Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé le 6 août 2023, la suspension de toutes les actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Burkina Faso, jusqu’à nouvel ordre. Pour mieux édifier ses lecteurs sur les conséquences de cette suspension pour le Burkina Faso, Lefaso.net est allé à la rencontre de Mahamadou Diarra, professeur titulaire, agrégé des facultés des sciences économiques. Il est aussi le président du conseil d’administration du Centre d’études et de recherche sur l’intégration économique en Afrique (CERIEA). Entretien !
Lefaso.net : Quelles sont les motivations économiques et politiques qui pourraient expliquer la décision de la France de suspendre l’aide au développement envers le Burkina Faso ?
Mahamadou Diarra : Pour les raisons politiques je n’en sais pas grand-chose, mais je voudrais simplement indiquer que le contexte y est pour beaucoup. Je voudrais rappeler que pour la plupart des partenaires bilatéraux et multilatéraux, leur aide au développement est soumise à des conditionnalités. Celles-ci concernent, entre autres, le respect et la promotion des principes démocratiques et de l’État de droit. Pour le cas spécifique de la France, il faut noter que c’est depuis la conférence de la Baule en 1990 que l’Aide publique au développement (APD) est soumise à ces conditions. Dans cette optique, avec l’avènement des coups d’Etats au Burkina Faso, la suspension de l’APD française, comme les Etats-unis l’ont fait avec le MCC, ne devrait étonner personne ! Ce qui est plutôt étonnant c’est d’avoir maintenu cette coopération depuis le premier coup d’État jusqu’au 27 juillet 2023.
Et alors qu’est-ce qui s’est passé entre temps, pour que la France décide de suspendre son aide ?
La réponse à cette question est à rechercher dans la diplomatie actuelle du Burkina Faso caractérisée, comme vous le savez, par la volonté affichée des autorités de la transition de sortir du multilatéralisme et de promouvoir, en allant même au-delà des frontières, des pratiques contraires aux valeurs qui sous-tendent la coopération internationale pour le développement. La suspension de l’aide française serait donc une des manifestations de cette escalade diplomatico-économique croissante entre Ouagadougou et Paris.
Comment cette suspension de l’aide au développement pourrait-elle affecter l’économie burkinabè à court et à long terme ?
Comme il a été indiqué par les sources officielles, le montant des interventions en cours de la France au profit du Burkina Faso s’élève à 325 milliards FCFA en 2023, soit près de 10% du budget national. Ce qui veut dire qu’en termes de financement ce n’est pas négligeable. Sur ce montant global, 8,5 milliards FCFA représentent des appuis budgétaires. De ce fait, la suspension de ces appuis entraîne mécaniquement un creusement du déficit budgétaire d’un montant équivalent qu’il faudra financer. Rappelons au passage que le budget 2023 de l’État burkinabè s’élève à 3235,9 milliards de FCFA, avec un déficit de 604,7 milliards.
Pour ce qui concerne la partie consacrée au financement des projets et programmes, le montant en cours s’élève à 316 milliards FCFA. Ainsi, la suspension de la coopération française pour le développement pourrait entraîner l’arrêt de l’exécution de ces projets et programmes si aucune mesure de substitution n’est envisagée urgemment. Et comme les finances publiques du pays sont exsangues, il est fort probable qu’aucune mesure palliative n’interviendra à court terme.
Par ailleurs, n’oubliez pas qu’il y a plusieurs projets et programmes qui sont cofinancés par d’autres partenaires notamment l’UE et les institutions multilatérales telles que la Banque mondiale, le Banque africaine de développement (BAD), le Banque ouest africaine de développement (BOAD) etc. De ce point de vue, il y a de fortes craintes que le manque à gagner résultant de la suspension de l’APD de la France soit sous-estimé. En général, pour un projet co-financé, lorsqu’un partenaire se retire et qu’aucun autre parti (notamment l’État) ne veut le remplacer, le projet peut s’arrêter et donc les financements des autres bailleurs sont perdus !
Quels sont les principaux secteurs de l’économie burkinabè qui pourraient être impactés par cette suspension de l’aide, et quelles sont leurs contributions actuelles à l’économie du pays ?
Les projets et programmes financés concernent des domaines variés allant des secteurs de soutien à la production au secteurs sociaux. Il s’agit principalement des secteurs de l’énergie, de la sécurité alimentaire, de l’eau potable et assainissement, d’aménagement du territoire et développement des collectivités surtout affectées par l’insécurité, etc. Apprécier l’impact réel ne peut se faire qu’à travers une évaluation approfondie. Toutefois, en considérant par exemple le secteur de l’énergie, où les projets financés par l’AFD sont en cours, on pourrait facilement apprécier l’impact de cette mesure. Il faut savoir qu’en la matière un des projets phares est le projet YELEEN qui a été initié en 2018 et dont une part importante du financement est assurée par la coopération française. Ce projet a pour finalité après sa mise en œuvre en 2025, de faire de l’énergie solaire le levier de la croissance économique et l’amélioration de l’accès des populations à l’électricité. Ainsi, après avoir perdu le financement des américains dans le cadre du MCC, le Burkina Faso vient de perdre encore un appui important pour le développement de l’énergie solaire pour tous.
Pour les secteurs sociaux, la suspension de l’aide de la France pourrait par exemple impacter les actions en cours pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement notamment dans les villes de Ouahigouya, Séguénéga et Bobo-Dioulasso dans le cadre du Programme d’investissement et de renforcement de capacités de l’ONEA. Aussi, les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité comme l’Est pourraient s’arrêter si le gouvernement ne dégage pas des ressources pour remplacer l’AFD dans ces projets.
