La rencontre de New-York de ce mois de septembre sur la prise en compte des besoins spécifiques des personnes vivant avec un handicap apparaît comme une opportunité pour le pays d’apprécier l’état d’avancement des cibles, de cerner les répercussions des différentes crises sur l’atteinte des cibles des Objectifs de développement durable (ODD) mais aussi sur les finances publiques. Elle est aussi une occasion pour le pays de s’interroger sur l’effort à fournir pour être au rendez-vous de l’agenda 2030.

En attendant cette date, cette conférence de presse, de l’avis de Christophe Palé, de l’Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM), vise à interpeller le gouvernement pour lui demander de veiller à une véritable transformation de leur environnement afin de permettre l’utilisation de tous les biens et services par toutes les personnes vivant avec un handicap, conformément à l’objectif 11 de l’agenda 2030. Les conférenciers veulent, entre autres, une meilleure implication et une participation pleine et effective des organisations représentatives des personnes vivant avec un handicap dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des programmes et politiques de développement à tous les niveaux.

Pour Christophe Palé, la situation des personnes vivant avec un handicap n’est pas reluisante au Burkina Faso

Le sommet mondial, selon leur souhait, doit être mis à profit pour jeter véritablement les bases de ces plaidoiries. Parce qu’au cours de cette conférence, Evelyne W. Hien, présidente de l’UN-ABPAM, a indiqué que la situation des personnes vivant avec un handicap au Burkina Faso n’est pas reluisante. Les textes ratifiés par le gouvernement ne sont pas respectés, dit-elle.

Les conférenciers demandent aux organisations de coopération internationale et aux partenaires techniques et financiers de s’assurer qu’une inclusion des personnes vivant avec un handicap fasse partie des conditions de financement des projets de développement afin de garantir qu’elles puissent en bénéficier sur la base de l’égalité avec les autres. Ils souhaitent aussi un accroissement des soutiens pour le renforcement des capacités techniques institutionnelles et organisationnelles des organisations des personnes vivant avec un handicap afin de leur permettre d’assurer efficacement leur rôle d’orientation et de suivi de la mise en œuvre des agendas 2030-2063.

Le somment mondial est pour Evelyne Hien, une date très attendue

Cette rencontre a été organisée par l’UNAFEHB (Union nationale des femmes handicapées du Burkina Faso), de l’UN-ABPAM (Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants), la FEBAH (Fédération burkinabè des associations pour la promotion des personnes handicapées), l’AFAB (Association des femmes albinos du Burkina), l’ABAPE (Association burkinabè d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance), l’ABIPA (Association burkinabè pour l’inclusion des personnes atteintes d’albinisme) et le ReNOH (Réseau national des organisations de personnes handicapées).

Obissa Juste Mien
Lefaso.net