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Actionnariat populaire : La première usine de transformation de tomates est attendue dans six mois à Bobo-Dioulasso

Publié le dimanche 24 septembre 2023 à 21h50min

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Actionnariat populaire : La première usine de transformation de tomates est attendue dans six mois à Bobo-Dioulasso

La première usine de transformation de tomates, fruit de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire, est attendue dans six mois dans la ville de Bobo-Dioulasso. La pose de la première pierre de cette usine est intervenue ce samedi 23 septembre 2023, sous la présidence du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré.

La pose de la première pierre de l’usine de transformation de tomates de Bobo-Dioulasso marque le début de la concrétisation du programme d’entrepreneuriat communautaire. Une initiative qui s’inscrit dans une dynamique de souveraineté économique insufflée par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition.
Cette cérémonie intervient trois mois après le lancement dudit programme par le président Traoré à Ouagadougou.

C’est grâce aux premières souscriptions à l’actionnariat populaire par la population burkinabè de l’intérieur et de la diaspora et à la participation de l’Etat, que cette cérémonie de pose de la première pierre intervient. Cette usine sera bâtie sur une superficie de près de trois hectares au secteur 31 de Bobo-Dioulasso. Elle sera composée d’un bloc central, en plus de deux magasins dont l’un pour stocker les produits finis et l’autre pour stocker les matières premières. Il y aura également un bloc administratif, une zone de cantine et de vestiaires et une infirmerie. Par ailleurs, il y aura un atelier de maintenance.

Les officiels de la cérémonie de pose de la première pierre de l’usine de transformation de tomates à Bobo-Dioulasso.

A en croire les techniciens sur le terrain, l’entreprise en charge des travaux a opté pour une nouvelle technologie dans la construction. Toute chose qui va permettre d’avoir l’usine finie dans six mois, à compter de la date de pose de la première pierre. D’un coût prévisionnel d’investissement de cinq milliards de francs CFA, l’usine de Bobo-Dioulasso permettra la création de 100 emplois directs et de plus de 5 000 emplois indirects au profit des jeunes et des femmes. L’activité de transformation de tomates va aboutir au produit fini de concentré de tomates qui sera commercialisé au Burkina Faso et dans d’autres pays. L’usine aura une capacité de production de cinq tonnes par heure.

Ce projet est une action concrète du programme d’entreprenariat communautaire par actionnariat populaire, lancé par le chef de l’Etat, le 12 juin dernier. Le projet est piloté par l’Agence pour la promotion de l’entreprenariat communautaire (APEC), avec l’appui de la société coopérative Bâtir l’avenir. Il vient comme une réponse aux problèmes d’écoulement de la tomate dans la région et au bradage de celle-ci à des acheteurs extérieurs. En effet, la région des Hauts-Bassins, en l’occurrence Bobo-Dioulasso, a toujours constitué une véritable plaque tournante en matière d’économie du Burkina Faso. C’est une région aux fortes potentialités de production de légumes, notamment de la tomate.

« La tomate burkinabè est en grande partie vendue brute à des acheteurs étrangers, alors que les concentrés de tomate importés restent présents sur le marché intérieur avec des coûts élevés pour les consommateurs, sans possibilité pour ces derniers d’attester de la qualité de ces produits », a déploré la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Gnanou/Konaté, qui a salué le choix porté sur sa région pour accueillir cette usine de transformation de tomates. A l’entendre, cet acte est une preuve de la volonté et de l’engagement des autorités de la Transition d’être aux côtés des populations pour la transformation structurelle de l’économie burkinabè.

Les forces vives de la région des Hauts-Bassins soutiennent le programme d’entrepreneuriat communautaire.

Promouvoir la création d’entreprises communautaires

Le programme d’entrepreneuriat communautaire, faut-il le rappeler, est fondé sur un nouveau modèle économique dont le financement est assuré par la population burkinabè. Il s’agit pour les Burkinabè de l’intérieur comme de la diaspora, de prendre leur destin en main en s’émancipant de l’extérieur et en se basant d’abord sur leurs propres atouts pour bâtir une économie forte à même de renverser la balance des paiements toujours à leur défaveur, car le Burkina importe plus que n’exporte.

Selon le directeur général de l’APEC, Karim Traoré, son agence, à travers le programme d’entrepreneuriat communautaire, vient comme une réponse apportée au Burkina Faso en quête de repères, « pour lui donner l’espoir d’exister en tant que nation et de vivre digne aux côtés des autres nations du monde. L’ambition de ce programme est de faire en sorte qu’une grande partie de nos besoins de consommation puisse se trouver sur place ici au Burkina Faso. A travers donc cette agence, le Burkina Faso veut promouvoir la création d’entreprises communautaires dont le seul promoteur est le peuple burkinabè ; et il en sera le principal bénéficiaire », a-t-il expliqué.

Le capitaine Ibrahima Traoré se réjouit de la concrétisation de ce « programme innovant ».

L’APEC a pour mission d’assurer la mobilisation de l’épargne populaire pour le financement des entreprises communautaires par actionnariat populaire dans les différents secteurs d’activités dont l’agriculture, l’élevage, l’agroalimentaire, le textile et les mines, sur toute l’étendue du territoire. Après la pose de la première pierre de l’unité de tomates à Bobo-Dioulasso suivra celle de Tenkodogo, grâce à l’adhésion massive du peuple à ce programme présidentiel. Le directeur général de l’APEC a saisi l’occasion pour adresser ses remerciements aux Burkinabè d’ici et de la diaspora, pour la confiance placée en ce projet. Aussi, il a lancé un appel aux citoyens qui hésitent toujours : « Il est encore possible de prendre le train en cours dans la marche triomphale vers la terre promise, car c’est ensemble qu’on relèvera les défis du moment ».

Pour sa part, le président du Conseil d’administration de l’APEC, Aziz Nignan, a rassuré qu’avec cette dynamique enclenchée, tout le Burkina sera industrialisé d’ici cinq ans ; et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire sera pour très bientôt. L’acte marquant le lancement officiel des travaux a été posé par le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

Les femmes de la ville de Bobo-Dioulasso fortement mobilisées pour apporter leur soutien au programme présidentiel.

Juste après la pose de la pierre, il s’est adressé à la presse. Le président a souligné que cette pose de la première pierre marque la concrétisation d’une idéologie que le Burkina Faso est en train de développer. « Ce jour est mémorable. Le feu capitaine Thomas Sankara disait : ‘‘oser inventer l’avenir’’. Et nous allons ajouter par nous et pour nous. C’est ce qui nous a motivés à nous lancer dans ce développement endogène. Trois mois après, nous arrivons à poser la première pierre, et cela est très important parce qu’il y a eu de l’engouement dans les souscriptions. C’est le lieu d’encourager les gens à continuer à souscrire, le Burkinabè de l’intérieur comme de la diaspora », a-t-il lancé.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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