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Centre-est du Burkina : 10 000 enfants et 4 600 adultes déplacés internes reçoivent des actes de naissance et CNIB

Publié le jeudi 1er juin 2023 à 22h20min

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Centre-est du Burkina : 10 000 enfants et 4 600 adultes déplacés internes reçoivent des actes de naissance et CNIB

L’ONG Children Believe avec son partenaire l’Agence belge pour le développement (ENABEL) ont délivré 10 000 actes de naissance pour les enfants et 4600 Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) aux déplacés internes de la région du Centre-est. La cérémonie de remise symbolique est intervenue ce jeudi 1er juin 2023 dans la commune de Koupéla (région du Centre-est).

Des personnes déplacées internes qui pourront désormais jouir des avantages des pièces d’identité et des actes de naissance. Children Believe l’a rendu possible dans la région du Centre-est, avec l’appui de l’Agence belge de développement (ENABEL).
« Grâce à ces deux partenaires, nous avons pu délivrer 10 000 actes de naissances et 4600 cartes d’identité nationale. C’est une bonne chose pour les déplacés internes. Sans document administratif, juridiquement, on n’est rien », a déclaré le gouverneur de la région, le colonel Aboudou Karim Lamizana, qui n’a pas manqué de remercier ces deux structures.

Le gouverneur de la région du Centre-est, le colonel Aboudou Karim Lamizana (à droite) remettant la CNIB de Issouf Silga.

« Je ne pouvais pas effectuer de longue distance »

Venue de Satenga, dans la province de Séno (région du Sahel) où elle a fui l’insécurité, dame Larba a désormais une pièce d’identité. « On a dit de venir à la mairie pour nous faire établir des CNIB. J’ai fait le déplacement et effectivement je suis contente d’avoir reçu cette pièce. Je dis merci à toutes ces personnes qui m’ont délivré ce document », a-t-elle confié.

Désormais, elle peut effectuer des déplacements. « Sans cette pièce, je ne pouvais pas effectuer de longue distance. J’ai des proches qui sont loin de moi. Je ne pouvais pas me déplacer pour aller les rendre visite mais avec ce document ce problème est réglé », s’est-elle réjouie.

« Sans la pièce, je ne pouvais pas avoir du boulot. J’ai été refusée plusieurs fois », a affirmé Larba.

Même sentiment du côté de Issouf Silga. « Nous sommes des déplacés internes venus de Tanwalbougou et pris en charge par les services de l’action sociale. Et un bon jour, ils nous informé qu’ils vont nous délivrer des pièces d’identité. C’est entièrement gratuit, nous n’avons rien payé. Nous venons donc de recevoir nos CNIB. Nous sommes très contents et nous les remercions énormément », a-t-il laissé entendre.

Un développement à proximité de la population

Du côté de Children Believe également, la joie est au rendez-vous. « Les objectifs de départ ont été atteints. Nous sommes vraiment satisfaits. C’est vrai qu’à un certain moment, on a eu de petites difficultés mais grâce à la collaboration étroite avec notre partenaire et les autorités locales, nous avons pu les surmonter », a affirmé Thierry Zongo, représentant du directeur pays de Children Believe.

Ce geste est intervenu dans le cadre du projet intitulé : « Mise en œuvre d’activités d’assistance légale en actes de naissance à travers l’organisation d’audiences foraines au profit d’enfants déplacés internes et hôtes et en cartes nationales d’identité burkinabè au profit des adultes déplacées internes et hôtes dans la région du Centre-est ».

Le représentant du directeur pays de Children Believe, Thierry Zongo, se réjouit de cette remise officielle.

Ce projet est financé par l’Agence belge de développement (ENABEL) à travers l’intervention « Réponse à la fragilité ».
« L’ENABEL n’est pas un simple bailleur de fonds. C’est une agence de développement qui est à proximité de la population », a indiqué Inoussa Sankara, chef de projet « Réponse à la fragilité » à ENABEL Burkina.

Selon Inoussa Sankara (à gauche), le budget du projet « Réponse à la fragilité » s’élève à 131 millions de FCFA.

C’est compte tenu du contexte sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso marqué par des attaques et le déplacement de la population que ENABEL a initié ce projet nommé « Réponse à la fragilité ». Selon Inoussa Sankara, ce projet a pour but « d’aider les collectivités territoriales et les autorités étatiques au niveau de la région du Centre-est dans une approche basée sur les droits humains ».

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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