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Burkina/Enseignement supérieur : « Les institutions privées n’ont pas les ressources nécessaires pour offrir une formation doctorale », Pr Aly Savadogo

LEFASO.NET

Publié le mardi 26 septembre 2023 à 23h15min

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Burkina/Enseignement supérieur : « Les institutions privées n’ont pas les ressources nécessaires pour offrir une formation doctorale », Pr Aly Savadogo

Le 11 septembre 2023, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a dénoncé, dans un communiqué, la délivrance des diplômes de doctorat à des étudiants par des Institutions privées d’enseignement supérieur (IPES). À travers ledit communiqué, il a été rappelé qu’aucune université privée n’a bénéficié de l’autorisation du ministère pour la formation et la délivrance de diplôme de doctorat unique et de PhD. Afin de mieux cerner la question au profit de ses lecteurs, Lefaso.net s’est entretenu le vendredi 22 septembre 2023, à Ouagadougou, avec le directeur général de l’enseignement supérieur, Pr Aly Savadogo. Selon lui, les IPES n’ont pour l’instant pas les ressources humaines et matérielles nécessaires pour offrir une formation doctorale.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous présenter votre direction générale ?

Pr Aly Savadogo : La Direction générale de l’enseignement supérieur (DGESup) est une structure du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, qui veille à l’application de la politique du gouvernement en matière d’enseignement supérieur au Burkina Faso. Elle est organisée conformément au décret 2017/145/MERSI/SG/DGESup du 13 avril 2017 portant attribution, organisation et fonctionnement de la Direction générale de l’enseignement supérieur.

Elle comprend la Direction des institutions privées d’enseignement supérieur (DIPES), la Direction de reconnaissance de l’équivalence des titres et diplômes de l’enseignement supérieur (DRETDES), la Direction de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur ( DAQES). À ces directions techniques s’ajoutent le service administratif et financier et la régie des recettes au niveau de la DGESup. Nous avons donc pour attribution la mise en œuvre des programmes de développement de l’enseignement supérieur.

Le ministère a publié récemment un communiqué disant que les institutions d’enseignement supérieur privées ne sont pas autorisées à délivrer des doctorats ; pourquoi ce communiqué ?

Si nous avons publié le communiqué, c’est bien parce qu’il y a eu un constat. Les universités privées ayant connaissance des dispositions qui régissent la formation du niveau doctoral unique et PhD n’ont pas appliqué les textes en vigueur. Et ce, malgré les correspondances qui leur ont été adressées pour les interpeller à cet effet. Les dispositions violées sont ici les articles 57 et 58 de l’arrêté n°2020-221/MESRSI/SG/DGESup du 7 janvier 2020 portant cahier des charges des institutions privées d’enseignement supérieur. Dans les différents arrêtés, on n’a jamais fait cas de la possibilité de formation doctorale par les universités privées. Tout ce qui est jusqu’à présent autorisé, c’est uniquement la formation du Master.

Parce que les universités privées au Burkina Faso sont apparues récemment dans les années 2000, contrairement aux universités publiques, à l’instar de l’université de Ouagadougou, devenue université Joseph-Ki-Zerbo, créée depuis 1974. C’est en vue d’informer l’opinion publique, les aspirants au doctorat, que nous avons publié ce communiqué. Car il y a de plus en plus de personnes intéressées par l’obtention du doctorat au Burkina Faso. Ce qui était donc de notre devoir en tant que garant de la qualité de l’enseignement supérieur.

Pourriez-vous davantage expliquer en quoi la délivrance de diplômes de doctorat par des institutions privées d’enseignement supérieur sans autorisation du ministère constitue un problème pour le système d’enseignement supérieur au Burkina Faso ?

Le Burkina Faso s’est résolument engagé dans la mise en œuvre de l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur. Aussi, la crédibilité de notre pays en matière d’enseignement supérieur mérite d’être préservée face au risque de plus en plus de fraudes dans la délivrance des diplômes. On a eu des échos de diplômes contrefaits, de diplômes qui n’ont aucun ancrage institutionnel et qui ne sont point reconnus, etc. C’est pourquoi, depuis 2017, le ministère en charge de l’enseignement supérieur effectue des contrôles avec classement des IPES. Cela, afin de fournir à l’opinion publique et aux apprenants les éléments nécessaires d’appréciation pour être en mesure de faire le choix des écoles en connaissance de cause. Ce qui participe à la régulation du sous-secteur de l’enseignement supérieur privé qui respecte un service public.

