De juillet à décembre 2005, des parcelles ont été attribuées illégalement à l’aide de faux papiers et de fausses pièces d’identité, à un prix allant de cinq cents mille (500 000) à sept cents cinquante mille (750 000) F CFA.

Ce sont là les quelques actes de vente illicite de parcelles de M. Wuilina Adama, tête pensante du groupe et de ses quatre complices actuellement détenus au commissariat central. D’après le directeur régional de la police M. Alain Bonzi, les contrevenants ont réussi à avoir de faux cachets qui embrassent tous les secteurs intervenant dans l’attribution des parcelles. Aussi se permettaient-ils de faire des cartes d’identité burkinabè, des jugements supplétifs d’acte de naissance, des permis urbains d’habiter... En tout, ils avaient à leur possession dix huit cachets, deux dateurs et divers faux documents qu’une perquisition de la police à l’un de leurs domiciles a permis de saisir.

De l’avis du chef de la Brigade de recherche du commissariat central, le commissaire Joseph Toni, le cachet de la mairie de Boulmiougou a été utilisé à son insu. Pour avoir le spécimen, Wuilina Adama a affirmé s’être rendu à la mairie comme tous ceux qui ont besoin de papiers.

Il a par la suite utilisé son papier pour se confectionner un faux cachet. En plus, il ne vendait les parcelles qu’à ceux qui acceptaient sa proposition de refaire leur carte d’identité burkinabè (CIB) sur place. Le commissaire Toni de préciser que les investigations pour retrouver les faussaires ont duré cinq jours et que le chef de la bande Wuilina Adama est dans la contrefaçon à dessein de vol depuis 2004.

Sidgomdé
Sidwaya