En quoi la suspension de l’aide au développement de la France pourrait-elle influencer les relations économiques entre le Burkina Faso et d’autres partenaires ?
Comme je l’ai mentionné tantôt, le Burkina pourrait perdre les aides des autres partenaires dans le cadre de projets et programmes cofinancés. De plus, la suspension ou, à tout le moins, le non engagement des autres partenaires dans de nouveaux projets devrait être pris au sérieux d’autant plus que la plupart de ces PTF partagent les mêmes visions en matière d’aide au développement !
Existe-t-il des alternatives que le Burkina Faso pourrait explorer pour compenser la perte de l’aide au développement de la France ?
Dans le cas d’espèce, l’alternative la plus crédible est que le gouvernement dégage des ressources pour poursuivre les actions engagées dans le cadre des projets et programmes financés par la coopération française. Mais dans un contexte marqué par une forte dégradation des finances publiques et par l’urgence de financer la lutte contre les GAT et l’insécurité alimentaire, quelles marges de manœuvre pour le gouvernement ? Je rappelle que le déficit budgétaire du pays est ressorti à près de 10% du PIB en 2022, soit 7 points de plus par rapport à la norme communautaire de 3%, fait stylisé jamais observé dans l’histoire économique de notre pays !
Dans ce contexte où l’espace budgétaire du gouvernement est vraiment réduit, ce qui risque de se passer c’est l’utilisation des dépenses en capital comme coussin d’air pour pallier la suppression de l’appui budgétaire ; ce qui n’est pas sans effets sur l’activité économique à long terme ; puisque c’est l’exécution de certains projets d’investissements publics qui sera ralentie ou arrêtée purement et simplement.
En quoi la suspension de l’aide pourrait-elle avoir un impact sur la stabilité politique et sociale du Burkina Faso ?
Comme la coopération française appuie également les ONG et associations, sa suspension pourrait exacerber les tensions sociales souvent source d’instabilité. De plus, la suspension de l’APD de France entraînant l’arrêt des financements dans les domaines comme la lutte contre le chômage dans les zones affectées par le terrorisme, cela pourrait entamer les efforts déployés par la transition pour endiguer l’hydre terroriste au Burkina Faso. En effet, dans le cadre du projet « Territoires créateurs d’emplois », par exemple, qui couvrent la Boucle du Mouhoun, le Nord et le Sahel, l’AFD finance depuis 2020 des actions en faveur de la création d’emplois pour les jeunes et les femmes dans le but de rendre ces populations moins vulnérables aux propositions de recrutement formulées par le GAT.
Samirah Bationo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 16 août 2023 à 16:49, par Bob En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
En tant qu’expert votre opinion personnelle ne doit pas primer sur l’analyse. En quoi les relations entre le Burkina et la France relèvent du multilateralisme ? Si le respect de l’Etat de droit était la seule condition pourquoi cette rupture n’a pas eu lieu depuis 2022 ? Vous niez la réalité car pour l’instant dans le dossier nigérien la France est bien seule. Les États Unis semblent même profiter de l’occasion pour remplacer la France. Je ne serais pas surpris que d’une manière ou d’une autre la France finance vos recherches ou autre chose. La conquête de la souveraineté sera longue et difficile, mais elle mérite qu’on se batte pour elle. Mettez vous du bon côté de l’HISTOIRE
Le 16 août 2023 à 22:31, par A qui la faute ? En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
L’économiste a bien raison, que dans le court terme ça va compliquer les choses.
Ce n’est pas un mal de le constater.
Aucun pays au monde ne s’est bâti avec des slogans et des citations.
Sachons raison garder.
IB vu son âge et son profile, avec tout le respect que je lui doit, manque de diplomatie. Il faut lire les chiffres de ton pays avant de cracher sur ses partenaires. C’est ce que Poutine a fait : il a vu que son pays dépendant du blé européen. Avant de lancer sa guerre que nous supportons, il a pris tout le temps de corriger le tir. Là nous présentons la France comme le diable, même pour l’affaire de la guérisseuse le gouvernement a trouvé le moyen d’accuser l’impérialise, alors qu’on ne fait rien pour remplacer la France.
Si l’Etat avait présenté combien la France réalise comme projet peut-être que les brûleurs se seraient ravisés.
Détrompons-nous : les entreprises Castel, Orange et autres paient déjà leurs impots au Burkina. La dénonciation sur la convention fisacle ne concerne que les chantiers ou les expatriés, ce qui est ridicule quand on sait que nos compatriotes vont aussi trinquer. Surtout vous pouvez être sûr que même sans faire de bruit, aucune entreprise occidentale ne va venir au Burkina avant un certain temps.
