La fréquentation des salles de cinémas au Burkina Faso a pris un coup. Plusieurs facteurs sont la cause de cette situation dont le manque de salle de cinémas. Et celles qui sont fonctionnelles, manquent de matériels de dernières générations pour une projection optimum. Selon Rodrigue Kaboré, promoteur de Pub Neeré Sarl, les salles de cinés sont « malades ». Ce constat, a-t-il poursuivi, est fait par tout le monde, malheureusement, des actions concrètes n’ont toujours pas été engagées pour soit réhabiliter celles existantes, soit en créer de nouvelles. « J’interpelle le ministère qui fait déjà beaucoup pour le cinéma mais il faut que nos autorités comprennent que nos salles de cinémas sont une arme. Il est l’heure de créer des salles de cinémas, de réhabiliter celles qui sont en désuétude », a-t-il plaidé.

Ce projet redonnera le goût aux cinéphiles à regagner les salles de cinés

Le projet : « Renforcement de la fréquentation des salles de cinéma au Burkina Faso », permet la projection des films gratuitement dans certaines localités et à moitié prix dans d’autres. En plus de Ouagadougou, les localités comme Bobo Dioulasso, Banfora, et Dédougou sont concerné par ce projet. A cet effet, dix films (Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire) ont été sélectionnés pour été projetés. Il est convaincu que cela va redonner du goût à ceux qui ont perdu l’envie d’aller au cinéma. « Parce que regarder un film dans son ordinateur ou dans son téléphone à la maison est totalement diffèrent quand on le suit dans une salle de ciné. Nous avons souhaité mettre la lumière sur les salles de cinémas », a-t-il déclaré.

L’initiative a été saluée à sa juste valeur par le ministère en charge de la culture

Le lancement de ce projet, s’est fait simultanément dans deux localités. En plus de Ouagadougou, il a été lancé à Dédougou. Il a une durée de cinq mois et est cofinancé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). Le film « Vivre pour t’aimer » de la Guinéenne Fatoumata Kandé, a ouvert le bal des projections à Ouagadougou. De l’avis de M. Kaboré, c’est un film de sensibilisation où la réalisatrice a voulu faire comprendre qu’on doit accepter naturellement les choses de la vie. L’initiative a été positivement appréciée par le ministère en charge de la culture. Pour Kassoum Boni, du service au secrétariat technique du centre cinématographique, c’est une initiative qu’il faut encourager parce qu’il faut véritablement faire quelque chose pour ramener les Burkinabè en salle. Cela est créateur d’économie.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net