Le contexte sécuritaire au Burkina Faso touche fortement le secteur de l’éducation et réduit, à la portion congrue, les efforts des acteurs intervenant au préscolaire. Pour mieux faire face à ce défi et poursuivre leur mission première qui est d’œuvrer à l’éducation des jeunes enfants, les professionnels de l’éducation préscolaire, réunis au sein du SYNAPEP, se sont penchés sur leur « contribution au développement de l’éducation préscolaire burkinabè dans un contexte sécuritaire et humanitaire difficile ».

« Nul n’ignore que le contexte dans lequel nous vivons est déplorable. Une grande partie du territoire est sous le contrôle des forces du mal. Chaque citoyen doit s’interroger sur sa contribution pour que l’intégrité territoriale soit retrouvée. Et à travers ce congrès, nous essayons d’apporter notre pierre à l’édifice en combattant l’extrémisme violent et l’ignorance. Le secteur éducatif est l’une des cibles privilégiées des forces du mal. Notre rôle est de braver les défis, sensibiliser les populations sur les propos qui tendent à les dresser les unes contre les autres. Nous nous devons d’être au-dessus de la mêlée pour que notre système éducatif ne sombre pas », a déclaré Baowendsom Ouédraogo, secrétaire général adjoint du SYNAPEP.

« Toutes les régions étaient présentes, excepté celle du Sahel. Cela se justifie par la situation sécuritaire », Baowendsom Ouédraogo.

Ce troisième congrès a aussi été l’occasion pour les syndicalistes de passer au peigne fin les différentes activités qui ont été menées au cours des quatre dernières années. Au titre des acquis, on note, entre autres, l’adoption du statut des personnels de l’éducation et la participation à l’écriture et à l’adoption des textes stratégiques sur l’éducation préscolaire. Toutefois, d’énormes défis restent encore à relever. Et pour Baowendsom Ouédraogo, le plus grand est de veiller à ce que la mobilisation soit de taille, toutes les fois où les intérêts des différents acteurs seraient menacés.

Un nouveau bureau installé

Une fois tous les quatre ans, en plus de dresser le bilan de leurs activités et de discuter des perspectives, les membres du SYNAPEP procèdent à l’élection d’un nouveau bureau. A ce troisième congrès, l’institution n’a pas dérogé à la règle. Et pour les quatre années à venir, c’est Baowendsom Ouédraogo qui sera aux commandes. Il remplace Bonaventure Bélem au poste de secrétaire général du SYNAPEP. Tout en saluant cette marque de confiance placée en sa personne, il promet de s’acquitter de sa tâche avec détermination et probité, pour que les intérêts des acteurs du préscolaire soient respectés.

« Les congressistes ont demandé à ce que soient dynamisées les différentes structures que sont le bureau national, les coordinations régionales, les sections provinciales et les sous-sections communales. Aussi, ils attendent du bureau élu que les acteurs de l’éducation préscolaire sentent que cette structure est la leur, qu’elle défend leurs intérêts matériels et moraux. A ce titre, tous ces professionnels sont des cibles pour nous, et nous nous battrons pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail », a lancé le nouveau secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’éducation préscolaire.

Erwan Compaoré
Lefaso.net