En 1986, lorsque l’Egypte avait remporté sa troisième CAN à domicile, c’était face au Cameroun (0-0, 5 tirs à 4). Vingt (20) ans après, elle se retrouve encore en finale sur son sol, mais cette fois-ci l’adversaire a pour nom la Côte d’Ivoire. Un adversaire que les Pharaons avaient battu lors du dernier match de poule par 3 buts à 1 pour terminer à la première place. Rappelons que pour assurer sa qualification en quarts de finale, l’Egypte n’avait besoin que d’un match nul.

En cas de défaite des Egyptiens et de victoire du Maroc dans le même temps, c’étaient en effet les Pharaons qui seraient passés à la trappe. Assuré, lui, de son billet pour le tour suivant, Henri Michel avait aligné une équipe B pour ce dernier match du premier tour. Parmi les onze joueurs composant l’équipe de départ, seuls le gardien de but Jean Jacques Tizié et Yaya Touré avaient été titularisés lors des deux premiers matches. La majorité des titulaires de l’équipe, tels Drogba, Zokora, Kolo Touré ou encore Zozo avaient été, volontairement, laissés au repos.

Côté égyptien, un seul changement à noter dans le onze de départ par rapports aux deux derniers matches : la titularisation d’Emad Moteab. Ce qu’on peut retenir de cette première confrontation, c’est que les Egyptiens étaient bien inspirés avec un Moteab, qui a réalisé un doublé. Ce jour-là, Jean Jacques Tizié, touché aux vertèbres dans une sortie aérienne, avait cédé sa place à Boubacar Barry dit Copa. Ce dernier a encaissé deux buts en moins de dix minutes et vécu un véritable cauchemar.

Après ce premier tour, ces deux équipes ont fait chacun son chemin et le destin a voulu que ce vendredi 10 février 2006, elles se croisent en finale. La Côte d’Ivoire a sorti le Nigeria (1-0) tandis que l’Egypte a écarté le Sénégal (2-1). Pour ce face-à-face, les prétendants pour le podium ne laisseront pas sur le banc de touche leurs meilleurs éléments. L’enjeu recommande aux deux entraîneurs de sortir l’artillerie lourde. L’Egypte est confiante pour cette rencontre et pense que ce sera différent de la première manche.

« Nous sommes venus pour remporter la CAN. Que ce soit l’Egypte ou un autre pays, nous boirons dans cette Coupe. Mes coéquipiers et moi sortirons nos tripes pour relever le défi ». Cette déclaration de Didier Drobga en dit long sur sa détermination à retourner avec le trophée au bord de la lagune Ebrié. Au Caire, l’adversaire est convaincu que le danger viendra de l’Eléphant rageur. Héros du quart de finale épique face au Cameroun, l’attaquant de Chelsea revêtira-t-il une nouvelle fois l’habit du sauveur ?

Justin Daboné

L’Observateur