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Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

Publié le dimanche 11 juin 2023 à 22h07min

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Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

Dans ce témoignage qu’elle livre à Lefaso.net, une jeune dame qui se fait appeler Néry témoigne des affres de l’excision auxquels elle est confrontée dans sa pratique quotidienne d’agent de santé. Elle interpelle les autorités à intensifier la lutte contre ce fléau, qui ne touche pas que les jeunes filles, mais aussi des femmes mariées forcées à se faire exciser au nom des coutumes.

« Je me nomme NERY, je suis sage-femme de profession.
Tout d’abord, je voudrais remercier toute l’équipe de Lefaso.net qui m’a donné cette immense opportunité de livrer mon témoignage sur l’excision.

Mon témoignage se veut la dénonciation de l’excision qui sévit actuellement dans nos contrées, cette horrible calamité qui porte atteinte à la gente féminine. Avant d’aller dans le vif de mon témoignage, je m’autorise à vous donner ici la définition de l’excision démontrée par les experts.

Selon les experts, les mutilations génitales féminines ‘’Excision’’ désignent toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme pour des raisons coutumières, culturelles ou d’autres et non des raisons thérapeutiques.

Mon vécu quotidien

Les mutilations génitales sont le plus souvent pratiquées sur les enfants et adolescentes de 4 à 14 ans, ainsi que les femmes adultes après le mariage. Une pratique rituelle assumée en connaissance de cause. Dans cette partie du Burkina Faso où je sers, on enregistre une moyenne de 15 cas d’excision par mois.

Ma fille et moi avons été victimes de harcèlements par ma belle-famille concernant cette pratique ignoble. A la naissance de ma fille, sa grand-mère paternelle m’a approchée dans le but de faire exciser le nourrisson, parce que disait-elle, c’était le moment propice.

Je me suis opposée catégoriquement et cela a entraîné un conflit entre moi, mon mari et sa famille. Mon mari a décidé de prendre une autre femme. Signant ainsi notre séparation qui m’a causé une affliction extrême.

Mais sa nouvelle épouse n’arrivait pas à concevoir au bout de deux ans. Et sa famille en a déduit, pour des raisons archaïques, que c’était à cause de moi. Elle a même décidé, curieusement, que sa première épouse que j’ai été devait être excisée pour lui permettre d’avoir des enfants avec la nouvelle. Et de succéder au trône de la chefferie familiale.

J’ai catégoriquement refusé de céder à leur demande, devenant ainsi une personne impropre devant leurs coutumes et indésirable dans leur famille. Cela m’a même valu des menaces de mort. Ma motivation à lutter contre cette pratique ignoble est que dans l’exercice de mes fonctions actuelles, je reçois souvent des patientes jeunes, âgées de 16-17 ans, qui présentent des douleurs lors des rapports sexuels et parfois montrent des déchirures, lésions, au niveau vaginal. Lors des soins prénatals beaucoup de jeunes filles ont des difficultés au toucher vaginal parce que le vagin s’est rétréci, ont des douleurs et le col de l’utérus est difficilement appréciable.

Au cours de l’accouchement les femmes victimes ont des difficultés à expulser et chez certaines, il faut impérativement pratiquer une épisiotomie (déchirure du vagin) pour permettre une ouverture plus large et les aider à donner naissance.

En allant plus loin dans mon interrogatoire avec ces jeunes femmes et femmes mariées, je me suis rendue compte que certaines ont été excisées à la naissance et d’autres après le mariage, pour des raisons rituelles liées à des croyances rétrogrades liées à la sexualité et à la procréation.

Je suis profondément triste que ces pratiques barbares qui n’appartiennent pas qu’au passé, existent présentement sur le sol du Burkina Faso. Les femmes qui ont été soumises à des mutilations génitales pour sauver leur mariage n’osent pas briser le silence pour ne pas entrer en conflit avec leur belle-famille et risquer de se faire répudier.

Je souhaite que des politiques rigoureuses contre les mutilations génitales féminines soient mises en œuvre et que la prévention, la protection, le soutien, la formation et la coordination interdisciplinaire soient renforcées afin que le Burkina Faso lutte efficacement contre ce phénomène et se conforme à ses obligations internationales ».

