La première édition du tournoi maracaña ‘’Jeunesse unie de Dawelgué’’ a connu son apothéose après plusieurs semaines de compétition. Sur 12 équipes au départ, deux ont pu écarter la concurrence pour se hisser en finale. Il s’agit du village de Bonogo et celui de Kouri, tous de la commune rurale de Saponé. C’est devant un public fortement mobilisé que s’est jouée cette finale.

L’équipe de Kouri, victorieuse de cette première édition du tournoi maracaña ‘’Jeunesse unie de Dawelgué’’

Malgré un engagement et une ferme volonté de repartir avec le gain de la rencontre, aucune des deux équipes ne réussira à faire trembler les filets jusqu’à la fin du temps règlementaire. C’est donc les séances fatidiques des tirs aux buts qui ont départagé les deux finalistes. Sur les trois premiers tireurs de chaque côté, seulement un joueur de l’équipe de Kouri, plus réaliste parvient à marquer. 1-0, c’est donc ce score aux tirs aux buts qui permet au village de Kouri de s’offrir cette première édition de ce tournoi Maracaña.

L’équipe de Bonogo, finaliste malheureuse

Vainqueur de cette compétition, Kouri repart avec le trophée, des médailles, deux jeux de maillots dont un offert par Harouna Kindo, l’un des parrains, un ballon et la somme de 200 000 FCFA. Bonogo, finaliste malheureux se contente de la somme de 100 000 FCFA, des médailles, deux jeux de maillots dont un offert par Harouna Kindo, l’un des parrains et un ballon. L’équipe classée 3e repart avec la somme de 50 000 FCFA, un jeu de maillots et un ballon. Chaque équipe participante a pu repartir avec un ballon.

Rasmané Zoundi, porte-parole des organisateurs

Selon Rasmané Zoundi, porte-parole des organisateurs, ce tournoi se tient sous le signe de la cohésion sociale afin de renforcer davantage les liens entre les jeunes de Dawelgué et les villages environnants. « Cette organisation, c’est pour renforcer la cohésion sociale comme le nom du village même l’indique ‘’Dawelgué qui veut dire les gens doivent s’unir et ne pas se diviser’’. L’idée c’est pour amener les jeunes du village et ceux des villages environnants à se frotter, se souder, rester ensemble pour créer ce qui est bien pour le village. C’est la première édition et nous sommes satisfaits du déroulement, surtout au regard de la mobilisation de la population. Nous espérons que les prochaines éditions seront encore meilleures », explique-t-il.

Le managd Naba Saaga, représentant de Son Excellence Naba Boalga de Dawelgué

Absent à cette finale, le Naba Boalga de Dawelgué s’est fait représenter par le Managd Naba Saaga. Ce dernier s’est réjoui de l’organisation de ce tournoi qui pour lui, permet aux jeunes de s’entendre, de faire plus connaissance. Il a laissé entendre qu’une telle activité contribue au rayonnement et au développement du village.

Harouna Kindo, l’un des parrains de ce tournoi

C’est une question de résilience qui a motivé Harouna Kindo, président du Mouvement des intellectuels pour le développement (MIDE) et l’un des parrains de cette compétition à soutenir une telle initiative. « Nous sommes dans un contexte où il faut cultiver la solidarité et surtout la fraternité. On a toujours dit que seule la cohésion, la mobilisation des uns et des autres peuvent vous amener à engranger des victoires. Actuellement, la situation nationale est un peu crispée du point de vue social, donc nous avons jugé nécessaire de faire des actions pour distraire un tout petit peu, apaiser un peu le climat pour que nous comprenions que, c’est seulement dans la paix et la cohésion sociale que nous pouvons construire notre pays le Burkina Faso. Donc toute initiative qui part dans ce sens, nous sommes engagés à l’accompagner. Le football est un facteur de paix et c’est ce qui nous a amené à accompagner cette activité », soutient-il.

Le public fortement mobilisé pour la circonstance

Il s’engage à accompagner cette jeunesse et toute activité qui vise à promouvoir la paix et la jeunesse autant de fois qu’il peut.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net