Dans le cadre du partenariat entre l’Institut danois des droits de l’homme (DIHR) et la gendarmerie, qui date de 2018, une session de renforcement des capacités des sous-officiers de l’état major de la gendarmerie a eu lieu. Elle concerne les droits humains. Durant ces trois jours de formation, les participants ont abordé neuf modules.

Les modules développés sont : l’introduction aux droits humains, les mécanismes de protection des droits humains, le rôle de la gendarmerie dans la protection des droits catégoriels, la police judiciaire, la police administrative, le droit international humanitaire, la défense opérationnelle du territoire ; le rôle et le devoir de la gendarmerie.

Evariste Ouédraogo (à gauche) remettant symboliquement les guides et manuels sur les droits humains à la hiérarchie

« Nous avons connu un public très réceptif , on était très satisfait parce que nous pensons que ce que nous avons dit à cette formation dans les jours à venir sera perceptible sur le terrain », a indiqué Paul Kabré, conseiller en droits humains et formateur dans le cadre de la présente formation.

« Nous avons eu un public très réceptif parce que les messages que nous avons abordé tiennent compte du contexte actuel », a affirmé Paul Kabré

Cette formation, à en croire les participants, leur a permis de renforcer leurs capacités opérationnelles. « Nous allons l’appliquer avec rigueur sur le terrain et tout le professionnalisme qui va avec. Tout s’est bien passé. Les droits de l’homme tiennent une place de cœur dans l’engagement de la gendarmerie sur le terrain. Raison pour laquelle cette formation est la bienvenue », a confié l’adjudant-chef Lingani Djibril, commandant de la brigade de gendarmerie nationale de Ziou.
La formation reçue par les éléments de la gendarmerie nationale est le fruit d’une étude de perception qui a été réalisée en 2018. Sur la base de cette étude de perception, le DIHR Burkina a élaboré un certain nombre d’outils qui doivent être diffusés au niveau de la gendarmerie nationale.

« Cette formation va nous permettre une mise au point et d’être efficace sur le terrain dans le respect strict des droits humains », dixit l’adjudant-chef Lingani Djibril

« Nous avons commencé le processus depuis 2018 mais ce processus à été justement dynamisé et renforcé grâce à un projet de l’Union européenne qui nous a permis d’accélérer et d’aboutir au résultat que vous avez vu ce soir », a justifié Evariste Ouédraogo, le représentant de l’Institut danois des droits de l’homme au Burkina.
Selon les organisateurs, d’autres formations sont prévues dans le cadre de ce même partenariat.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net