Le Copyright Friendly Label vise à positionner la conformité aux droits d’auteur comme une valeur ajoutée (image, réputation, responsabilité sociale) plutôt qu’une charge supplémentaire pour les utilisateurs qui s’engagent à respecter et à promouvoir le droit des artistes qui sont des acteurs de développement et de la transformation structurelle de l’économie burkinabè.

Des explications du directeur général du BBDA, Dr Hamed dit Patindeba Patric Lega, on retient aussi que ce label est une distinction qu’on va donner aux utilisateurs des œuvres protégées pour reconnaître en eux des agents modèles, exemplaires, qui soutiennent et qui encouragent la culture du droit d’auteur et des droits voisins au Burkina Faso.

Le Copyriht Friendly Label est une valeur ajoutée en matière de droits d’auteur, selon le DG du BBDA.

Pour les artistes, sa plus-value est la génération de revenus en termes de recouvrement de droits d’auteur. Pour l’utilisateur, ce label permettra de recommander l’utilisateur. « Supposons que l’hôtel qui nous reçoit aujourd’hui ait le label. Si le BBDA a des invités, il n’ira pas les loger où il n’y a pas de label. C’est la même chose avec les évènements. Si vous êtes labélisé, le BBDA sera présent avec des stands, etc. Cela rehausse votre crédibilité, donne plus de contenu à votre évènement », a-t-il développé.

Dr Lega est convaincu qu’en agissant ainsi, le secteur culturel ne sera plus vu comme du folklore, comme de l’amusement, mais comme un secteur porteur, un secteur productif au même titre que les autres secteurs de développement. Tous les évènements culturels peuvent prétendre à ce label, pour peu que les promoteurs en fassent la demande. La demande peut être faite à la direction régionale du BBDA à Bobo-Dioulasso, Dédougou, Koudougou, Tenkodogo et Ouagadougou.

Les REMA certifiées « Copyright Friendly Label »

Selon le directeur régional Afrique de la Confédération africaine internationale des sociétés de compositeurs (CISAC), Samuel Sangwa, au fur et à mesure qu’ils vont déployer le label, on verra de plus en plus de contraste entre ceux qui payent régulièrement les droits d’auteur et ceux qui ne payent pas. « L’initiative que nous mettons en place vise à positionner les bons utilisateurs. Les avantages sont qu’avec l’ensemble des sociétés de droits d’auteur africaines, nous créons un dispositif de valeur économique ajoutée. La valeur économique va être créée par les sociétés de droits d’auteur », a-t-il fait savoir.

Selon le directeur régional Afrique de la Confédération africaine internationale des sociétés de compositeurs (CISAC), Samuel Sangwa, cette initiative vise à positionner les bons utilisateurs.

Les REMA de Alif Naba est le premier évènement au Burkina Faso à recevoir ce label. L’artiste intègre la grande famille des modèles en Afrique. Parce que, a expliqué le BBDA, son activité est d’envergure depuis quelques années. Son engagement pour une meilleure gestion collective des droits d’auteur, sa détermination à encourager ses pairs dans la dynamique, sa disponibilité et son investissement dans la structuration du secteur culturel burkinabè et sa régularité dans le paiement des redevances qui profitent en premier lieu aux artistes, sont autant d’aspects qui ont pesé en sa faveur.

Alif Naaba a rassuré qu’il se battra pour que tous les artistes se labélisent.

Aussi, faut-il le rappeler, Alif Naba a suivi le processus depuis le Maroc et s’est engagé à avoir ce label afin d’être présenté comme modèle. « C’est capital. C’est une grande joie pour nous, parce que quand vous êtes dans un travail et que vous respectez les normes, vous ne pouvez qu’être satisfait quand on vous labélise. Aujourd’hui, nous sommes fiers de voir un REMA citoyen, qui s’acquitte de ses droits d’auteur, qui respecte ses engagements. Parce que nous sommes convaincus aujourd’hui que c’est l’un des moyens pour pouvoir développer nos industries culturelles. Vraiment, nous sommes très heureux, nous sommes très contents et surtout d’être sur le continent parmi les meilleurs et les premiers au Burkina Faso à être labélisé. Je remercie donc le BBDA et la CISAC. Nous allons continuer à travailler afin que tout le monde se labélise », s’est confié l’artiste et promoteur des REMA, Alif Naaba.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net