Réfléchissons parfois de façon pragmatique
Le 17 août 2023 à 09:49, par Cdfk En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Salut, sans être expert, c’est la même impression que j’ai eue après la lecture de ce son de glas si le Burkina ne reprenait pas ses relations avec la France. Vous faites bien de souligner ses connivences certaines avec les intérêts français. Il est de bon ton que vous l’invitiez à se mettre du bon côté de l’histoire.🙏
2. Le 16 août 2023 à 17:05, par Eric de KOURIA En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Monsieur l´économiste, tous mes respects, mais arrêtez vos salades ! J´aurais aimé lire vos propositions par rapport à cette situation. Vous qui êtes un économiste ! Que peut faire le Burkina pour ne même plus avoir besoin de cette aide !? Vous semblez mettre l´huile dans le feu. Les Français vont se frotter les mains en vous lisant ! Les Français pensent avoir ainsi puni le Burkina. À nous de faire en sorte que ce qui semble être une punition devienne une nouvelle opportunité ! Vos dissertations sur l´aide ne nous mèneront nulle part ! La seule dissertation qui vaille, comment le Burkina pourra vivre sans avoir besoin de toujours tendre la main ! Vous semblez avoir perdu la fibre patriotique, pourtant vos connaissances auraient dû vous permettre de faire des propositions concrètes de sortie de cette situation ! Vous conseillez seulement au Gouvernement de dégager des ressources pour combler le manque à gagner ! Si vous étiez à la place du président de la transition ou du premier ministre, qu´auriez-vous fait concrètement !? C´est ce qui nous intéresse, mais vous ne le dites pas ! Vous n´avez pas besoin de seulement lister les problèmes qui nous attendent ! Maintenant que vous les avez si bien listés, j´espère que votre prochaine interview pourra nous situer davantage sur vos propositions concrètes ! Vous avez semblé jouer le la France ! Dommage !
Le 17 août 2023 à 08:30, par Rody En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
La seule dissertation qui vaille, "comment le Burkina pourra vivre sans avoir besoin de toujours tendre la main ! Merci mon frère."
Cette interrogation devrait être le sujet de réflexion de tout intellectuel du Burkina nouveau. Il faut bien qu’un jour nous nous passions de l’aide qui nous aide pas à nous passer de l’aide.
Le 17 août 2023 à 10:26, par Passakziri En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Bonjour Èric de Kouria
" La seule dissertation qui vaille, comment le Burkina pourra vivre sans avoir besoin de toujours tendre la main",
Oui , mais vous non plus vous n’en dites pas plus. Alors pourquoi l’exiger des autres ?
Votre génie de capitaine n’a pas consulté l’auteur avant de s’engager dans ses aventures, il n’a pas consulté le peuple , pas le regroupement qu’on apelle assemblée de la Transition. Alors exiger des autres qu’ils fassent des propositions que vous-êmes ne faites pas, est quant même exagéré.
Avant que vous ne me posez la même question, je vous livre ma reponse : Arrêter de vivre au dessus de nos moyens. On peut commencer par supprimer cette subvention pompeuse , et aveugle sur les hydrocarbures qui ne font du bien ni aux caisses de l’état, ni à l’environement, ni à l’économie , parce que c’est une suvention bête et non ciblée. Je sais que ceci ne serait pas une mesure populaire , mais pour arrêter de vivre au dessus de ses moyens , on ne peut pas se passer de changements inconfortables pour des gens habitués 36 ans durant à vivre largement au dessus de leurs moyens , rackets, dessous de table et corruption à ciel ouvert aidant.
Passakziri
Le 17 août 2023 à 15:31, par Eric de KOURIA En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Monsieur Passakziri !! Content de vous lire ! En fait…vous ne m ´avez jamais suivi ! Aussi impensable pour vous que cela puisse être ou sembler ! J´ai fait des propositions concrètes dans un de mes posts…sur ce même site du Faso.net
Les voici :
« Maintenant, assainissons nos économies, apprenons á vivre selon nos moyens et nos capacités ! Cultivons-en nous la volonté de ne point dépendre des autres ! Certes beaucoup de difficultés nous attendent, mais bon sang, voyons la nouvelle situation comme une nouvelle opportunité !
Pensez-vous que le Burkina devrait compter éternellement sur l´aide de la France pour résoudre ses problèmes financiers !? Où est la démagogie dans cela, si nous nous posons cette question !? Si c´est le prix à payer pour sortir du sous-développement, acceptons de le payer maintenant afin de sortir une bonne fois pour toutes de ce cercle vicieux.
Attendez, si en 63 ans d´indépendance nous sommes encore au stade où il faut compter sur l´aide extérieure pour payer nos fonctionnaires, c´est que nous sommes encore au bas de l´échelle.
« Nous sommes pauvres dans nos têtes. Nous sommes pauvres par ce que tout le monde nous le répète chaque jour ! Nous sommes pauvres par ce que nous manquons d´imaginations. Nous sommes pauvres par ce que nous avons un problème de répartition de nos ressources, si maigres soient-elles ! »
« Nous sommes pauvres par ce que justement nous sommes toujours aptes á accepter les situations de faits accomplis. Aucun pays ne s´est développé en fondant ses espoirs et en comptant surtout sur l´extérieur ! Nous devrions être seuls maîtres de notre avenir ! Nous sommes pauvres par ce que nous sommes peut-être paresseux ! Nous sommes pauvres, par ce que depuis plus de 60 ans, nos hommes politiques se font des querelles idiotes au lieu de faire les bons choix, au lieu de travailler pour l´ensemble de la population »
« Faisons la promotion de nos économies locales. Aidons les cultivateurs, les éleveurs, soutenons nos petites entreprises, apportons l´assistance nécessaire au secteur informel, au lieu de vouloir compter sur la France afin de pouvoir circuler en V12 ou de vouloir construire des R+1 à Ouaga 2.000. C´est là le fond du problème. Non, le Burkina n´est pas pauvre ! Nous avons toujours eu quelques problèmes de gouvernance“
Pendant combien de temps devrions-nous encore compter sur l´extérieur pour payer nos fonctionnaires !?
C´est la question fondamentale qu´il faut se poser !
Comme vous pouvez le voir, je ne critique jamais sans faire des propositions. Pour attaquer gratuitement quelqu´un sur le net, prenez le temps de lire les posts de la personne que vous attaquez. De toute façon les lecteurs du Faso.net vont apprécier ! Sans rancune mon frère ! Je dois aussi avouer que je ne vous jamais lu ! Je vous lis pour la première fois, et je vous réponds...par ce que vous m´avez attaqué ! Sans rancune, mon frère !
