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Clôture des états généraux de la filière anacarde : Des recommandations pour booster un secteur porteur

Publié le dimanche 3 septembre 2023 à 21h30min

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Clôture des états généraux de la filière anacarde : Des recommandations pour booster un secteur porteur

Le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes a procédé, le samedi 2 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso, à la clôture des états généraux de la filière anacarde du Burkina Faso. Lancés le 31 août dernier, les travaux, qui ont regroupé près de 500 acteurs, étaient placés sous le thème « Filière anacarde au Burkina Faso : Quelles réformes pour un développement inclusif et durable ? ».

Au cours des 72 heures d’échanges, les participants ont relevé les difficultés qui entravent le développement de la filière anacarde. Ce sont entre autres l’insuffisance des intrants et des équipements, la faible implication des structures de recherche dans la filière, le manque de fonds de roulement et de fonds d’investissement pour les producteurs, la faible consommation des produits de l’anacarde sur le plan local, l’absence de mécanisme de fixation et d’analyse de la fluctuation des prix sur le plan national et international.

Par ailleurs, les acteurs notent l’indisponibilité permanente des données statistiques sur la filière, le non-respect des prix planchers, la persistance des achats bord-champ, la confusion entre les missions du Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) et le champ d’intervention du Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIAB).

Serge Poda, ministre du Commerce.

Des recommandations pour surmonter les difficultés

Ainsi, les participants ont formulé des recommandations à divers niveaux. En l’endroit du gouvernement, les acteurs recommandent de promouvoir les bonnes pratiques agricoles, d’intensifier la diffusion du matériel végétal performant, de disponibiliser les intrants et équipements dans la production, de renforcer la synergie d’action avec les structures de recherche, de prendre des dispositions pour résoudre définitivement la crise au sein du maillon production, de clarifier les rôles du CBA et du CIAB, d’intensifier les contrôles aux frontières.

Les acteurs, eux, ont été invités à réhabiliter les anciens vergers, à poursuivre les concertations avec toutes les parties prenantes pour une résolution diligente et adéquate des crises, à promouvoir les ventes groupées.

Quant aux partenaires techniques et financiers, il leur est demandé de proposer des interventions adaptées au profit de tous les maillons de la filière, en lieu et place des actions focus sur des maillons isolés ; d’élargir les cadres de concertation aux institutions de crédit et aux équipementiers.

Ibrahim Sanfo, président du Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina.

Des recommandations bien notées par le gouvernement

Selon le ministre en charge du Commerce, Serge Poda, toutes ces recommandations formulées ont été bien notées par l’administration. « Nous allons, à la suite de ces trois jours de travaux, procéder à l’érection d’une matrice d’actions assortie d’identification de structures responsables pour leur mise en œuvre et d’un chronogramme bien arrêté afin que ce ne soit pas des reformes qui seront justes restées dans les tiroirs », a annoncé le ministre.

Pour Ibrahim Sanfo, président du Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIAB), ces trois jours d’activités ont permis d’échanger autour de leurs difficultés réelles en vue de proposer des solutions. Pour cela, il propose de prioriser l’intérêt de la filière au détriment des intérêts partisans.

Vue des participants.

Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, pour sa part, fonde l’espoir que ces recommandations puissent dessiner un nouvel horizon vers lequel évoluera désormais la filière anacarde dans notre pays. Aussi, il a exhorté l’ensemble des acteurs directs et indirects à la synergie d’action pour combler les manquements observés dans la filière. Pour le chef du gouvernement, les acteurs doivent se départir des comportements égoïstes et adopter une démarche qui s’inscrit dans le développement durable de la filière anacarde.

Haoua Touré
Lefaso.net

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