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Dans le cadre de sa rencontre mensuelle, le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) a animé, ce dimanche 21 mai 2023 à la chapelle Bethléem (sise dans la cour de la Cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée conception de Ouagadougou), un panel sur le thème « Le mariage et le divorce : qu’en est-il de l’Église ? ». Les échanges ont été animés par le magistrat et conseiller à la Cour d’appel, Hyppolite Tapsoba, et l’abbé Franck Nikièma, juge au tribunal ecclésiastique de Ouagadougou.
Pour planter le décor de ce panel qui a duré plus de trois heures, les deux panélistes ont fait savoir que dans le cas du mariage et du divorce, la loi civile et la loi canonique se rejoignent dans beaucoup d’aspects, même s’il faut retenir qu’il n’y a pas de divorce dans l’Eglise. Parlant des points de similitude entre la loi civile et celle canonique dans le cas du Burkina, il faut noter que les deux parlent de mariage uniquement lorsqu’il y a une union entre un homme et une femme.
Selon le juge civil Hyppolite Tapsoba, le mariage est prévu par la loi au Burkina comme étant une union entre un homme et une femme, et cela est inscrit dans le Code des personnes et de la famille, en respectant les conditions de fond et de forme. Dans le cas de l’Eglise, le juge ecclésiastique a laissé entendre qu’on ne peut parler de mariage que lorsqu’il y a une alliance entre un seul homme et une seule femme, contractée sous le sceau de l’indissolubilité et de l’engagement. Poursuivant son exposé, l’abbé Franck Nikièma a aussi parlé des types de mariage dans l’Eglise : le mariage mixte qui est contracté entre une personne baptisée et celle d’une autre religion, avec pour obligation que les enfants soient éduqués de façon chrétienne ; et le mariage sacramentel contracté entre deux baptisés.
En ce qui concerne le cas du divorce, le magistrat à la Cour d’appel de Ouagadougou a expliqué qu’il est causé par plusieurs aspects, parce que les gens se marient par mimétisme, par peur ou par complaisance ; et c’est ce qui conduit à l’échec. Son conseil, c’est qu’il faut prendre le temps de se connaître avant de s’engager, afin d’éviter certaines situations dans les vies de couple.
L’homme de droit a conclu en faisant savoir qu’il n’y a pas d’homme ou de femme parfait, comme les gens le pensent. « Il faut aussi que les gens sachent que le mariage est une entreprise ; si vous voulez que ça marche, ça marchera », a enseigné le juge.
Dans le cas de l’Eglise, on ne parle pas de divorce, mais plutôt de dissolution et de nullité de mariage. Pour que l’Eglise accorde la dissolution ou la nullité d’un mariage, il y a des voies de recours, selon l’abbé Franck Nikièma. Ce sont l’impuissance féminine ou masculine avérée, l’adultère, les sévices graves subis par l’un des conjoints. La liste n’est pas exhaustive. Selon l’abbé, c’est au cas par cas que la situation est jugée.
En termes de solutions pour éviter certaines situations de dissolution ou de nullité de mariage, le prêtre a proposé la préparation lointaine des couples qui se fait dès le bas-âge. En clair, il faut parler du mariage à l’enfant. Même s’il ne comprend pas grand-chose à cela, il commencera au moins à se faire une idée sur la question. Les parents doivent aussi être des modèles pour les enfants. L’abbé Franck Nikièma a aussi fait cas de la préparation des futurs mariés qui se fait pendant les fiançailles.
Yvette Zongo
Lefaso.net
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Vos commentaires
1. Le 22 mai à 14:46, par Oh que non ! En réponse à : Mariage et divorce : « Le mariage est comme une entreprise et si vous voulez que ça marche, ça va marcher », affirme le juge Hyppolite Tapsoba
Vu la pertinence du sujet, le nombre de participants sur la photo me semble bien faible. Je découvre que l’Église catholique peut procéder à une dissolution de mariage. Merci pour l’article.
2. Le 22 mai à 16:25, par Sabari En réponse à : Mariage et divorce : « Le mariage est comme une entreprise et si vous voulez que ça marche, ça va marcher », affirme le juge Hyppolite Tapsoba
Les choses sont aussi simples que çà ?
Le monde est plus complexe que les "y a qu’à ..." et "faut qu’on ..."