Le 17 août 2023 à 12:10, par Vrai visionnaire En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Vous dites "s’il était à la place du president de la transition ou du premier ministre" mais il ne l’est pas. Nommez lui Premier Ministre et vous verrez ce qu’il fera.
3. Le 16 août 2023 à 17:18, par Bonus En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Nous encouragerons l’aide qui nous aide a nous passer le l’aide. Si les entreprises etrangeres payaient correctement leurs impots nous n’en serions pas la a attendre ses aides abrutissants.
4. Le 16 août 2023 à 17:47, par Sisiphe En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
"La réponse à cette question est à rechercher dans la diplomatie actuelle du Burkina Faso caractérisée, comme vous le savez, par la volonté affichée des autorités de la transition de sortir du multilatéralisme et de promouvoir, en allant même au-delà des frontières, des pratiques contraires aux valeurs qui sous-tendent la coopération internationale pour le développement..."
Cette phrase à elle seule m’a convaincu du manque d’honnêteté de votre discours.
Sur les bancs, on nous a enseigné que le multilatéralisme se traduisait par la coopération d’au moins 03 états, dans le but d’instaurer des règles communes. Soutenir donc, comme vous le faites, que le Burkina-Faso s’en éloigne n’est absolument pas vrai du tout...bien au contraire ! Des pays ont décidé de suspendre leur coopération avec le nôtre, parce qu’ils ne se voyaient pas travailler avec des régimes militaires. Ont-ils été récusés par le Burkina ? non. On a juste constaté que ces derniers nous ont tourné dos, et on est allé voir ailleurs !
D’ailleurs, si l’on s’est tourné vers la Russie, c’est bien parce que ce pays a accepté de nous fournir de l’armement, ce que nos "prétendus amis" Français nous ont toujours refusé. Comment peut-on, dès lors, soutenir qu’on tourne dos au multilatéralisme, cher monsieur !
Et puis, depuis plus de 60 ans qu’on bénéficie de cette aide, dites-nous quel profit réel on en a tiré ! On est toujours parmi les derniers du classement de l’indice de développement, dominés...et assujettis comme jamais. Perdre cette aide nous fera souffrir certainement pour un moment, et mettra même des projets en berne...soit ! Si cependant, de ce fait, l’on apprend à produire de nous-même, développer des compétences et autres solutions pour créer de la richesse par nous-même, je dis "bravo"...et encore "Bravo". Je n’ai jamais vu un pays assisté, porté à bout de bras, vivant sous perfusion financière étrangère, se développer durablement. Dormir sur la natte du voisin, comme nos parents nous l’ont toujours enseigné, c’est dormir par terre. Perdre cette aide est une belle occasion pour nous d’apprendre à nous en sortir par nous-même.
Lorsque j’apprends que Coris Bank et vista Bank, fondées et dirigées par des Burkinabès, rachètent des filiales de la SGBB ou de BNP-PARIBAS, une certaine fierté s’empare de mois. Lorsque j’apprends que notre frère TIEMTORE de vista a racheté la mine industrielle de Boungou, je me dis qu’on est vraiment sur la bonne voie. On ne s’en sortira peut-être pas demain ou après-demain, mais on s’en sortira certainement un de ces jours...par nous-même, sans ces aides hypocrites et avilissantes
5. Le 16 août 2023 à 18:06, par Pavel En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Merci Professeur pour vos réponses que je trouve sincères.
Ceux qui sont au pouvoir présentement jouent avec le feu et le prix à payer pour toute la population sera très élevé. Un pays pauvre comme le Burkina ne doit pas se fâcher avec des partenaires de longues dates et compter stupidement sur la Russie pour aider.
Le 17 août 2023 à 05:49, par AZERTY En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
C’est triste pour vous cher monsieur. Plutôt dess propositions constructives pour ne plus parler de dettes.
Par ailleurs cette analyse n’est autre que comme le disait l’autre une technique pour demander de les (eux chercheurs) financer. Sinon quel est l’intérêt d’une telle analyse.
Au moins c’est claire Pr, nous utiliserons cette suspension comme opportunité.
Des intellectuels aux idées de critiques et non critiques
6. Le 16 août 2023 à 19:35, par kankun En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
A travers le premier commentaire, on y retrouve notre mal à savoir toujours chercher un bouc émissaire et toujours rejetter la faute sur les autres sans jamais nous remettre en question. On dit "si les entreprises étrangères payaient correctement leurs impots". Mais ces impots, ces entreprises étrangères doivent les payer auprès de qui ? dans quel pays ? Eh ben c’est chez nous ici au Burkina Faso, auprès de burkinabé et également selon notre législation. Donc si les impots ne rentrent pas dans les caisses de l’Etat, on sait à qui s’adresser au Burkina et on sait aussi comment faire pour les y contraindre. De même si on estime que les impôts perçus sont faibles, on sait aussi ce qu’il faut faire en termes de législation. Donc dans tous les cas, tout dépend de nous. Par conséquent, de grâce arrêtons de rejetter tout sur les autres et remettons nous en question.
7. Le 16 août 2023 à 20:54, par Veritas burkina En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Merci Pr pour votre sincérité et votre courage. En effet, après avoir déclaré à Moscou que le Burkina à tourné le dos à ses partenaires traditionnels pour se consacrer à la Russie uniquement, la suspension des aides des partenaires traditionnels est une suite logique. S’en suivront les USA, le Canada, etc. Maintenant, c’est à nous de voir si ça nous arrange cette situation de coopération exclusive avec la Russie (uniquement).