« Les universités privées n’ont pour l’instant pas les ressources humaines et matérielles nécessaires pour l’encadrement au niveau doctoral », Pr Aly Savadogo, directeur général de l’enseignement supérieur

C’est pour cela que l’arrêté dont j’ai fait cas donne la possibilité aux IPES de s’affilier aux universités publiques qui ont une certaine expérience en la matière, afin de les accompagner dans ce sens. Mais j’insiste, sous conditions de conventions et d’affiliations.

Cependant, si l’on constate à un certain moment qu’il y a de la matière, une certaine expérience et la maîtrise de tout ce qui encadre le fonctionnement des écoles doctorales, l’on verra comment leur donner une autorisation avec évaluation à l’appui. Ce mécanisme est appliqué partout dans le monde. En outre, sachant qu’un diplômé de l’enseignement supérieur du Burkina Faso peut avoir l’opportunité de travailler à l’extérieur et que les recruteurs peuvent solliciter nos services pour authentifier le diplôme de l’intéressé, nous veillons à réguler le secteur. Ce qui entre dans le cadre de la protection des apprenants.

Existe-t-il des IPES habilitées à délivrer des doctorats au Burkina Faso ?

Il sied de mentionner que l’interdiction ne touche pas à la formation doctorale aboutissant à la délivrance de diplômes de doctorat d’exercice. Parce que tout simplement, nous avons des universités privées qui ont eu l’autorisation du ministère en charge de l’enseignement supérieur pour ouvrir des formations en sciences de la santé. Il n’y a pas de diplômes intermédiaires pour ces formations. Car lorsque vous y entrez, vous ne pouvez qu’en sortir avec un diplôme de doctorat d’exercice. Et il n’y a que deux universités qui ont eu cette autorisation.

Il y a des IPES qui croient que parce qu’elles ont des professeurs titulaires, elles sont alors capables de dispenser des formations doctorales. Non ! Ce n’est pas ainsi que fonctionnent les choses. Même si les IPES disposent de professeurs titulaires, peu importe leurs grades et expériences, cela ne leur donne nullement le droit de former des doctorants. Si des IPES estiment avoir les ressources pour dispenser des formations doctorales, elles peuvent approcher nos services techniques et formuler la demande pour voir comment est-ce qu’on peut les accompagner.

Lire aussi : Burkina : Les Institutions Privées d’Enseignement Supérieur n’ont pas l’autorisation de délivrer des diplômes de doctorat

Y a-t-il des mesures spécifiques mises en place pour identifier et arrêter les IPES qui opèrent illégalement en proposant des formations doctorales non autorisées ?

En effet, des dispositions sont prises pour identifier et arrêter les IPES qui offrent des formations doctorales sans autorisation du ministère. À titre illustratif, l’on peut citer entre autres le décret 2018-1271/PM/MESRSI de 2018 portant organisation de l’enseignement supérieur. Il y a également, l’arrêté conjoint 2020-080-MESRSI-MINEFID du 20 mars 2020 relatif à la tarification et aux modalités de perception des recettes issues des prestations de certaines structures du ministère. Et il y a l’arrêté portant cahier des charges des IPES.

« La règlementation actuelle permet d’interpeller les IPES fautives et d’infliger même des pénalités en cas de manquement aux dispositions du cahier de charges »

Les sanctions peuvent aller jusqu’à la fermeture de l’IPES, si nécessaire. En outre, les sorties de suivi et de contrôle permettent de s’assurer du respect du cahier de charges par les IPES. Il faut noter que ces suivis et contrôle se font aussi dans l’optique d’accompagner les institutions qui ont l’ambition d’exceller. C’est pourquoi nous repartons auprès des IPES chez qui nous avons relevé des manquements pour que ceux-ci soient corrigés. Dès lors que ces IPES intègrent les corrections à apporter, elles se conforment aux dispositions en vigueur et enclenchent un meilleur fonctionnement au profit des apprenants. Et c’est l’enseignement supérieur du Burkina Faso qui gagne.

Qu’en sera-t-il pour ceux qui sont déjà détenteurs de doctorats de ces IPES ?

