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Gestion durable de la fertilité des sols au Burkina : « Bioprotechsol » et « Microferti » proposent des résultats satisfaisants dans plusieurs zones

Publié le vendredi 7 avril 2023 à 10h42min

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Gestion durable de la fertilité des sols au Burkina : « Bioprotechsol » et « Microferti » proposent des résultats satisfaisants dans plusieurs zones

Dans le cadre de la mise en œuvre des projets de recherche pour le développement dénommés « Bioprotechsol », et « Microferti » qui a pris fin cette année (2023), les acteurs ont tenu un atelier de présentation des résultats de ces projets. La cérémonie d’ouverture de la présentation de ces résultats a été présidée par le ministre en charge de l’enseignement supérieur, le Pr Adjima Thiombiano, en compagnie de son collègue en charge des ressources animales, Dr Amadou Dicko. C’était aussi en présence des deux coordonnateurs de ces dits projets, le Pr Hassan B. Nacro de l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, et le Pr Charles L. Bielders de celle de Louvain, en Belgique. C’était ce jeudi 6 avril 2023 à Ouagadougou.

Mis en œuvre pour une durée de six années (2017-2023), ces deux projets de recherches pour le développement (PRD), à savoir « Bioprotechsol », et « Microferti », sont en passe d’être clôturés. C’est ainsi, que les acteurs impliqués dans leur mise en œuvre ont présenté dans la matinée de ce 6 avril les résultats auxquels ils sont parvenus dans le cadre de ces deux projets.

Selon les deux coordonnateurs, (le Pr Hassan B. Nacro de l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso et le Pr Charles L. Bielders de celle de Louvain en Belgique), les deux projets ont eu des résultats satisfaisants. Car, disent-ils, ils ont permis aux paysans d’améliorer significativement leurs rendements, de réduire la quantité de l’utilisation des engrais minéraux et de protéger les sols.

Le Pr Hassan B. Nacro de l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, coordonnateur-sud du projet Bioprotechsol

Des engrais pour protéger aussi les sols

Revenant en clair sur le projet d’amélioration durable de la fertilité des sols du Burkina par amendement raisonné en matières organiques et biochar dénommé « Bioprotechsol », le coordonnateur-sud, le Pr Hassan B. Nacro, a expliqué qu’il est fait à base de charbon biologique appelé « biochar » pour amender les sols et cela permet leur fertilité significative.

De façon concrète, ce sont des ressources locales comme les tiges de cotonniers qui sont utilisées, en associant des engrais minéraux ou le co-compostage afin d’amender les sols. « Nous avons les résultats qui sont assez intéressants, parce que cet engrais permet d’améliorer les rendements agricoles, de réduire la quantité d’engrais minéraux que les paysans ont l’habitude d’apporter à leurs sols et de les protéger », a confié le coordonnateur.

Les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de Bioprotechsol et Microferti réunis pour présenter les résultats

S’agissant du second projet « Microferti », son coordonnateur, le Pr Charles L. Bielders de l’université catholique de Louvain, en Belgique, a fait savoir qu’il portait sur la fertilisation microdose qui est une technique de fertilisation dans laquelle on apporte une petite quantité d’engrais et cela permet de réduire les quantités d’engrais à apporter aux cultures, ce qui est plus efficace avec une meilleure rentabilité pour les producteurs.

Le Pr Charles L. Bielders de l’université catholique de Louvain en Belgique, coordonnateur du projet Microferti

Présidant alors l’ouverture des travaux, le ministre en charge de l’enseignement supérieur, le Pr Aguima Thiombiano, a rappelé que la question de la durabilité de la fertilité des sols au Burkina est aujourd’hui un enjeu majeur et avoir des recherches qui aboutissent à des résultats acceptables, c’est à féliciter. « Je dis bien qu’ils, les chercheurs, sont à féliciter parce que les solutions proposées permettent aux sols d’être fonctionnels au plan écologique, sociologique et économique », a-t-il précisé. Son souhait, dit-il, est que ces recherches puissent se poursuivre afin d’améliorer les aspects qui doivent l’être.

Le Pr Adjima Thiombiano, ministre en charge de l’enseignement supérieur, souhaite que les deux projets se poursuivent afin d’améliorer les aspects qui doivent l’être

Rappelons que les projets « Bioprotechsol », et « Microferti », conduits par les universités Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, catholique de Louvain et celle de Liège en Belgique, avec comme partenaires l’INERA, l’INESS et l’université Joseph Ki-Zerbo, ont permis de former cinq docteurs. Ils ont été financés par la coopération belge à travers l’Académie de recherche et de l’enseignement supérieur (ARES).

Une photo de famille des acteurs et des autorités

Ce sont, entre autres, les provinces de la Sissili, de l’Oubritenga, du Zondoma, du Tuy, du Mouhoun et du Bam qui ont bénéficié des projets.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 avril 2023 à 13:08, par Alamadi seni En réponse à : Gestion durable de la fertilité des sols au Burkina : « Bioprotechsol » et « Microferti » proposent des résultats satisfaisants dans plusieurs zones

    Au bf on aime parler des problèmes sans les comprendre !
    Vous voulez une fertilité meilleure des sols du bf : rien de plus simple arretez les pesticides qui tuent nos terres et nos enfants , les paysans burkinabés utilisent des subtstances ds leur champ sans savoir leur composition .. ils sempoisonnent nous empoissonnent et empoisonnent les terres. Et qui pour leur expliquer ca ou surveiller ? Comme dhabitude personne car ce pays chacun fait ce quil veut sans etre inquieter !
    2 eme chose les orpailleurs illegaux la encore pas encadrés , laisser faire aucune sanction mercure et arsenic manupulé par des enfants sans aucune protection et qui finiront ds nos nappes phréatiques . Mais la encore qui surveille ? Qui eduque ? Qui previent ? Qui sensibilise ? Personne ! Encore une fois on peit se lever le matin et faire ca sans etre inquieter !

    Peuple burkinabé devenons des citoyens conscients et respecteux de nos terres au moins pour l’avenir de nos enfants !

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