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Burkina/Education : « Le Grand Frère » guide les nouveaux bacheliers dans le choix de leurs études, capital pour l’épanouissement socio-professionnel

Publié le lundi 17 juillet 2023 à 17h49min

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Burkina/Education : « Le Grand Frère » guide les nouveaux bacheliers dans le choix de leurs études, capital pour l’épanouissement socio-professionnel

Après les examens scolaires, notamment le baccalauréat, viennent des angoisses pour nombre de bacheliers sur le choix des études à embrasser. C’est pour contribuer à mieux amorcer cet ultime virage, que « Le Grand Frère », plateforme d’orientation scolaire et professionnelle, a organisé, dans l’après-midi de dimanche, 16 juillet 2023 à Ouagadougou, un atelier autour de la thématique : « Que faire après le BEPC et le bac ? ».

C’est un cadre d’échanges, sous forme de panel, qui a consisté pour les responsables de « Le Grand frère », structure organisatrice, à mettre face aux nouveaux bacheliers, et même d’anciens étudiants, des « grands-frères » pour partager leurs expériences et donner des conseils aux « petits-frères » aux fins de leur permettre de mieux faire le choix de leurs études. L’orientation est, faut-il le souligner, une étape cruciale pour le jeune et détermine son avenir socio-professionnel.

Selon Bénédicte Kafando, référente digitale, cette plateforme d’orientation scolaire et professionnelle, « Le Grand Frère », vise donc à faciliter la lisibilité sur l’orientation, les formations, les instituts et universités au Burkina. « Nous offrons sur le site (legrandfrere.bf), des articles que nous appelons ‘’des partages d’expériences’’ ; c’est-à-dire qu’on invite des grands frères et des grandes sœurs comme on les appelle chez nous, à venir parler de leur formation, leur parcours d’études, les diplômes qu’ils ont obtenus, les débouchés possibles, les perspectives qu’offre chaque métier », commente-t-elle.

Bénédicte Kafando, Référente digitale chez Le Grand Frère, invite le public à ne pas hésiter à recourir au site legrandfrere.bf

La plateforme « Le Grand Frère » présente également aux étudiants, des perspectives d’études au Sénégal. « Nous faisons la promotion des études au Sénégal et accompagnons les élèves qui veulent y aller, à trouver une formation, une école, un logement, etc. », décline Bénédicte Kafando.

Pour cet atelier d’orientation, six « grands frères » étaient face aux participants : Yves Roland Degny (cadre d’assurance), Rebecca Sawadogo (ingénieur en eau et assainissement), Pierrette Paré (responsable en charge de la communication d’une structure), Ariel Nikièma (Fédération des étudiants du Faso au Sénégal), K. Lucien Tondé (ingénieur en génie civil) et Josias Diendéré (expert en stratégie digitale, promoteur de Le Grand Frère, intervenant par visioconférence de Bamako).
« Tout comme nombre d’entre vous, quand j’ai obtenu mon baccalauréat, je ne savais pas dans quel domaine me lancer. J’ai pensé à la médecine, mais je me suis rendue compte que le ‘’par cœur’’ (mémorisation : ndlr) n’est pas mon fort », a, au passage, délassé l’ingénieur en eau et assainissement, Rebecca Sawadogo.

De g.vers la d. : Yves Roland Degny, Rebecca Sawadogo, Pierrette Paré, Ariel Nikiéma, K. Lucien Tondé et...

« Il y a des secteurs qui sont en manque criards de cadres », présente l’assureur, Yves Roland Degny, citant en exemple le domaine de l’assurance. « Généralement, quand on demande aux jeunes, ils disent là où il y a l’argent. Mais ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a l’argent partout, ça dépend de comment vous vous vendez », rassure-t-il.

Pierrette Paré, responsable à la communication, a, entre autres, partagé des difficultés vécues à l’université de Ouagadougou liées à l’accumulation des retards qui caractérisent ce temple du savoir. Elle se redirige vers l’ISCOM, en communication numérique des organisations. Elle y ressort trois années après et est tout de suite sollicitée par une structure de la place. « ISCOM (https://iscom-bf.net/) est vraiment un institut qui forme des gens déjà prêts à travailler », guide Pierrette Paré, partageant en outre sa passion pour les métiers de la communication, notamment celui numérique.

Ariel Nikièma de la Fédération des étudiants du Faso au Sénégal (FEFAS) encourage ses interlocuteurs à scruter les formations scientifiques (qui incluent l’informatique) tandis que l’ingénieur en génie civil, K. Lucien Tondé galvanise : « De ma petite expérience, il n’y a pas de chose impossible. Comme disait un auteur, là où il y a la volonté, il y a toujours un chemin. Je vous conseille de cultiver l’effort, donner le maximum de soi. (…). Je ne crois ni au hasard ni à la chance ».

Josias Diendéré a d’ores et déjà fait la preuve de son domaine professionnel, le numérique, par l’existence même de la plateforme, « Le Grand Frère », opérationnalisée il y a environ trois ans. « C’est un métier qui te permet de travailler dans tous les domaines en étant chez soi. (…). Le bémol, c’est que ce sont des relations humaines qu’on perd souvent », dévoile l’expert en stratégie digitale, Josias Diendéré. Le promoteur de Le Grand Frère demande à ses « petits-frères » de se munir de volonté, de passion et d’avoir l’esprit ouvert.

... Josias Diendéré ont été les panélistes (grands-frères) de cet atelier dominical.

Au cours de la séance, un bachelier de 2020, en médecine, est revenu sur les difficultés qu’il vit du fait de son ‘’orientation forcée’’. « Actuellement, je suis en médecine, mais je tiens toujours à faire ce qui me passionne. Je ne veux pas poursuivre dans ce qui ne me plaît pas. Malgré les trois années déjà passées dans la filière (médecine), je veux quitter. Je veux faire le génie mécanique ou l’aéronautique. C’est un rêve d’enfance, et depuis la 4ème, je bossais pour cela et tous les professeurs me connaissaient pour ça. Avec ma moyenne (j’avais une bonne moyenne), les parents m’ont dit de faire la médecine, que là-bas, on ne chôme pas. Donc, après mon BAC, j’étais contraint de faire ça (la médecine : ndlr) », se confie l’étudiant, dont le courage a été loué par les « aînés ».

« Si les conditions financières sont réunies, n’hésite pas à embrasser ton domaine de rêve. (…). Ce sont des situations de la vie qui peuvent arriver, et beaucoup ont vécu ce genre de situations, certains sont même arrivés en 5e année, mais ils se sont redirigés vers ce qu’ils aiment. Rien n’est tard », ont encouragé des panélistes, lui suggérant des approches adéquates pour convaincre les parents à cet effet.

Les participants ont été prolixes en questions sur les filières, les écoles… et des possibilités d’études à l’étranger

Cet atelier dominical a enregistré la présence de ISCOM (Institut supérieur de la communication et du multimédia) au Burkina et du Groupe ISM (Institut supérieur de management) et IFAGE (Institut interafricain de formation en assurance et en gestion des entreprises) au Sénégal.

O.L
Lefaso.net

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