Si quelqu’un se forme dans une IPES qui n’est pas reconnue conformément à nos textes, cela signifie que ce dernier n’a pas bénéficié d’une bonne formation. Et c’est sûr que nous allons dire que le diplôme n’est pas reconnu. Et en disant cela, ce ne sera pas à l’avantage de celui qui a déjà obtenu un emploi. C’est dans cette dynamique que nous nous sommes engagés à faire de la prévention pour que les apprenants puissent opérer un meilleur choix des IPES conformément aux textes en vigueur. Normalement, quand on veut se former dans une école, on devrait prendre toutes les informations nécessaires avant d’aller s’inscrire. Qu’à cela ne tienne, certains peuvent dire qu’ils n’étaient pas au courant des dispositions du cahier de charges après s’être formés. Ils peuvent même expliquer qu’ils ne savaient pas que l’IPES en question n’était pas habilitée. Tout cela peut se comprendre.

Cependant, les juristes disent que nul n’est censé ignorer la loi. C’est comme une personne qui passe au feu rouge et qui dit qu’elle ne savait pas qu’il était interdit de passer. Toute chose qui est possible. C’est donc pour éviter ces désagréments que nous prenons le soin de communiquer et d’informer l’opinion publique pour que tout le monde soit au même niveau d’information. Nous avons interpelé les IPES concernées et leur avons demandé de nous faire le point des diplômés de doctorat unique ou PhD formés et la liste des personnes actuellement inscrites dans leurs établissements. Comme précise le communiqué, les diplômes de doctorat illégalement délivrés ne sont pas reconnus, normalement.

Toutefois, dans le cadre du dialogue social, comme le suggèrent certaines voix, on pourrait regarder comment résoudre le problème des personnes ayant déjà obtenu le diplôme. Nous verrons aussi ce qui peut être sauvé au niveau de ceux qui sont inscrits dans ces IPES. En vue de préserver les intérêts de ces diplômés, nous allons échanger avec les promoteurs des IPES pour sauver ce qui peut l’être sur la base des dispositions qui régissent le domaine.

Comment le ministère de l’Enseignement supérieur prévoit-il de collaborer avec les institutions d’enseignement supérieur et les parties impliquées pour assurer la conformité avec les réglementations en vigueur, afin de promouvoir l’excellence académique dans le pays ?

La bonne collaboration est justement le cheval de bataille de la DGESup et aussi de notre ministère de tutelle. Car c’est dans la fédération des forces et des ressources de notre pays à travers notre ministère que l’on parviendra à offrir aux citoyens un enseignement supérieur de qualité à même de favoriser le développement tant espéré.

Il faut déjà noter que plusieurs acteurs, notamment les partenaires sociaux et les IPES, sont impliqués dans les activités de notre ministère et, partant, de la DGESup, à travers les différentes commissions techniques chargées de statuer sur certains dossiers. Aussi, à travers des collaborations et des dialogues, nous pouvons améliorer la manière de faire dans notre structure.

C’est dans cette perspective qu’il y a un certain nombre d’associations des institutions privées avec qui nous échangeons pendant un certain temps. Nous sommes présentement en discussion dans le cadre du cahier de charges, pour la compréhension et la facilitation de certaines activités. Nous nous retrouvons souvent autour de la table de discussion lorsque les associations des IPES nous interpellent. Tout cela, dans le but d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur.

La question de la reconnaissance des diplômes par le CAMES polarise aussi les débats autour des diplômes délivrés par les instituts et universités privés ; est-ce l’État ou le CAMES qui garantit la fiabilité et la crédibilité d’un diplôme ? Comment cela fonctionne-t-il ?

Le CAMES (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur) est une structure sous-régionale qui travaille en étroite collaboration avec les pays membres dans le processus de reconnaissance des diplômes qui lui sont soumis. Mais sachez qu’avant de reconnaître un diplôme ou une offre de formation, le CAMES sollicite toujours l’avis du pays concerné pour s’assurer de la régularité du diplôme ou de la qualité de l’offre de formation soumise à son appréciation.
Parce qu’il y a aussi une question de souveraineté qui entre en jeu. Cela est aussi valable pour la graduation des enseignants au CAMES. Car pour obtenir un grade au niveau du CAMES, il faut d’abord que vous soyez dans une université reconnue par l’État. Et c’est votre université qui soumet votre candidature, parce que vous ne pouvez pas le faire vous-même. S’il est vrai qu’être reconnu par le CAMES est un label, avant de pouvoir l’être, il faut d’abord être reconnu par l’État.

