Après un mois de privation, de prières et de partage, les fidèles musulmans de Gaoua sont sortis nombreux pour communier ensemble et dire merci au Tout-puissant pour ses grâces.

Le gouverneur du Sud-ouest en compagnie de quelques autorités

En ces temps particuliers pour la nation, l’iman Salam Sissako a eu une pensée pieuse pour les personnes vulnérables. « J’ai demandé aux musulmans d’être tolérants et solidaires. Pour ce jour de fête, le prophète nous a toujours dit de penser aux pauvres avec de la nourriture avant de venir à la prière, pour que nous soyons tous dans la joie en ce jour spécial. Actuellement, nous avons beaucoup de déplacés à nos côtés ; ils ont beaucoup de besoins, sans travail, sans champs. Partageons le peu que nous avons avec eux, jusqu’à ce que la situation soit meilleure. Aussi, soyons tolérants, compréhensifs, ne compliquons notre vivre-ensemble en plus de ce que le pays vit. Ainsi, on pourra ensemble se sortir des situations difficiles et avoir une nation stable », a confié l’imam.

Le président de la FAIB du Sud-ouest, l’iman Drissa Ouattara

Le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Boureima Savadogo, à la tête d’une délégation, est venu soutenir la communauté musulmane. « Nous sommes venus soutenir nos frères musulmans qui ont passé un mois dans le jeûne et la prière pour toute la nation. Depuis un certain temps, nous constatons un changement qualitatif dans certaines difficultés que traverse le pays, et ces prières y sont pour quelque chose. C’est le lieu pour moi de dire merci pour les gestes des uns et des autres dans ce mois, au profit des personnes vulnérables comme les pensionnaires des maisons d’arrêt, les déplacés, les malades dans les centres de santé. Nous allons demander aux frères musulmans de persévérer dans la prière pour accompagner la dynamique enclenchée pour que notre pays puisse retrouver la paix durable », a déclaré le gouverneur.

L’iman de la grande mosquée de Gaoua, El hadj Salam Sissako

Quant au président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), section du Sud-Ouest, imam Drissa Ouattara, il a rappelé que les bonnes œuvres, la prière intense et le sens du partage doivent animer en permanence tout musulman. « Notre souhait est que les musulmans restent dans la dynamique cultuelle, dans la solidarité, dans la multiplication des actes d’adoration en tout temps. La ferveur envers Dieu est bonne pendant le mois de Ramadan, mais elle doit être ainsi de façon perpétuelle. Restons sur la voie des prescriptions islamiques, ainsi nous pourrions vivre dans la cohésion, la solidarité, la tolérance », conseille l’imam Drissa Ouattara.

Boubacar TARNAGDA