NERY
Photo d’illustration

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Vos commentaires

  • Le 9 juin 2023 à 23:10, par De Balzac En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Désolé pour les afflictions causées à ces filles ou dames au nom de la tradition. Toutefois, ca aurait été sous d’autres cieux qu’elle tomberait sous le coup de la loi pour non dénonciation auprès des autorités compétentes de délits passibles de peine. Cet écrit ressemble plus à quelqu’une qui a eu des difficultés avec sa belle famille et non celle d’une defenseuse des droits des filles.

  • Le 10 juin 2023 à 06:57, par Peuple Insurgé En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Seule l’instruction de qualité pour tous, un leadership visionnaire et une gouvernance vertueuse pourront permettre à nos sociétés de sortir de ces pratiques degradantes.

  • Le 10 juin 2023 à 09:59, par Vérité indiscutable En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Voilà des choses pour lesquelles on devrait avoir une loi tellement sévère que quiconque voudrait même imaginer à ça, "préfère se pendre que d’oser le faire". Les femmes elles-mêmes sont muettes comme des concombres face à ce crime ignoble !!!

  • Le 10 juin 2023 à 10:57, par kenfo En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Voyez_vous ? Vous même avec le courage que vous avez eu d’écrire dans le journal, vous en avez manqué pour citer la province ou la région où vous servez. Effectivement, en étant plus précis, on pourrait un jour vous dénicher et bonjour les représailles. Les questions sur l’excision sont très complexes, surtout depuis que l’argent et les blancs s’en sont mêles, tout est devenus très compliqué.
    Notre situation socio-politique actuelle, faite de désordre et de démissions permet certaines lâchetés.
    Que Dieu nous sauve..

    Kenfo

    • Le 10 juin 2023 à 13:03, par Souk En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

      Que viennent faire les blancs dans votre commentaire ?
      En quoi cela vous dérange qu’une femme s’exprime pour défendre le droit des femmes à être respectées et à choisir librement ce qu’elles font de leur corps ?
      Beaucoup d’hommes ont peur que le pouvoir qu’ils exercent sur les femmes leur échappe, tout simplement.

  • Le 10 juin 2023 à 11:01, par kwiliga En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    J’attends impatiemment les ardent défenseurs de nos pratiques culturelles, traditionnelles,... l’excision en étant symptomatique.
    Les grands intellectuels que l’on laisse intervenir dans nos médias, à la télé pour nous expliquer que nos fétiches, "wakman" et autres marabouts, vont nous permettre de vaincre le terrorisme.
    Comme toute chose, notre culture, nos traditions, sont à préserver et à protéger, charge à nous de savoir faire le tri, entre ce qui fait notre force, notre identité, notre dignité et les pratiques barbares et ancestrales, qui nuisent à notre population, à notre développement, à notre émancipation et nous font passer pour des arriérés aux yeux du reste du monde.
    Bon, j’ai grosso modo la même opinion sur les religions importées et la façon dont on nous les fait pratiquer chez nous, où la superstition remplace la spiritualité.

  • Le 10 juin 2023 à 13:13, par Ed En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Il faut ajouter que Dr Mukwege, gynécologue, répare les femmes au Congo. Il a reçu de nombreux prix pour ses actions humanitaires contre les sévices subies par les femmes et fillettes.

  • Le 10 juin 2023 à 15:43, par Titi En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Merci madame de tirer la sonnette d’alarme sur ce fléau persistant sorti tout droit de l’enfer. Vous êtes très bien placée pour en parler car vous êtes très régulièrement confrontée aux méfaits de ce phénomène dans votre profession. Vous êtes aussi une victime collatérale car vous avez perdu votre foyer et subissez des harcèlements de la part de personnes à l’esprit voilé. Merci pour cette dénonciation qui nous rappelle que la lutte et la vigilance doivent se poursuivre jusqu’à la mort de cette bête épouvantable qui vole l’innocence, l’intégrité physique et la paix des petites filles et des femmes. Ce mensonge doit disparaître !