« Vous ne pouvez pas aller au CAMES si votre pays n’a pas reconnu votre offre de formation ou votre IPES »

Quelle différence y a-t-il entre la reconnaissance des diplômes par l’État et par le CAMES ?

Il n’y a pas de différence. Puisque les diplômes reconnus par le CAMES sont d’abord reconnus par l’État. Les gens pensent qu’ils peuvent organiser clandestinement une formation et se faire reconnaître par le CAMES pour revenir ensuite dire au pays qu’ils sont reconnus par l’institution sous-régionale. Alors, ils doivent être reconnus par l’État. Non !

Quels sont les chantiers du ministère de l’Enseignement supérieur en matière d’amélioration du système d’enseignement supérieur privé au Burkina Faso ?

Le ministère a de grands projets en chantier dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur. Ce sont notamment l’amélioration de la gouvernance administrative, académique et pédagogique. Parce que nous sommes persuadés que si la gouvernance est améliorée de façon générale, nous pourrons constater une certaine efficacité dans nos universités. Si nous entendons aujourd’hui parler des retards académiques, des chevauchements des années, cela est à mon sens lié à la gouvernance. Si nous parvenons à améliorer la gouvernance académique et pédagogique par une planification de toutes les activités à ce niveau, qui se réalisent dans de très bonnes conditions, c’est sûr que nous allons résorber ces retards.

L’autre chantier est celui de la connectivité dans toutes les universités. Les travaux dans certaines universités ont déjà démarré à cet effet. Car il est désormais question d’enseigner autrement, en se conformant au système Licence-Master-Doctorat (LMD). Ce qui nécessite d’offrir les moyens de pouvoir se connecter pour effectuer les recherches afin de compléter les cours dispensés en présentiel.

« Nous projetons que toutes les universités soient bientôt dotées d’une connexion internet »

Aussi, il faut noter parmi ces projets, celui dénommé le « Livre blanc de l’enseignement supérieur ». Il sera identifié dans ce livre toutes les difficultés du système en vue de faire des propositions à même de relever les défis de l’enseignement supérieur de qualité. Dans cette vision, nous avons demandé la collaboration et la participation de tous les acteurs qui peuvent aider l’enseignement supérieur à tendre vers la qualité. Nous allons d’ici là valider ce livre qui va contribuer à redonner à l’enseignement supérieur ses lettres de noblesse d’antan.

Au regard des difficultés relevées en termes de formation en présentiel dans les universités, nous avons innové en proposant les formations à distance. C’est pourquoi nous voulons développer l’Université virtuelle pour donner la possibilité à ceux qui sont à l’intérieur comme à l’extérieur du pays de se former dans les différents domaines prioritaires.

Nous travaillons par ailleurs à améliorer l’environnement d’une manière générale, pour tous les acteurs dans les universités. Nous travaillons par exemple à améliorer le dialogue social entre les administratifs, les enseignants, les étudiants ; en tout cas toutes les parties prenantes qui concourent à l’enseignement supérieur.

Propos recueillis par Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Messages

  • Des Ministres de l’Enseignement Supérieur ont signé des autorisations d’ouverture de filières doctorales à des universités privées au Burkina Faso. Celles-ci se sont basés sur ces documents pour recruter leurs enseignants, organiser leurs cursus, faire leur communication et lancer leurs formation. Comment expliquez vous donc la signature de ces documents si cela n’a jamais été prévu par la loi ?

  • Je comprends pas cette posture de vouloir tout faire soi même. si des universités privés ont la capacités et expertises pour former des PhD et docteurs, ils faut les accompagner et veuillez à la qualité des formations . C’est tout ! et c’est ça le rôle et mission des Directions techniques de l’Etat.
    Les Universités publiques n’offrent pas de doctorat dans tous les domaines, et le pays a besoin de ces compétences alors il faut encourager ces initiatives mais je le redis veiller à la qualité (par exemple exiger la présence des prof des universités dans les jury de soutenance).
    Le monde de la science et de la connaissance évolue à la vitesse grand V, alors il faut prendre le train !