8. Le 16 août 2023 à 21:45, par Cxxxx En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Tellement prévisible ces gens là, toujours la même chanson. Ils sont allergiques à la vérité. Le MR n’a fait qu’analyser la situation. Il a quel intérêt à inventer des choses. Il n’a jamais dit que le pays allait s’effondrer après la suspension de l’aide. C’est une analyse , c’est tout. Vous êtes trop susceptible.
9. Le 16 août 2023 à 23:01, par Konaté mika En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Merci ,professeur pour cette analyse en lien avec la suspension de l’aide au développement par la France envers le pays des "hommes intègres" et ses enjeux sur le développement socio- économique du pays.
10. Le 16 août 2023 à 23:06, par Pavel En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
@internaute 7 :
``coopération exclusive avec la Russie (uniquement)``
Une chose est historiquement vraie et sure , il n’y pas d’exemple de pays dans le monde que la Russie / URSS a développé. Partout cela s’est terminé mal et même très mal pour une raison simple : La Russie elle-même est pauvre et sous dévéloppé, il suffit de constater l’effondrement de la monnaie Russe les derniers jours pour s’en convaincre... Le Burkina ne vas rien obtenir de la Russie , par contre elle va en perdre beaucoup, voilà un premier exemple !
11. Le 17 août 2023 à 05:34, par BEN En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Mr l’économiste vous êtes partial dans votre analyse, quelle sont vos solutions, pour cette assistance sous perfusion qui ne fait que nous maintenir dans la dépendance
Le 17 août 2023 à 16:59, par Benoit En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
L’aide ne nous rend pas dependente. Si par exemple, on vous donne 1 million pour que vous investissez et vous utilisez l’argent de facon inadequate et vous devenez pas plus riche. A qui la faute ? Celui qui vous a aide mais vous meme ?
12. Le 17 août 2023 à 07:12, par Zircon En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Quand les premiers représentants de notre pays, l’un des plus pauvres de la planète, traitent la France qui lui apporte son aide, comme un ennemi irréductible, il est tout à fait normal que celle-ci arrête son aide.
Mais les autorités de la Transition, pourront sans doute compter sur Poutine devant lequel ils sont allés se vautrer au sommet Russie Afrique à Moscou, en piétinant l’honneur du Burkina Faso pour quelques sacs de blé...
Pour ma part, je pense que, comme d’habitude, c’est le peuple qui souffrira.
Les autorités, elles, continueront à se gaver.
Oh god, have mercy on us !
13. Le 17 août 2023 à 07:13, par Experto En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Depuis quelques années lorsque je suis en mission de ceci ou de cela, et que mes hôtes disent on vous présente « notre expert » je rectifie tout de suite : je ne suis pas expert ! Ce terme est tellement galvaudé quand on lit ou écoute ceux qui se disent experts !😏 désolé les collègues il faut changer et être claire : on fait une analyse descriptive d’une situation ou bien une analyse inferentielle qui à partir d’éléments factuels prédit la suite avec une certaine marge d’incertitude. Car rien n’est jamais sûr, la preuve la situation récente du Niger. Mais on ne peut pas tout mélanger tout le temps.
Bonne journée.
14. Le 17 août 2023 à 08:14, par Dilosoma En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
La souveraineté a un coût que nous devons tous nous préparer à payer. Un économiste digne de ce nom proposerait des alternatives afin de montrer la voie à suivre pour se départir de l’aide qui n’apporte pas véritablement le développement. En l’espace de quelques mois regardez un peu les ressources financières que les burkinabè eux-mêmes sont à mesure de mobiliser. C’est ça le vrai développement
15. Le 17 août 2023 à 08:33, par Vérité Indiscutable En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
La Souveraineté a un prix. Quelles que soient les difficultés, nous serons plus libres et plus forts. Quel pays est mort parce que la france a coupé son aide au développement ? La Centrafrique ? Le Mali ?
Pensez-vous que ceux qui gouvernent sont aussi nuls à ne pas calculer cette manoeuvre de la france ? Non mon cher professeur.
Ne pleurnichez pas ; vous n’allez pas maigrir pour ça. (Rires).
16. Le 17 août 2023 à 08:41, par ILBOUDO Tendaogo En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Mahamadou Diarra,
je vous prie de vous recycler en Burkinabè. J’attendais de vous des propositions d’actions concrètes qu’il faut mener au Burkina Faso par les Burkinabè afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire sans l’aide extérieure.
Mais à vous lire vous êtes très négatifs pour le bonheur et la défense de votre propre patrie face à des assassins. Même quand la France n’a pas raison les français défendent la France.
17. Le 17 août 2023 à 09:09, par caca En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Ceux qui écrivent du caca sans même chercher à comprendre l’aide au développement de la France pour le Burkina vivent dans une ignorance totale. Ils sont nés forcément après le Front Populaire c’est à dire les années 1990.
Le budget actuel du Burkina est ambitieux par rapport les années autrefois, mais aujourd’hui les effets climatiques se voient à l’œil nu étant donné que les pluies sont rares chaque année. Les ONG et associations dépendent beaucoup de la France et mêmes les collectivités.
L’auteur ici en répondant les questions du Lefaso.net a essayé d’être objectif en tenant compte des réalités du pays. Sans cette aide, le Burkina aura certainement des difficultés avec le contexte actuel et des crises majeures de la région.
Quoi que nous pouvons critiqués les autorités actuelles, mais la faute revient aux responsables politiques de 2014 qui ont engagés un soulèvement populaire sans pensé même à notre réalité. Ma crainte ne fait confirmer depuis cette date.