  • Le 10 juin 2023 à 17:00, par BAMBA En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Binsoir
    Tout d’abord je suis heureux que la possibilité aie donnée à tout le monde de commenter.
    Concernant l’excision je prime ma bord en disant que je n’ai pas de position à prendre sur le fait qu’elle est bonne ou mauvaise. Selon ma position la pratique de l’excision dépend de chaque culture et nous savons tous comment la culture est très importante dans les sociétés Africaines dans la cohésion et l’insertion sociale. Au lieu de décider par le gré du colonisateur de bannir ipso facto la pratique alors qu’elle vaut mille sens certain contré africains si on avais décidé au paravent de former et d’encadrer les spécialistes dans la domaine le problème que vous évoquez aujourd’hui comme étant les inconvénients de l’excision n’auront pas existé. Remontons dans le passé où les mamans faisaient plus de 10 enfants tout en étant excisées sans chirurgie et sans complications ceci peut démontrer le professionnalisme des exciseurs à l’époque par contre aujourd’hui les filles ne sont pas excisées mais a ce que je sache il ya 4/10 qui accouchent par césarienne. Il ne faut ce qui est fait en Afrique a un sens par contre on arrive pas à comprendre l’homosexualité et pourtant ça continue toujours d’être encouragé laba.De la où je viens je n’en connais pas une fille excisée cela veut dire qu’on en pratique pas mais je pense que chacun a sa culture. Je m’excuse si j’ai offensé quelqu’un sans me rend compte.

  • Le 10 juin 2023 à 18:59, par kenfo En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    @ kwiliga, mr kwiliga, là, vous êtes presque illisible. Soyez plus clair. J’ai beaucoup d’estime pour vos interventions quand celles-ci sont claires et limpides. Or là, je ne vous sent pas assez ; Merci de brillez davantage pour tous.

    Kenfo

  • Le 10 juin 2023 à 19:41, par ELDA En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    madame c’est courageux, merci à vous. Il faut que les femmes dénoncent, c’est leur silence qui favorise la pratique exposant ainsi des milliers de fillettes à vie. Que la sensibilisation puisse intégrer les groupes qui interdissent cette pratique dans leur tradition ça pourra convaincre mieux. j’interpelle ONG VOIX DE FEMMES a ce sujet.

  • Le 11 juin 2023 à 05:35, par Impérial En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Au lieu de suivre aveuglément les Européens en condamnant l’excision, pourquoi ne pas former le personnel de santé à cette pratique afin qu’ils puissent bien le faire pour ceux qui désirent le faire...

  • Le 11 juin 2023 à 11:14, par Somblawend En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Je dois dire que c’est très courageux de faire ce témoignage. Vivre heureux vivre cacher. Elle risquerait la foudre des pratiquants à ce grand fléau . Seul au temps de la révolution qu’on osait dénoncer ces sanguinaires . La parole doit venir aux victimes de saisir les autorités compétentes .

  • Le 11 juin 2023 à 18:31, par Benewend En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Tout d’abord félicitations à la dame courageuse .
    Oser lutter savoir vaincre disait Thom Sank .il faut qu’elle reste dans l’anonymat. Ceux qui font cette pratique pensent qu’ils perpétuent les coutumes et gare à la personne qui oserait les dénoncer. Ils sont capables à tout . Vraiment courageux de pointer du doigt à ce fléau qui décime la dignité des femmes.

  • Le 11 juin 2023 à 20:16, par ELDA En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    BAMBA ET IMPERIAL, je suis choquée en vous lisant. cherchez d’abord a mieux comprendre en quoi consiste l’excision avant de réagir. l’excision est très différente de la circoncision. la circoncision prélevé simplement une membrane c’est à dire la peau, c’est inoffensif pour le bon fonctionnement de l’organe masculin alors que l’excision s’intéresse à un organe et non sa peau. Et qui touche d’organe touche sa fonctionnalité. c’est la le problème.
    qui vous dit que dans le passé les maman n’ont pas souffert de cette pratique dans leurs relations sexuelles et lors de l’accouchement ? Ce sont des tabous, on en parle pas, c’est juste gérer dans la discrétion en famille ou avec les accoucheuses villageoise.