  • Un très bon article de pédagogie des diplômes au Burkina. C’est tout rassurant que le Pr a expliqué les différents enjeux de la chose.
    Monsieur, le journaliste a raté une belle occasion pour rebondir sur l’avant-dernière question relative à la prédominance des diplômes d’Etat et ceux reconnus par le CAMES. Bravo pour l’initiative d’aller prendre ces informations à la source après le buzz créé par le communiqué du ministère de tutelle.

  • Oui. Bien fait pour tous les apeuprèistes et autres arogants de nos temps. on supprime tout et on recommence tout. pas d’arrangement possibles pour ceux et celles qui ont des faux doctorats, meme dans le milieux religieux ; Suivez mon regard.

    kenfo

  • Depuis plus de 20 ans , personne ne sait quant l’année accadémique commence et quand elle se termine dans les universités publiques au Faso. Donc à quoi sert ces ressources en personnels et en matériels qdont les universités semblent disposer pour former des docteurs ? S#il y’a des brébis galleuses parmis les universités privées, il y’en a qui qualitativement sont nettement mieux logées que la jungle du publique. Qu’est-ce que l’université publique a que Aube nouvelle n’a pas ? Par contre ce que certaines universités privées ont que les publiques n’ont pas, c’est la rigueur et le sérieux. Mais je comprends que certains " je suis le seul de mon domaine " du publique aient peur de devoir se mésurer à d’autres. En tous cas certains ne devraient pas être pris pour modèles dans leur comportement égoiste.

    Passakziri

  • Politique ou bonne foi ?
    L’idée est très noble à mon humble avis, toutefois seule l’impartialité et le professionnalisme des acteurs de l’État pourra garantir la réussite. Il ne doit pas s’agir d’avoir des affinités ou de faire une chasse au sorcière, mais plutôt travailler a assister les IPES pour une inclusion et une reconnaissance massive.

  • J’ai lu l’article, mais je n’ai pas trouvé de réponse convaincante à la question pourquoi les universités privées ne peuvent pas former des docteurs

    • @ V1. Si on laisse le privé former les docteurs, les riches vont aller en acheter. Dr c’est juste un titre, un grade. Déja le milieu est infesté de faux. Donc il fait absolument que l"état reprenne la main dans ce domaine, pour salut de la rigeur et de la qualité ;

      Kenfo

  • Félicitations Pr pour ces éclaircissements. Pour le moment nous pensons que ces institutions peuvent s’affilier aux écoles doctorales dans les universités publiques pour bénéficier de leur expérience.

  • Tout est clair maintenant. Il faut arrêter ses pratiques non réglementées. Merci Professeur.

  • Il était vraiment temps d’ouvrir l’oeil et le bon pour la question de formation au supérieur. On sait à quel point trouver du personnel pour le supérieur est difficile et pour l’état encore plus pour le privé. Aussi les acteurs doivent avoir à l’esprit la recherche de la qualité et elle nécessite des réformes. Et aucune réforme ne doit être de trop pour l’état dans la recherche de la qualité. La DGSUP est dans son droit et obligation d’appeler les acteurs dès qu’il y’a nécessité. Félicitations déjà pour la communication

  • Merci à la DGSup pour toutes ces informations. Il est judicieux de se conformer et d’entamer des collaborateurs pour le bonheur de nos apprenants.

  • Dans notre système de grades universitaires qui s’apparente à la plupart des système à travers le monde, le DOCTORAT est le dernier grade et le plus important.
    Le ministère en charge de l’enseignement supérieur de tout pays a l’obligation de veiller à la qualité des diplômes qui sont délivrés, surtout des diplômes de ce niveau.
    Si le privé souhaite former des doctorats, il doit se conformer simplement aux textes et dispositions prises pour encadrer et garantir la qualité des diplômes. Nous savons tous ce que c’est le privé. Il soutient certes l’État dans la formation de la jeunesse mais parfois, l’aspect commercial prend bien le dessus !
    J’encourage le MESRI à rester ferme et vigilant. Quiconque veut former des doctorat se conforme aux dispositions prises par le ministère. SI NON, PAS DE FORMATION DOCTORALE !.

    Les amis du privés, pourquoi vouloir faire compliqué ce qui est simple ?

