Ils sont nombreux ces jeunes, femmes et hommes qui ont accueilli avec joie ce projet d’implantation de l’usine de transformation de tomates dans la cité de Dafra. Un projet qui résulte de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire, lancé en juin dernier par le capitaine Ibrahim Traoré. Cette pose intervient trois mois après le lancement dudit programme. Le choix de la ville de Bobo-Dioulasso pour abriter cette unité de transformation de tomates n’est pas le fruit du hasard. Il répond à un besoin d’apporter une réponse aux problèmes d’écoulement de la tomate dans la région des Hauts-Bassins.

Pour les citoyens burkinabè et particulièrement la population des Hauts-Bassins, ce projet est à saluer. Déjà, la première responsable de la région, Mariama Konaté/Gnanou a tenu à saluer le choix porté sur sa région pour abriter cette usine de transformation de tomate. Selon elle, la tomate burkinabè est en grande partie vendue brute à des acheteurs étrangers, alors que les concentrés de tomate importés restent présents sur le marché intérieur avec des coûts élevés pour les consommateurs sans possibilité pour ces derniers d’attester de la qualité de ces produits. C’est pourquoi, elle reste convaincue que ce programme fera en sorte qu’une grande partie des besoins de consommations des Burkinabè puisse se trouver sur place au Burkina Faso.

Ce n’est pas Siaka Coulibaly, opérateur économique de la région des Hauts-Bassins, qui dira le contraire. Pour lui, la construction de cette usine à Bobo-Dioulasso va permettre de réduire le taux de chômage et par ricochet le taux de banditisme dans la région des Hauts-Bassins. « Nous sommes très honorés par cet acte que le président Traoré vient de poser dans notre région. Cette usine va faire la fierté de la ville de Sya et va contribuer à réduire le taux de chômage. Cela nous rassure et vient ainsi confirmer le partenariat Etat secteur privé que le gouvernement nous a promis depuis tant d’années. Et pour cela, nous ne pouvons que remercier le gouvernement de la transition et la capitaine Traoré pour cet acte qu’ils viennent de poser dans la ville de Sya », a-t-il indiqué. Avant d’inviter tous les acteurs économiques à adhérer à ce programme présidentiel pour, dit-il, construire ensemble le Burkina Faso.

Pour le directeur général de la SOFITEX, Boubacar Seye, « cet acte est hautement symbolique parce qu’on peut dire aujourd’hui que nous sommes en train de marcher contre le sous-développement. Nous sommes en train de marcher contre les importations illégales, contre la non-qualité et nous marchons vers l’industrialisation, vers l’excellence. Cette usine vient apporter un plus à l’économie nationale », a-t-il lancé.

Présente à cette cérémonie de pose de la première pierre, Salimata Saré/Sanou, n’a pas manqué de saluer également cette vision du capitaine Traoré. « Nous sommes vraiment fiers de l’action que le président a menée envers nous les Bobolais. Nous le remercions pour cela et nous souhaitons voir très bientôt cette unité en action pour les fils et filles de Bobo-Dioulasso puisse en profiter », a-t-elle dit.

Salimata Saré/Sanou, n’a pas manqué de saluer également cette vision du capitaine Traoré

En tant que jeune leader de la région des Hauts-Bassin, Abdoul Razack Traoré se réjouit de la pose de cette première pierre de l’usine de transformation de tomate à Bobo-Dioulasso. « En tant que jeunes, nous ne pouvons que nous réjouir de voir de telles initiatives et espérer de belles perspectives. Cette usine va permettre la création de 100 emplois directs et plus de 5 000 emplois indirects au profit des jeunes et des femmes. Déjà que ces emplois soient dirigés vers la frange jeune et les femmes, c’est une satisfaction. Nous espérons voir l’usine dans un délai, tellement ambitieux, de six mois », a souhaité Abdoul Razack Traoré.

Avant d’ajouter : « En tant que jeunes, quand nous avons la chance de vivre de tels évènements, nous ne pouvons qu’en être fiers. Mais cela nous interpelle aussi à ne pas baisser le regard, à toujours rester vigilants parce que des choses ont été dites et promises. C’est le lieu pour nous de veiller à ce que ces choses puissent être réalisées de sorte à ce que l’impact recherché de ces actions puissent être véritable ».

En tant que jeune leader de la région des Hauts-Bassin, Abdoul Razack Traoré se réjouit de la pose de cette première pierre de l’usine de transformation de tomate à Bobo-Dioulasso

Faut-il le rappeler, l’usine sera bâtie sur une superficie de près de trois hectares au secteur 31 de Bobo-Dioulasso. D’un coût prévisionnel d’investissement de cinq milliards de francs CFA, l’usine de Bobo-Dioulasso permettra la création de 100 emplois directs et plus de 5 000 emplois indirects au profit des jeunes et des femmes. L’activité de transformation de tomate va aboutir au produit fini de concentré de tomates qui sera commercialisé au Burkina Faso et dans d’autres pays. L’usine aura une capacité de production de cinq tonnes par heure.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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