18. Le 17 août 2023 à 09:15, par Mobio En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Il n’a fait que répondre aux questions posées par le journaliste . Nul part le journaliste ne lui est demandé de faire des propositions !!! Svp ne voyez pas des ennemis par tout et dans toutt .
Acceptez la ( différence ) d’opinion.
19. Le 17 août 2023 à 09:16, par HUG En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Reponse veridique pour ceux qui veulent l entendre.Quant à ceux qui veulent entendre ce qu ils veulent entendre qu ils sachent que le temps est le.meilleur juge de l histoire.
20. Le 17 août 2023 à 09:36, par Vérité En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Par ces lignes, je vous remercie pour votre éclairage professeur.
Beaucoup n’ont rien compris de la situation actuelle du Burkina.
Il est facile de ce bombé la poitrine pour dire, nous n’avons plus besoin de tel partenaire ou de tel partenaire ;
Ce sont les mêmes qui souffrent qui vont encore souffrir.
Citer moi un pays d’Afrique que la Russie a véritablement aidée et qui est prospère.
Demandez à ceux qui fait leurs études en Russie, il vous diront qui sont véritablement les Russes.
La seule chose que nous burkinabè savons faire est accuser autrui. Nous sommes notre propre mal.
Cela est générationnel. Nos parents et grands parents n’avaient pas cet esprit.
Le Burkina était un havre de paix, terre de travailleurs, de fierté,.....
Que reste t’il aujourd’hui......
Enfin, je me garde de parler de notre diplomatie actuelle, l’avenir nous le dira.
Aujourd’hui, tout le monde se dit patriote.
Cherchons la définition du Patriote, puis regardons nous dans un miroir.
Dieu sauve le Burkina.
21. Le 17 août 2023 à 09:43, par La Sagesse Africaine En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
...Monsieur l’économiste, votre discours ressemble à celui qui refuse délibérément de se battre pour s’affranchir de l’aide et de ce fait vous jouer le jeu de l’impérialisme, ce qui vous rend complice de ce dernier. Il n’y a pas mieux pour définir les termes "Valets locaux de l’impérialisme". En tant que burkinabè, c’est un devoir individuel et collectif de se projeter dans l’avenir et très loin pour assurer notre vraie indépendance. Sankara était trop en avance sur son temps, ce qui ne l’a pas aider à faire prospérer ses idées, mais aujourd’hui, cela devra être riche en enseignements pour l’avenir, mais vous donnez l’impression de n’avoir rien retenu de cela et c’est très dommage pour quelqu’un qui devrait servir d’exemple et surtout être force de propositions pour sortir ce beau pays de la dépendance surtout vis-à-vis de l’aide au développement. Retenez ceci : le vrai développement doit partir de la base et non d’une aide avec conditionnalités... Sankara avait bien vu cela en disant : l’aide doit nous aider à nous passer de l’aide... Si 40 ans après, nous en sommes toujours là !!!???
22. Le 17 août 2023 à 09:45, par Fallait doucoure En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Les amis, la diplomatie c est le multilatérales et pas le monolaterisme. Dommage que nos populistes ne peuvent pas le.savoir avec leur discours anti tel anti tel autre impérialisme neocolonisme et que sais je encore dds discours obsolètes inadaptés et justes pour rameuter les foules il suffit de dire que on est anti français pire anti occidental. En croyant qu ona ainsi la légitimité requise pour décidé de nos vies uniquement en passant à longueur de journée sur tik tok, à cleronner nos motos fatiguées dans nos rues poussiéreuse de ouaga. Tristes de nous . On se dit anti impérialiste et on va quémander du blé et le comble du ridicule une centrale nucléaire à la Russie qui envahit l Ukraine tués des civils donc impérialiste. On est d une incohérence telle qu aucune analyse n est acceptées..que voulez vous si notre capitaine complexe nourrit un anti intellctualisme sidérant. Or les foule ne sont pas le peuple. Le.peuple c est l.ensemble des citoyens qui votent et donne la.legitmite et la l’égalité à un des siens de nous gouverner. La souveraineté du peuple par le vote et pas par les motos et foule brandissant le drapeau russe. Voilà ce que nous attendons.. il.ne faut pas qu au nom de la lutte contrée terrorisme on nous privé de cette souveraineté démocratique du peuple votant, qu on nous installe une autocratique populiste et puerielle
23. Le 17 août 2023 à 10:34, par DIA En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
C’est dommage de faire des analyses aussi profonde des conséquences de l’APD Française sans faire des analyses profondes sur comment le Burkina Faso peut se départir de l’APD d’une manière générale. Alors que la question vous a été posé plusieurs fois sous plusieurs formes.
C’est claire que le Burkina Faso ne peut pas compter sur un centre de recherche comme le CERIEA pour s’en sortir.
Le 17 août 2023 à 15:00, par HORUDIAOM En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Internaute DIA, je partage ton point de vue. Après l’analyse profonde des conséquences de l’arret de l’APD devra suivre une phrase de transition pour enumérer les solutions qui devront nous sortir de cette situation à court, moyen et long terme.
24. Le 17 août 2023 à 11:04, par YAWOTO En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Mais pourquoi chez nous, une génération n’est pas prête à se sacrifier pour un futur meilleur pour la génération suivante ?
25. Le 17 août 2023 à 12:02, par DAO NGolo En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Une belle analyse de la situation politico-economique.
Étant économiste, et professeur chercheur, nous voulons des solutions pour bien bien-être des populations.
