé, il a aussi remercié le syndicat d’avoir associé le ministère en charge de l’Education nationale, en lui demandant d’assurer une communication sur les reformes curriculaires. « C’est une très belle initiative qui entre dans le cadre des stratégies du ministère en matière de communication sur la réforme curriculaire », a-t-il apprécié.

Larba Dieudonné Zorin est revenu sur les fondements des reformes des curricula

La seconde communication a porté sur les enjeux et analyses critiques de ces réformes, et elle a été assurée par l’expert Martin Compaoré. De son exposé, on retient que les reformes des curricula ont des points positifs. Mais il y a aussi beaucoup d’insuffisances qui gagneraient à être améliorées. Aussi, dans le cadre de la crise sécuritaire, il a estimé que la réforme, telle qu’elle est conduite, ne bénéficie pas à tous les enfants. C’est pourquoi, il a recommandé de limiter les aspects de formation à un noyau et aux aspects de production et d’expérimentation à petite échelle, en attendant que les conditions soient réunies pour généraliser la reforme.

Martin Compaoré a exposé sur les enjeux des reformes

Pour le secrétaire général du SYNEPES, Aboubacar Paré, il était de bon ton, au cours de cette rentrée syndicale, d’inclure un panel sur les reformes curriculaires en cours au Faso. Cela, pour non seulement former les militants sur ces réformes, mais aussi détecter les enjeux, les forces et les faiblesses, afin de mieux se positionner. « Au cours des échanges, on a constaté qu’il y a beaucoup d’avantages. Mais on constate également qu’au cours de sa mise en œuvre, l’étape de la formation a été escamotée. Si bien qu’à l’étape actuelle, beaucoup d’encadreurs pédagogiques et d’enseignants se posent des questions par manque de formation, alors que ce sont des acteurs de premier plan. Il y a également le contexte sécuritaire qu’il faut prendre en compte », a-t-il déclaré.

Ce panel, a indiqué le secrétaire général du SYNEPES, vise à former les militants

Obissa Juste Mien
Lefaso.net