  • Le 11 juin 2023 à 21:22, par Sanou En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Bonjour je propose une loi qui interdit tout homme ou femme dont la fille est excisée de prendre un poste de responsabilité ou même de devenir fonctionnaire et ceux où celles qui occupe déjà seront radié si jamais on découvre qu’ils sont faits excisé leurs filles

  • Le 12 juin 2023 à 07:01, par Alpha2025 En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Merci à cette dame pour ses témoignages. J’emploie le pluriel à dessein car elle a en fait fait deux temoignages : l’un concerne son cas personnel, et l’autre concerne ce dont elle peut témoigner en tant que sage-femme.
    Tout d’abord, son témoignage de vie est à la fois poignant et édifiant. Ses relations avec sa belle famille et même son mari se dégradent parce qu’elle refuse que sa fille soit excisée. Ce en quoi elle a raison car sa profession lui permet de connaître les méfaits de l’excision. Le pire est le lien fait par sa belle famille entre l’infertilité de la deuxième femme de son mari, et le fait que elle même ne soit pas excisée ! Ce mari, qui n’a pas soutenu sa femme est en principe en mesure de comprendre les dangers de l’excision. Décidément, les traditions ont la peau dure...
    Ensuite, de par sa profession, cette femme est bien placée pour témoigner des effets désastreux que peut avoir l’excision sur la santé de la reproduction chez les femmes : elle voit quotidiennement ces effets. Elle en témoigne avec moult détails. Elle montre que devant la persistance du phénomène, on doit redoubler d’efforts pour son éradication, et que la sensibilisation montrant ses limites, il faut monter dans l’échelle des sanctions.
    Un dernier mot à l’endroit de ceux qui prétendent défendre nos traditions : devant l’accumulation des preuves scientifiques des mefaits de cette pratique, pourquoi persister ? Certes, des milliers de femmes sont excisée, et ont une vie sexuelle malgré tout acceptable, et procréent sans difficulté. Est ce une raison pour exposer les jeunes filles au dangers de l’excision ? Ne soyons pas aussi aveugles, que dis-je, ne soyons pas idiots en dépit de tout bon sens.

  • Le 12 juin 2023 à 09:42, par Alpha2025 En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Je demande à celui qui propose que l’on forme le personnel de santé à la pratique de l’excision de nous démontrer le bien fondé de cette pratique. Si aujourd’hui, la pratique de la circoncision peut se justifier, au delà de l’aspect coutumier et religieux, pour des raisons d’hygiène et de lutte contre les MST, quel est le bien fondé de l’excision ? Aussi bien pour la circoncision que pour l’excision, l’initiation qui accompagne ces pratiques ne se fait plus. Dans ces conditions, face à toutes les conséquences néfastes de la pratique, pourquoi insister ?
    En outre, j’aurai voulu appuyer la proposition de @Sanou, mais sa mise en œuvre sera très compliquée. Ce qui est sur, après toutes ces années consacrées à la sensibilisation, il faut maintenant monter d’un cran dans l’échelle de la répression.

  • Le 13 juin 2023 à 10:43, par non’ga En réponse à : Halte à la pratique de l’excision au Burkina Faso : Une sage-femme révoltée témoigne

    Merci beaucoup madame pour ce témoignage. J’aurai jamais cru que cette pratique barbare continue de sévir au burkina faso. Au delà des difficultés de procréation et autres, il faut savoir que ce sont des traumatismes psychologiques qui restent à vie. On a le sentiment qu’ il nous manque quelque chose, qu’on nous a enlevé quelque chose dans notre corps. On est atteint dans toute notre intégrité physique, et affectif. On est fragilisé. Il faut que ça s’arrête. Dans toutes les cultures, il y’avait des pratiques barbares. Mais au fur et à mesure, il y’a eu des remises en cause et les gens ont abandonné ce qui leur était dangereux ou préjudiciables. En europe par exemple, les hommes devaient se battre en duel pour un oui ou pour un non. Ils ont abandonnés cela.
    Je ne sais pas si tout le monde le sait, mais au Burkina, il y’a des traditions qui interdisent absoluement cette pratique. Et cela a été instauré par les ancêtres. Et malheureusement, cela n’est pas respecté, et les gens font du n’importe quoi sous préssion de certaines familles, ou traditions. Il est temps de séparer le bon grain du mauvais grain. Bon courage à toutes et à tous pour éradiquer ce fléau.

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