Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA
Le groupe de la Banque mondiale a accordé au Burkina Faso un prêt de plus de 163 milliards de FCFA pour le financement de deux projets de développement. La signature de ces deux accords de financement est intervenue entre le ministre en charge des finances, Dr Aboubakar Nacanabo, et la direction des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina, le Mali, le Niger et le Tchad, Clara Ana De Sousa. C’était dans la soirée du jeudi 26 octobre 2023 à Ouagadougou, en présence également du ministre en charge de la mobilité urbaine, Roland Somda.
Il s’est agi d’un Projet de mobilité et de développement urbain des villes secondaires (PMDUVS) dont l’objectif est d’améliorer, entre autres, la mobilité urbaine, l’accès aux services sociaux de base et opportunités économiques. C’est un projet qui est structuré en quatre composantes (services et infrastructures de mobilité urbaine, infrastructure urbaine et services de base, renforcement institutionnel et la composante d’intervention d’urgence contingente). Pour ce projet, le montant de l’accord de prêt s’élève à 118 milliards, 925 millions de FCFA.
Le second accord concerne le Projet régional d’autonomisation des femmes et de dividendes démographique plus (SWEED+). Ce projet vise à accroître l’accès des filles et des femmes à l’apprentissage, aux opportunités économiques et à l’utilisation des services de santé et à renforcer la capacité institutionnelle de l’ensemble de la région pour l’égalité entre les sexes. De ce fait, il s’articule autour de trois composantes à savoir concevoir et mettre en œuvre des interventions transformatives en matière de genre qui favorisent l’autonomie sociale et économique des filles et des femmes.
- Echange des accords de financement signés entre le ministre en charge de l’économie et des finances, Dr Aboubakar Nacanabo, et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, Clara Ana De Sousa
L’autre composante consiste à améliorer la disponibilité des services de SRMNIA-N (santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescentes et nutrition) et le nombre d’agents de santé qualifiés au niveau communautaire et favoriser l’engagement et la capacité régionale et nationale pour l’élaboration de politique sur l’égalité des sexes, et la gestion du projet. Le prêt accordé pour ce projet est de 63,530 milliards de FCFA. Ainsi la somme des montants de ces deux projets de développement s’élève à plus de 163 milliards de FCFA.
La signature de ces deux accords de financement qui est intervenue entre les autorités des deux partenaires, le ministre en charge des finances, Dr Aboubakar Nacanabo, et la direction des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina, le Mali, le Niger et le Tchad, Clara Ana De Sousa a permis de préciser les modalités de remboursements de ces prêts octroyés.
- Vue des acteurs des deux partenaires bilatérales Burkina-Groupe de la Banque mondiale
Selon Clara Ana De Sousa, ces nouvelles X allouées au Burkina sont celles de l’Association internationale de développement (IDA), qui prête des fonds à des conditions concessionnelles. Cela signifie, explique-t-elle, que les crédits de l’IDA portent un intérêt très faible ou presque nul et que les remboursements sont étalés sur 30 à 38 ans, dont un différé d’amortissement de 5 à 10 ans. Tout saluant le dynamisme et la qualité du partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso, matérialisé ce jour par la signature de deux conventions dans des secteurs stratégiques qui sont les premières de l’année fiscale de la banque.
- Roland Somda, ministre en charge des transports burkinabè
Les deux autorités burkinabè, notamment les ministres en charge de l’économie, Dr Aboubakar Nacanabo, et celui de la mobilité urbaine, Roland Somda, qui sont intervenus au cours de cette cérémonie, ont également salué le dynamisme du partenariat entre le Burkina Faso et le groupe de la Banque mondiale. Ils ont par ailleurs saisi l’occasion pour préciser que ces deux projets seront mis en œuvre respectivement pour une durée de cinq ans. Ainsi pour le premier projet de mobilité, les villes secondaires sélectionnées sont Kaya, Ouahigouya et Bobo-Dioulasso. Quant au second, il couvrira douze régions et permettra de mettre en œuvre des interventions transformatrices en matière de genre qui favorisent l’autonomie sociale et économique des filles et des femmes.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 27 octobre 2023 à 15:03, par Sheikhy En réponse à : Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA
Je pensais que ces gens là étaient fâchés contre nous, ou bien c’est nous-mêmes qui ne voulions plus leur argent. En tout cas, si c’est pour faire de bonnes choses, il faut prendre seulement.
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Le 28 octobre 2023 à 10:52, par kwiliga En réponse à : Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA
Bonjour Sheikhy,
Ben oui, mais on n’est pas à une contradiction près.
