« L’eau c’est la vie », a-t-on coutume de dire. Fort de cette certitude, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Barro, a effectué une visite sur deux sites de l’ONEA, à Saaba et à Mogtédo, pour constater l’avancée des travaux devant déboucher sur une desserte des populations en eau potable. « La question de l’eau potable est une priorité pour les autorités de la transition. C’est pourquoi, le président Ibrahim Traoré nous a instruits de faire le tour pour nous assurer que les populations vont bénéficier d’eau potable pour leurs besoins essentiels », a justifié le ministre.

Le ministre Roger Baro a en outre visité les barrages qui desserviront l’eau à Saaba et à Mogtédo.

Sur le terrain, plusieurs réalisations sont perceptibles. « Pour la ville de Ouagadougou, deux nouveaux châteaux d’eau ont été réalisés. A Saaba, il y a une bâche qui fait 2 000 mètres cubes, un château de 2 000 mètres cubes et une station de pompage qui est extensible. Ce dispositif permettra aux populations de Saaba, Gampéla, etc., évaluée à 300 000 habitants, d’avoir de l’eau à tout moment de la journée, sans difficulté majeure. Pour ce qui est de Mogtédo, la population sera servie en quantité suffisante d’ici juin 2024. Nous sommes en train de construire des systèmes d’adduction d’eau potable comportant sept forages. Ces sept forages vont refouler l’eau dans un château d’eau en béton de 300 mètres cubes qui va desservir toute la population de Mogtédo, laquelle sera de 50 000 habitants à l’horizon 2030. Nous aurons donc à réaliser des branchements particuliers et une trentaine de kilomètres de réseau de distribution dans la commune. Aussi, nous construirons une agence qui va servir de bureau et de guichet d’encaissement pour les clients. Tout cela sans oublier le volet assainissement, où des latrines sont en cours de réalisation pour les ménages qui le désirent », a détaillé le directeur général de l’ONEA, Gilbert Bassolé.

En plus de Saaba et Mogtédo, Boussouma, Korsimoro, Béguédo, Gombousgou et Tiébélé sont les communes concernées par ce « Programme de résultats » de la Banque mondiale.

A la question de savoir si ce dispositif va sonner la fin des coupures d’eau, Gilbert Bassolé s’est voulu clair : « Avec ce dispositif, on ne peut pas dire ‘‘fini les coupures d’eau !’’ Les coupures d’eau sont liées à deux facteurs. Le premier c’est la disponibilité. Le second, les pannes techniques. Avec les châteaux d’eau, on est sûr d’avoir des réserves suffisantes pour alimenter les communes. Toutefois, lorsqu’il y a coupure de courant ou panne technique, il peut y avoir manque d’eau ».

En plus de Saaba et Mogtédo, Boussouma, Korsimoro, Béguédo, Gombousgou et Tiébélé sont les communes concernées par ce « Programme de résultats » de la Banque mondiale.

Au terme de la visite, le ministre s’est dit satisfait du travail déjà abattu. Il Roger Baro s’est aussi voulu rassurant. « Nous tenons à rassurer la population que pour la question d’eau, le gouvernement ne fera pas d’économie d’énergie, il ne fera pas d’économie financière. Il faut que cette question soit réglée. C’est une question existentielle. Si vous n’avez pas d’eau, vous n’avez pas d’activité. Et pour le contexte actuel, l’eau c’est la vie », a-t-il lancé.

« Nous sommes aussi venus encourager les collaborateurs qui sont sur le terrain malgré le contexte », Roger Baro.

Erwan Compaoré
Lefaso.net