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Situation sécuritaire à Mané : Les ressortissants refusent de plier l’échine

Publié le samedi 16 septembre 2023 à 13h08min

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Situation sécuritaire à Mané : Les ressortissants refusent de plier l’échine

Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la commune de Mané, localité située dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord du Burkina Faso, les populations refusent de courber l’échine malgré la souffrance que leur infligent les terroristes. En vue de témoigner leur soutien aux forces de défense et de sécurité pour les efforts déjà consentis sur le terrain face à l’hydre terroriste, et inviter l’État à implanter d’urgence un détachement militaire de façon permanente à Mané, une conférence de presse a été initiée ce samedi 16 septembre 2023, à Ouagadougou.

Cette conférence de presse organisée par le Collectif des organisations de la société civile de la commune de Mané vise à sauver la localité des desseins funestes des forces du mal. Elle s’est tenue sous le thème « La commune de Mané à l’épreuve des attaques terroristes : Quelles actions concertées des acteurs au développement et des pouvoirs publics pour une résilience efficiente des populations et le retour effectif de la sécurité ? ».

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la commune de Mané a été plusieurs fois meurtrie par les attaques terroristes. « La dernière attaque survenue dans le village de Silmidougou date du 30 août 2023 et a occasionné des pertes en vies humaines », a confié Douniwagda Henri Ouédraogo, porte-parole du Collectif des organisations de la société civile de Mané.

Des participants à la conférence de presse du Collectif des organisations de la société civile de la commune de Mané, organisée à Ouagadougou

L’état des lieux dressé par le collectif fait cas d’habitations, de greniers et de hangars brûlés, de motos et de tricycles emportés. Par mesure de prudence, des infrastructures administratives, éducatives et sanitaires ont fermé. Aussi, le cours des activités agro-sylvo-pastorales a été modifié.

Les doléances du collectif

Tout en exprimant sa gratitude aux communes voisines qui servent de lieux de refuge aux personnes déplacés internes de Mané, le collectif a adressé des doléances aux autorités pour restaurer la sécurité dans la commune. Il demande la poursuite de la formation et de l’équipement des jeunes de Mané enrôlés comme Volontaires pour la défense de la patrie qui attendent de venir en renfort aux forces combattantes sur le terrain.

« Il est difficile de quitter Mané pour se rendre à Ouagadougou. C’est de l’acrobatie ! », dépeint Douniwagda Henri Ouédraogo, porte-parole du Collectif des organisations de la société civile de Mané

Le collectif souhaite également que la commune de Mané soit ravitaillée en vivres à travers l’approvisionnement des magasins de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS). Cela, afin de fournir à la population des vivres de qualité à des prix abordables.

« Cette période (les mois de juin, juillet, août) constitue généralement le temps de soudure. Certains habitants, en quittant Mané, n’ont rien emporté. Et même ceux qui sont restés dans la commune ne peuvent plus rejoindre leur village pour chercher des provisions. Donc la situation devient extrêmement difficile », a témoigné Douniwagda Henri Ouédraogo.

« Là où c’est plus compliqué, c’est la gestion des personnes âgées. Elles sont tellement attachées à leur terre natale qu’il y a certaines, chaque matin, qui cherchent à regagner leurs villages », Henri Ouédraogo, président du comité de crise

« Dès que les forces combattantes se retirent dans le chef-lieu de la région, automatiquement, quelques temps après, les attaques se multiplient. C’est pourquoi nous demandons l’implantation d’un détachement militaire à Mané », interpelle-t-il.

Qu’à cela ne tienne, les organisations de la société civile de Mané disent marquer leur soutien total aux autorités de la transition avec en tête le capitaine Ibrahim Traoré, dans la lutte pour la reconquête du territoire et la souveraineté du Burkina Faso.

« Face à cette guerre à nous imposée, nous vaincrons ! », clament les conférenciers. Avant de rappeler que leurs braves ancêtres ont résisté, au prix de leur vie, à la conquête coloniale à Kidiga et Badnoogo, il y a 127 ans (les 18 et 19 octobre 1896).

Le collectif entend donc s’inspirer de l’héroïsme de ses aïeuls pour résister avec succès à la barbarie des hommes sans foi ni loi.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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