26. Le 17 août 2023 à 12:31, par Leduc En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Cet article traduit un de nos problèmes. Nos journalistes se limitent, dans la plupart des cas, à donner l occasion à nos élites de rivaliser dans la critique de l existant sur la base des règles et principes que les occidentaux nous enseignent. Ce n est pas suffisant ni ce qui intéresse les masses populaires.
Ici par exemple, avec un expert comme Monsieur DIARRA, il n était pas très utile de l amener à nous décrire les difficultés que nous vivrons suite à la suspension de l APD de la France. C est même inutile et nocif pour les citoyens burkinabé.
Il devrait plutôt être question uniquement de perspectives. Que peut faire le Gouvernement de la transition pour redresser l économie du pays et même avoir une meilleure économie à court terme. Dans cette logique, l expert aurait passé par les difficultés actuelles pour aboutir à de bonnes propositions pour le pays. C est, à mon avis, l orientation que tous nos journalistes doivent désormais avoir pour non seulement impacter davantage le développement de nos pays mais aussi faire connaître les valeurs de nos experts et spécialistes.
27. Le 17 août 2023 à 13:30, par Mo’a En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Le mal est vraiment profond ! quelq’un fait une analyse en fonction des réponses qui lui ont été posés et vous trouvez qu’il n’est pas patriote ! Pauvre Burkina des pseudos révolutionnaire ! Combien touche un député ou un ministre ? Combien sont ces derniers qui circulent toujours avec des V8 et c’est aux pauvres citoyens de toujours payer des taxes pour effort de guerre ?
28. Le 17 août 2023 à 13:35, par Sacksida En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
De toute facon, tout cela est cause par la politique Diplomatique Hasardeuse de Ibrahim Traore et son regime MPSR 2, qui a cause cette suspension, pas que l’on s’accroche a une aide quelconque. Le Burkina Faso et son Peuple Burkinabe a toujours coopere avec les Etats dans le Monde, sur la base des respects mutuels et sans aucune Infeodation Etrangeres a quelque puissance que ce soit. Lui pour sa 1ere sortie Internationale, il va s’infeoder a Poutine et declare en mondio vision que le Peuple Burkinabe soutiens la guerre contre le Peuple Ukrainien et ainsi devient le Valet Local de Poutine. Or le Burkina Faso depuis longtemps a toujours prone l’amour des Peuples et quelques soient les regimes successifs politiques. Nous avons toujours prone une Diplomatie Independante et Non Allignee ; pour cela Ibrahim Traore et son regime doivent savoir qu’ils ne peuvent nullement inventer la Roue et qu’il faudrait quitter les comportememts Dictatoriaux et Puerils qui baffouent les Interets Politiques et Diplomatiques du Peuple Burkinabe. Que Dieu Sublime aide notre Peuple Burkinabe qui est Integre. Salut
29. Le 17 août 2023 à 13:50, par Kabara En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Je suppose que l.economiste a fait une belle analyse sur la question très sensible. Il n.a fait que nous traduire l impact de cette suspension sur notre pays rien de plus ,
30. Le 17 août 2023 à 13:59, par Jonassan En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Les intellectuels d’un pays ce ne sont pas des pompiers. L’intelligence sert à l’homme pour prévenir du danger de ses actions afin qu’il se comporte en stratège. Vous agissez sans l’aviser parce que vous êtes visionnaires et vous venez ensuite lui demander des propositions. Une malhonnêteté qui cache mal une aigreur coupable. Et puisque que c’est vous qui gouverner et non les intellectuels, prenez vos décisions et laissez-les tranquilles ; ils n’ont pas besoin de vous rappeler que gouverner c’est prévoir.
Vos réactions lui commandent de se taire, d’avoir mal appris ses cours et d’avoir vendu sa mémoire à l’Occident. Un malade qui veut un médicament et qui refuse le diagnostic, résultat est là. Film-fin.
31. Le 17 août 2023 à 14:43, par Jeunedame seret En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
« Dans le cas d’espèce, l’alternative la plus crédible est que le gouvernement dégage des ressources pour poursuivre les actions engagées dans le cadre des projets et programmes financés par la coopération française. Mais dans un contexte marqué par une forte dégradation des finances publiques et par l’urgence de financer la lutte contre les GAT et l’insécurité alimentaire, quelles marges de manœuvre pour le gouvernement.. » Autre ALTERNATIVE, c’est le consentement au LONG JEÛN national. L’heure est venue de s’auto-infliger de grandes douleurs, d’accepter subir de mauvais traitements, de nous torturer pour une purgation, une reconstruction de soi historique et durable. Nous pourrons en mourir mais nos générations futures en profiterons. On ne doit pas chanter la patrie ou la mort ..et craindre une période de souffrance curative. Alors, il nous faut un mal fou ; se martyriser avec délices !
Le 17 août 2023 à 15:19, par HORUDIAOM En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Tout à fait ! Il nous faut consentir des sacrifices enormes. ça sera difficile mais on y vaincra.
Le 17 août 2023 à 17:48, par Levillageois En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Bien dit ! Je souhaite que cette aide ne revient même plus sur la table 😎. A écouter le pseudo analyste qui fait d’ailleurs l’apologie de l’AFD, pour un manque à gagner de plus de 300 milliard de FCFA, le Burkina sombrerait à jamais. Son péché est que n’étant pas enrôlé comme VDP(c’est pas évident) pour aller au front, il se réserve de faire des propositions pour pallier à cet enfer en téléchargement sur le Burkina. Oui, nous assumons notre choix de coopération. Car le développement que l’AFD est censé apporter ne saurait se réaliser dans l’insécurité. Donc, nous préférons les armes russes pour défendre d’abord. Car pour profiter du développement, il faut vivre.
