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Mali : Le colonel Assimi Goïta, le projet de Constitution et les leaders d’opinion

Publié le mardi 21 mars 2023 à 12h16min

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Mali : Le colonel Assimi Goïta, le projet de Constitution et les leaders d’opinion

Après le report du référendum sur la nouvelle Constitution, le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a échangé ce lundi 20 mars 2023 avec les autorités et leaders traditionnels et religieux. Il s’est agi pour le chef de l’Etat malien de présenter à ses hôtes, le projet de Constitution et surtout leur expliquer ses grandes innovations afin qu’ils s’en approprient.

Par cette rencontre, les autorités veulent convaincre de la « nécessité absolue » pour le Mali d’aller à une nouvelle Constitution. Selon des confrères maliens, dont maliweb.net, tous les points saillants du projet de Constitution ont été clairement expliqués aux autorités et légitimités traditionnelles qui seront les porte-paroles du gouvernement auprès de leurs populations respectives, conformément à l’appel que leur a lancé le président de la Transition au cours de ladite rencontre.

Le Président Goïta compte donc désormais sur les autorités et légitimités traditionnelles pour mieux sensibiliser autour de ce projet, qui devra poser les jalons du ‘’Mali Kura’’ (le Mali nouveau : ndlr), relate le confrère, qui précise que le président est convaincu qu’une fois adopté, ce projet donnera au Mali toute sa souveraineté.

Initialement prévu pour le 19 mars 2023, le référendum sur la nouvelle Constitution a été reporté à une date qui n’est pas encore connue. Le pouvoir justifie ce report par le temps nécessaire à l’installation sur le territoire des représentations de l’organe de gestion des élections, et par la volonté de vulgariser le texte constitutionnel.

Ce projet de Constitution n’a pas la faveur d’une catégorie de Maliens qui n’a d’ailleurs pas hésité à dénoncer ce qu’elle considère comme insuffisance. En effet, la nouvelle Constitution affirme que le Mali est une « République indépendante, souveraine, unitaire, indivisible, démocratique, laïque et sociale ». Une idée préalablement rejetée par les chefs religieux du pays qui s’opposaient à la notion de laïcité, considérée comme une ruse pour régenter les religions.

Au même moment, les partis politiques montent au créneau. En plus d’appeler le pouvoir Goïta à abandonner le projet de nouvelle Constitution qui, selon eux, divise les Maliens, des acteurs politiques et des leaders civils suspectent le colonel Goïta de vouloir prolonger la Transition, de créer les conditions pour se présenter à la présidentielle de fin de transition et de ne pas être à la hauteur de sa promesse en matière de lutte contre l’insécurité qui secoue le pays.

Lefaso.net

Crédit-photo : maliweb.net

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Vos commentaires

  • Le 21 mars 2023 à 12:39, par SKITER En réponse à : Mali : Le colonel Assimi Goïta, le projet de Constitution et les leaders d’opinion

    Il n’y a que deux manières d’être souverain dans ce monde : avoir un droit de véto et ou disposer de l’arme atomique. Tout ce qui reste n’est que de la gesticulation et du populisme sans avenir.
    La Guinée a clamé en premier sa souveraineté mais aujourd’hui le constat est le même : Elle n’est ni souverain ni développée pas plus que ses voisins.

  • Le 21 mars 2023 à 12:58, par SOME En réponse à : Mali : Le colonel Assimi Goïta, le projet de Constitution et les leaders d’opinion

    le Mali est une « République indépendante, souveraine, unitaire, indivisible, démocratique, laïque et sociale ». Une idée préalablement rejetée par les chefs religieux du pays qui s’opposaient à la notion de laïcité, considérée comme une ruse pour régenter les religions.
    alors vous voulez que l’on dise que le mali est une republique islamique ?! et ensuite ce sera seulement les sunnites et ensuite.... Et vous vous dites africains !! vous cachiez bien votre jeu a vouloir dire que vous etes democrates ! Et que faites vous des religions traditionnelles, des chretiens etc ?

