Les Ivoiriens, après leur succès sur le Nigeria en demi-finale, abordent la finale de la 25e CAN avec sérénité. Didier Drogba et ses camarades sont en confiance. En rappel, ils ont pris le meilleur sur le Nigeria par le plus petit score (1-0). Un coup de génie de Drogba. Il est plus que jamais bien positionné pour remporter le ballon d’or du meilleur joueur africain.

Les Ivoiriens jouent bien. Leur qualité individuelle et la solidarité du groupe permettent aux Eléphants de vaincre leurs adversaires. Ils ont croisé lors de leur parcours d’Egypte 2006, le Maroc, le pays organisateur et le Cameroun, des grosses pointures du ballon rond africain. Trois bons tests au cours desquels la Côte d’Ivoire a fait montre d’une envie de gagner. Lors du premier tour, les Ivoiriens n’ont convaincu personne. Mais à partir du 2e tour, ils ont repris confiance et ont sorti le grand jeu. Du côté de la lagune Ebrié, tout le monde rêve d’un 2e sacre. La Côte d’Ivoire est déchirée par la guerre présentement. Une victoire à la CAN apportera pendant un petit moment du baume dans les cœurs. Pour ce faire, les Eléphants doivent cravacher dur lors de la finale.

En face, il y a ces Pharaons déterminés à jamais. En cas de victoire, l’Egypte sera le pays qui aura remporté le plus de CAN. Elle comptabilisera cinq victoires. Les Egyptiens en ont les moyens. Ils ont eu fort à faire face aux Sénégalais en 1/2 finale. Mais avec le soutien des 90 000 spectateurs et un coach au bon réflexe, les Pharaons ont réussi à prendre le dessus sur les Lions de la Téranga (2-1). Une victoire tout de même favorisée par l’arbitre camerounais de la rencontre. Longtemps, on se demandera encore pourquoi n’a-t-il pas sifflé quand Diomanssi, le joueur sénégalais, a été rudoyé en pleine surface de réparation par un Pharaon ? La faute est évidente et une telle erreur d’arbitrage laisse croire que toutes les équipes ne partent pas à la CAN avec les mêmes chances de succès.

Le plus chanceux c’est bel et bien l’Egypte. Il s’en est sorti avec une victoire. Face aux Ivoiriens, les Pharaons devront compter sans Mido. Il a été suspendu pour six mois par sa fédération.

On se rappelle qu’il a failli en venir aux mains avec son entraîneur tout simplement parce que ce dernier l’a remplacé. Malheureusement pour Mido, son remplaçant à peine rentré sur l’air de jeu, a marqué le but qualificatif.

Si l’Egypte était éliminé, le coach aurait pu être la risée des supporters pour « son ignorance ».

Mido, par son geste, a eu pour simple but de discréditer son entraîneur. Mal lui en prit car le destin a tranché en faveur du coach.

La finale Egypte # Côte d’Ivoire sera elle aussi l’affaire des coachs. Henri Michel, le sélectionneur des Eléphants sait manager son équipe. Pour preuve, face au Nigeria en demi-finale, plusieurs remplaçants ont été titularisés. Les Eléphants étaient donc en jambe alors que les Super Eagles, épuisés, sont apparus méconnaissables.

Le coach des Pharaons, tout comme Henri Michel, sait opérer les changements. Quand les deux entraîneurs font rentrer des attaquants au cours du jeu, ces derniers mettent le ballon au fond du filet adverse. La rencontre s’annonce donc serrée. Avec un arbitre à la hauteur de l’événement, la 25e finale de la CAN offrira encore au continent du beau football plein de gestes d’improvisations à l’africaine.

Hamadou TOURE (hatoure@yahoo.fr)
Sidwaya