Pour rappel, le 22 juin, Kyelem de Tambella recevait des représentants de l’ONG Oxfam et, après les avoir soupçonnés de soutenir le terrorisme, leur assenait ceci :
"L’application du protocole de Maputo n’est pas notre priorité"
Le protocole de Maputo, dénigré à plusieurs reprises par notre premier ministre, est un instrument juridique progressiste qui confère une diversité de droits aux femmes et aux filles africaines.
Ajoutant "que la priorité de la Transition, n’est que la reconquête du territoire national et la sauvegarde de la vie des populations."
Hors, on apprend ici que, pendant 30 à 38 ans, nous allons rembourser 163 milliards dont 44 sont dévolus à la condition de la femme et à "mettre en œuvre des interventions transformatives en matière de genre qui favorisent l’autonomie sociale et économique des filles et des femmes." Bon sang, en quoi vont-ils les transformer.
C’est difficile d’emprunter auprès des méchants impérialistes pour obtenir des armes.
Mais bon, au royaume de la contradiction, tous les dictateurs sont rois.
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2. Le 28 octobre 2023 à 01:50, par Baoyam En réponse à : Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA
Il faut bien préciser qu’il s’agit de prêt et non de dons. Des prêts que nous allons rembourser. Secundo, c’est l’utilisation de ce prêt qui pose problème. Si c’était un prêt pour construire des usines, des centrales électriques ou aménager des centres de productions agricoles, ça serait utile car ça nous permettrait de financer quelque de chose de tangible et de réel qui pourrait produire des richesses suffisantes pour rembourser le prêt.
Malheureusement quand on regarde la destination (services et infrastructures de mobilité urbaine, infrastructure urbaine et services de base, renforcement institutionnel et la composante d’intervention d’urgence contingente), ce sont des formulations vagues qui ne correspondent à rien de tangible. Autrefois, c’est le genre de prêt qui finance des projets sur papier et des rapports creux, mais dont le financement est redistribué entre les politiciens à travers des marchés, consultations et autres projets sans conséquences.
Il faut éviter ce genre de prêt. Si la banque mondiale voulait qu’on se développe vraiment, elle financerait la construction d’usines ou d’infrastructures économiques et non de prétendus programmes d’égalité de genre et de sexe. A travers ces programmes, il s’agit simplement de propager les valeurs occidentales dans nos pays et accentuer nos crises de sociétés.
Pour ceux qui ne le savent pas, quand on parle de dividende démographique, on parle en réalité de réduction de naissances. On a beau enrobé ça d’objectifs nobles (accroître l’accès des filles et des femmes à l’apprentissage, aux opportunités économiques et à l’utilisation des services de santé et à renforcer la capacité institutionnelle de l’ensemble de la région pour l’égalité entre les sexes), on a beau éviter de parler de contraception, c’est en réalité ça l’objectif caché. A-t-on besoin de prêt particulier pour accroître l’accès des filles et femmes à l’apprentissage ? Il faut simplement construire des écoles et des centres d’apprentissages auxquels filles et garçons auront accès.
Bref c’est le genre de prêt qui alimente le cycle de l’endettement et de la dépendance vis à vis du système international. Cette aide ne nous aide pas à nous en passer de l’aide.
J’espère qu’il sera détourné, non pas pour aller dans les poches des gens, mais pour des investissements plus utiles pour notre pays.
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3. Le 28 octobre 2023 à 12:30, par A qui la faute ? En réponse à : Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA
On ne peut pas insulter l’impérialisme et prendre des crédits à la banque mondiale.
Mais je suis content que certains soient descendu sur terre pour constater que la pratique est autre chose. Les brics, la Russie en particulier ne peut rien faire pour nous.
Et nous n’avons pas les moyens de nous passer de l’occident (l’impérialiste).
Il suffit d’arrêter la corruption d’Etat et bien gérer l’argent public plutôt qui dire des mensonges sur les pays étrangers
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4. Le 28 octobre 2023 à 17:55, par Salvatore En réponse à : Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA
Le réalisme est le bienvenu pour le développement sous régional ; profiter de ces fonds contrairement à nos deux voisins doit produire.
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5. Le 28 octobre 2023 à 20:19, par Salvatore En réponse à : Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA
Le réalisme est le bienvenu pour le développement sous régional ; profiter de ces fonds contrairement à nos deux voisins doit produire.
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6. Le 2 novembre 2023 à 18:59, par Dibi En réponse à : Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA
Pas étonnant de voir le MPSR 2 toujours couché dans les draps du FMI-Banque Mondiale, ce bras armé de l’impérialisme USA-OTAN-UE-CEDEAO !
Autour de Ibrahim Traoré, c’est idéologiquement très hétérogène et peu homogène !
Na an lara an sara !
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