    Au même moment, les partis politiques montent au créneau. En plus d’appeler le pouvoir Goïta à abandonner le projet de nouvelle Constitution qui, selon eux, divise les Maliens, des acteurs politiques et des leaders civils suspectent le colonel Goïta de vouloir prolonger la Transition, de créer les conditions pour se présenter à la présidentielle de fin de transition
    voila le cancer de la vie publique en afrique les hommes politiques. Goita est encore trop gentil : ils devraient etre interdits de participer pour laisser la palce aux jeunes avec une meilleure mentalité pour la nouvelle afrique qui nait. C’est eux qui divisent le mali
    A ce stade, il est clair que goita DOIT rester president autant de temps que necessaire pour nettoyer toute cette racaille et remettre le pays et l’afrique au point et initier la federation africaine : qu’il reste militaire ou civil ; mais il doit rester president avec son equipe presente. Point barre ! tout le reste de ces gens qui crieront ne sont que des egoistes vendus a la solde des occidentaux qui attendent pour mieux tuer encore l’afrique renaissante. Goita au pouvoir, et a bas l’imperialisme et ses valets locaux !

    L’Afrique ou la mort ! nous vaincrons ! pas d’autres choix ! et tant pis pour ceux veulent bloquer la roue de l’Histoire qui se deroule en afrique : ils seront ecrabouillés sous son rouleau compresseur. on n’arrete pas la roue de l’Histoire !
    SOME

  • Le 22 mars 2023 à 17:24, par Ka En réponse à : Mali : Le colonel Assimi Goïta, le projet de Constitution et les leaders d’opinion

    Du déjà vu : En Afrique qu’il soit un civil qui arrive au pouvoir, ou un militaire alimentaire comme Damiba ou Goïta qui fait un putsch avec leur devise dont la première chose est de suspendre la constitution : Car, pour eux, le texte est donc nul et de nul effet, et ce n’est pas la menace de "la rigueur de la loi" qui va les faire reculer. Mais après avoir gouté le pouvoir avec une fausse transition manipulée, ils reviennent devant leur peuple comme un caméléon avec un projet de constitution taillé a leur mesure pour s’éterniser au pouvoir comme Goïta fait en ce moment en prenant son peuple pour un mouton.

    Est-ce que le peuple Malien sera pris dans le piège infernal ? L’alternance n’est pas une fin en soi et encore moins un projet de société ou un programme de gouvernement : Et j’en sûr que la jeunesse Malienne sait que ‘’’’’’’’Parmi les "valeurs qui fondent tout État démocratique", la première est des élections ouvertes, transparentes, sincères et honnêtes. Ce n’est pas de se maintenir au pouvoir à vie par des bricolages constitutionnels et des scrutins biaisés (tant pour faire adopter lesdits "bricolages constitutionnels" que pour fausser le résultat des scrutins qui en découlent).’’’’’’’’’’’ L’Afrique est à feu et à sang à cause de ces motifs, et le Mali avec Goïta risque fort d’emboîter le pas.

    Je profite dire bravo a Doumbia de la guinée qui a confirmer a son peuple qu’il ne fera pas plus un jour au pouvoir après la transition. Je souhaite qu’il respecte la parole donnée.

    Avec ceux comme Goïta avec un régime illégitime qui utilise leur pouvoir pour changer la constitution sans un referendum, Comment voulez-vous que le gros de la clientèle de la CPI ne soit pas les Chefs d’État africains ? Et prompts à dire que la CPI est une machine judiciaire dressée exclusivement contre l’Afrique ?
    Quand même par moment des personnes comme Goïta doit avoir preuve d’une meilleure intelligence et dire que consulter le peuple par un référendum se résume en une simple question ou réponse : OUI ou NON. Donc l’élaboration de la constitution qui n’est pas la rédaction est plus importante, par l’apport de toutes les couches sociales représentatives, dans une Assemblée constituante ou toute autre forme qui lui ressemble un peu.

    Au lieu de consulter les responsables religieux qu’on sait déjà acheter, c’est entre temps que les questions essentielles sont posées : Car, si un pays voisin du Mali, une Constitution contre un Individu a provoqué la guerre avec plus de 3000 morts c’est selon, alors une constitution rédigée pour une autre personne pourrait produire les mêmes effets néfastes a ailleurs.

    Avec une telle manipulation a son peuple, comment pourrons-nous construire une démocratie ? Surtout un surplus qui est la violence du groupe Wagner qu’on dénonce tous les jours au Mali ? Comment faire avancer un pays assoiffé de l’alternance politique dans la barbarie.

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