Le processus de renouvellement des instances du CNPB, qui est piloté par le comité statutaire, a démarré le 15 septembre dernier et va se poursuivre jusqu’au 24 octobre 2023. Le comité statutaire a pour mission de veiller à l’application des statuts et est chargé de l’instruction des dossiers de candidatures.

Ainsi, la réception des dossiers de candidature à la présidence du CNPB est prévue les 3 et 4 octobre 2023. Le comité va procéder dès le 5 octobre, à l’ouverture des dossiers soumis à son examen et va notifier aux candidats, le 6 octobre, les résultats de ses travaux (acceptation ou rejet de la candidature).

La période du 7 au 14 octobre 2023 est consacrée à la réception des recours des candidats.

En cas de recours effectifs des candidats, le comité va se réunir le 16 octobre aux fins de les examiner et de communiquer les réponses aux intéressés. À l’issue de cette étape, le comité va adopter le procès verbal de validation des candidatures, avant de procéder à l’affichage de la liste des candidats retenus, à la même date du 16 octobre.

La publication de la liste des électeurs est prévue le 20 octobre 2023. Après cela, va se tenir l’assemblée générale élective, le 24 octobre prochain.

Sont éligibles à la présidence du CNPB, les personnes physiques remplissant les conditions que sont notamment la nationalité burkinabè, l’exemption de toute condamnation pénale, l’âge compris entre 21 ans et 75 ans au plus, à la date de l’élection.

Le prétendant à la présidence du CNPB doit être ou avoir été un membre dirigeant d’une organisation professionnelle ou d’une entreprise adhérente. Il doit être proposé par une entreprise ou une organisation professionnelle ayant au moins deux ans d’ancienneté comme membre du CNPB et à jour de ses cotisations.
Le candidat à la présidence du CNPB ne doit être membre d’un organe dirigeant de parti politique.

« Une fois élu, le président du CNPB présente son bureau à l’Assemblée générale conformément à l’article 114 », Augustin Bambara, membre du comité statutaire

Pour la candidature au poste de membre du bureau du CNPB, Augustin Bambara, membre du comité statutaire affirme que peuvent être élus notamment les personnes physiques représentants d’une association ou d’une entreprise membre adhérent du patronat. Ces dernières doivent justifier d’au moins deux années d’adhésion continues au CNPB.

Des conditions sont également établies pour prendre part aux votes des candidats à la présidence et au poste de membre du bureau du CNPB. Il est donc autorisé à être électeurs, les membres adhérents ayant au moins une année d’appartenance à l’organisation et à jour de leur cotisation. Les présidents des Conseils régionaux du patronat burkinabè ont aussi droit de vote.

Le vice-président du patronat burkinabè chargé du dialogue social, Harouna Togoyeni a rappelé que le CNPB joue un rôle d’interface entre le secteur privé et les pouvoirs publics, les partenaires au développement et les organisations syndicales de travailleurs. Selon monsieur Togoyeni le CNPB est une organisation patronale à caractère syndical. Il est apolitique, non confessionnel et à but non lucratif. Son objectif principal est a défense des intérêts matériels, moraux et professionnels de ses membres.

« Le CNPB est une instance démocratique qui respecte ses propres textes », Harouna Togoyeni, vice-président du Patronat burkinabè chargé du dialogue social

Il faut rappeler que les organes du CNPB sont l’Assemblée générale, le Bureau, le Comité exécutif permanent, le Comité statutaire, le Comité financier, les Conseils régionaux, les Bureaux de liaison, les Commissions et Comités.

L’Assemblée générale ordinaire tenue en octobre 2018 avait élu Apollinaire Compaoré à la tête du patronat burkinabè pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, ainsi que le Bureau constitué de 35 membres pour cinq ans renouvelable. Au cours de ce quinquennat, plusieurs défis ont été relevés conformément aux objectifs du plan stratégique 2020-2024. Ce sont entre autres l’amélioration du CNPB par l’organisation de la Rencontre des patrons d’Afrique au Burkina, la participation au dialogue social et au dialogue public/privé.

Les missions du patronat burkinabè sont notamment de contribuer à l’instauration au Burkina Faso et dans la sous-région, d’un environnement plus favorable à l’expansion du secteur privé en vue de promouvoir le développement économique et social.

Hamed Nanéma
Lefaso.net