Le 17 août 2023 à 20:40, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
@Jeunedame seret
Gente Damoiselle, « Jeunedame seret », vous avez raison ! Vous parlez d’or, des diamants sortent de votre clavier, sonnez, trompettes de la franchise !
Oui, il est tout à fait possible de se passer d’aide.
Mais cela implique, entre autres, de déflater monstrueusement vos effectifs de fonctionnaires, de privatiser lourdement des services publics, de fermer des centaines d’écoles, de dispensaires, d’hôpitaux, d’universités inutiles, etc.
Donc, des milliers de diplômés au chômage ...
J’ai déjà vu ces brutales propositions exposées dans les forums de Lefaso.net
Question :
La classe petite-bourgeoise burkinabè est elle capable de le supporter ? Avec la récession économique qui s’ensuivrait ?
Mon petit doigt me dit que, dans votre très instable histoire depuis 50 ans, plusieurs putsches ont été provoqués par des volontés de rigueur budgétaire ...
Le 18 août 2023 à 09:07, par kwiliga En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Bonjour Jeunedame seret,
Ok, je suis d’accord, souffrons pour notre souveraineté (même si a mon sens, ce terme est usurpé) mais qui sera réellement impacté par ces masochistes aspirations ?
Les nantis, les bourgeois, ceux qui ont dores et déjà commencé à investir à l’étranger, frileux de la politique de notre putschiste gouvernement ?
Nombre de nos banques appartenant à des nationaux ont annoncé des bénéfices record, ont-elles été sollicitées pour une meilleure répartition des richesses ?
Observons également que, tandis que les bières ont subi 20 à 25% d’augmentation, les champagnes ne sont taxé qu’à 1%, les whisky et autres cognacs à 3.5%.
De même, aucun vol n’a été taxé, pas même les vols internes qui font le bonheur et la fortune de la famille Bonkoungou, déjà à l’abri du besoin. Pendant que les pauvres et les classes moyennes "coupent leur ticket", devenu de plus en plus cher, pour se rendre de Ouaga à Bobo, d’autres voyagent en avion, sans qu’on leur impose de participer à l’effort de soutien patriotique-de guerre-de paix.
La caste d’élite de nos fonctionnaires, enfants gâtés depuis l’ère Compaoré, ceux qui ont refusé de participer à l’effort de soutien patriotique-de guerre-de paix, à hauteur de 1% de leur salaire ?
Eux qui pullulent à Koudougou et autres Ziniaré, pour prendre leurs per diem "décentralisés", dans des séminaires, pseudo-formations et plateformes de truc machin, souvent stériles et parfaitement budgétivores ?
Ceux qui se goinfrent d’un fond commun, parfaitement injustifié et qui ont eu la tête de Rosine Sory Coulibaly, dernière sankariste en exercice ?
Les militaires, qui au dire même de notre putschiste président de la transition, sont, pour certains, devenus milliardaires, se nourrissant de détournements et de corruption, mais avec lesquels, aucun audit, aucune enquête n’est envisageable ?
Dites moi donc Jeunedame seret, qui va souffrir pour notre souveraineté, si ce n’est le petit peuple, déjà en train de se serrer la ceinture et les miséreux qui crèvent la faim ?
Tous les grands IBéologues, grands partisans du panafriputschisme, vivent bien à l’abri du besoin, planqués au Ouagaland ou à l’étranger, ils déroulent le fil d’idéaux dépassés, souvent emplis de rancœur et de jalousie et ignorent ou se foutent des dramatiques réalités que vit la majorité de notre population.
Je m’en vais conclure mon trop long et "communiste" exposé, par une pragmatique petite histoire :
Dans un pays froid, un petit oiseau, curieux du monde qui l’entoure, s’approche trop du bord de son nid et vient à tomber.
Au sol, loin de la chaleur de son nid, saisi par le froid, il se met à piailler de détresse.
Une bonne grosse vache, alertée par les cris de l’oiseau, s’approche pour le secourir. Voyant l’oisillon transi, et pensant qu’il va mourir de froid, elle ne voit qu’une solution pour le réchauffer. Elle se retourne donc et couvre l’oiseau d’une grosse bouse bien chaude.
L’oiseau heureux de se retrouver ainsi réchauffé, se met à chanter de bonheur.
Un chacal affamé, attiré par le chant, se met en recherche et trouve l’oiseau dans sa bouse. Il entreprend alors de le sortir de là, de le nettoyer patiemment et le croque brutalement.
Conclusion :
Les gens qui nous mettent dans la merde, ne nous veulent pas toujours du mal.
Les gens qui nous sortent de la merde, ne nous veulent pas toujours du bien.
Dans tous les cas, quand on est dans la merde, on ferme son bec.
32. Le 17 août 2023 à 16:32, par Diabate En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
L’aide au développement extérieures a mis les États africains paresseux et insconcients de leurs propres développements. Espérons que cette rupture soit une leçon à nos chefs africains qui mettront en œuvre un programme de développement de l’Afrique
33. Le 18 août 2023 à 07:38, par Zircon En réponse à : Burkina/Suspension de l’aide française au développement : « Les actions en cours pour renforcer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par l’insécurité pourraient s’arrêter si… », prévient Mahamadou Diarra, économiste
Mr Diabaté
Vous espérez que cette rupture sera une occasion pour nos chefs d’Etat qui mettront en oeuvre un programme de développement.
Bien ! Mais en attendant comment vont vivre les populations auxquelles l’aide est destinée ?
Merci de votre réponse