  • On veut tous la même "former une jeunesse d’avenir" en les offrant une meilleure qualité d’enseignement. Cela ne constitue pas une raison valable d’aller vite en besogne sans pourtant pris les dispositions qui sied. Prenons la peine et le temps qu’il faut pour se conformer aux textes et lois en vigueurs dans l’optique d’offrir un cadre d’apprentissage à nos jeunes futurs cadres de ce pays. Il y va de la valeur et de l’intégrité de notre cher Burkina Faso. Une bonne chose que la Direction ait pris ses responsabilités en faisant un rappel à l’ordre ! Bravo Pr Aly et son équipe pour le travail abattu et courage à tous les IPES souhaitant participer à la formation de nos jeunes dans un cadre de normalité !

  • Il y a une ambiguïté sur la réponse à l’avant dernière question. Le DG dit que pour être reconnu par le CAMES, il faut d’abord être reconnu par l’Etat. Ensuite il enchaîne en disant que certains font le chemin inverse, en se faisant d’abord reconnaître par le CAMES, avant de revenir voir l’Etat pour une reconnaissance. La question c’est comment le CAMES peut-il attribuer son visa à ces gens sans autorisation préalable de l’Etat ? Est-ce le CAMES qui ne fait pas son travail, ou alors contrairement à ce que le DG dit le CAMES n’a pas besoin de la validation des États avant de délivrer les accréditations ? J’ai du mal à comprendre...

    • A bien comprendre, le DGSup veut tout simplement dire qu’il n’est pas possible de faire reconnaître un diplôme par le CAMES avant de le faire reconnaître par l’Etat.

  • LMD= Licence Master Doctorat, il faut que quelqu’un m’explique cet acharnement sur « Les institutions privées n’ont pas le droit de délivrer des doctorats ou n’ont pas les moyens de le faire. On vous vouloir travailler avec chez vous ? ou c’est quoi le problème ?

    • A travers le communiqué qui a été publié , les autorités disent simplement que l’État ne reconnaitra pas les Doctorats délivrés par les universités privées.
      Ce qui à mon sens n’empêche pas ces universités de continuer à délivrer des doctorats. Je pense que cette disposition reste valable pour des diplômes de niveau inférieur, par exemple il y a des universités privées qui délivrent des licences qui ne sont pas reconnues par l’État, mais ces diplômes continuent d’être délivrés.
      Au fond, le communiqué publié par les autorités est une alerte à l’endroit des étudiants et parents d’étudiants.

      Pour ma part je pense que les autorités universitaires publiques et les universités privées devraient décrisper l’atmosphère qui règne entre eux et renforcer leur collaboration pour que ces dernières soient d’une certaine façon coachées par le public afin qu’à terme elles puissent aussi encadrer des doctorants.
      A long terme l’État ne pourra pas tout faire dans le domaine de l’enseignement supérieur , il faut une collaboration gagnant-gagnant entre public et privé.

  • Le ministère est dans son rôle de veiller à ce que ce secteur stratégique soit préservé. Le burkinabè est devenu si dangereux que si l’on encadre par la délivrance de ces grades, nous serons surpris un beau matin de voir des faux Dr circuler et polluer la réputation de nos diplômes. Certains croient tellement que le doctorat ou PhD est une fin en soi qu’ils sont prêts a vendre leurs âmes pour en obtenir. C’est un mérite et cela nécessite un parcours et un encadrement de taille.

  • Merci au journal Lefaso.net pour cet article. Je suggère que pour un soucis d’équilibre de l’information que vous alliez interviewé un IEPS pour davantage nous éclairer. A écouter ce Pr, l’on se rend compte qu’il utilise la DGSup pour régler ces propres comptes. Sinon, pourquoi il décide d’avoir un raisonnement tronqué. Dans tout son raisonnement, il fait comme si les formations doctorales dans les Universités privées du BF n’ont commencé qu’en 2020. Pourquoi, dans aucune de ces interventions, il ne revient sur l’historique ou la genèse de l’affaire. Comment un intellectuel comme lui peut être animé d’une telle mauvaise foi ? Pourquoi il ne reconnait pas qu’avant 2020, il y a eu des Universités Privées ? Qu’ils prennent des mesures pour résoudre les cas de ceux qui, en s’appuyant sur les autorisations accordées en 2010 et 2012, se sont engagés pour la formation doctorale.

  • Quels sont les 2 IPES qui ont l’autorisation de délivrer des doctorats d’exercice

  • Donc obligé d’aller en France pour faire le doctorat, c’est de l’aptridie.

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