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Delphine Sidbega, web humoriste : « Je cherche d’abord à sensibiliser à travers mes vidéos »

Publié le jeudi 2 février 2023 à 13h42min

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Delphine Sidbega, web humoriste : « Je cherche d’abord à sensibiliser à travers mes vidéos »

Delphine Sidbega est une jeune humoriste qui évolue dans le domaine du cinéma et de la comédie par le biais des réseaux sociaux. Elle a plus de 360 000 abonnés sur Facebook et plus de deux millions de vues sur YouTube. Web humoriste et nominée dans la catégorie « meilleur influenceur » aux African Woman Awards au Sénégal, cette entrepreneure sublime aussi le style vestimentaire des femmes avec Delphine mode, une boutique en ligne qui commercialise des vêtements, sacs et perruques et dont elle est la promotrice.

Lefaso.net : Comment l’idée de faire des petites vidéos sur les réseaux sociaux vous est venue ?

Delphine Sidbega : Je suis passionnée du cinéma depuis l’enfance et quand j’ai obtenu mon baccalauréat à Bobo Dioulasso, je me suis dit pourquoi ne pas venir à la capitale Ouagadougou pour continuer mes études et poursuivre mon rêve ? Et c’est ainsi que je suis venu à Ouaga et que j’ai commencé avec les castings. J’ai fait des formations en jeu d’acteur, et c’est lors d’une de ces formations que j’ai rencontré le général Tchoutchoubatchou. Et quand il a voulu commencer ses vidéos, il m’a fait appel. Quand il m’a expliqué le concept, je me suis dit pourquoi pas ? Comme j’aime le cinéma, c’est presque pareil sauf que les conditions diffèrent. Donc nous avons commencé ensemble et après j’ai voulu voler de mes propres ailes. Et c’est ainsi que j’ai alors commencé à faire moi-même mes petites vidéos.

Comment faites-vous le choix du thème pour vos vidéos ?

Je cherche d’abord à sensibiliser à travers mes vidéos, pour que quand on les regarde, même si ça fait rire, qu’elles sensibilisent également et à la fin chacun pourra en tirer quelque chose.

Le métier de web humoriste nourrit-il son homme ?

Oui, ça nourrit son homme. Si les entreprises nous contactent pour la publicité de leurs sociétés, c’est là que le métier peut nourrir son homme. Sinon, au Burkina Faso comme tout le monde le sait, les réseaux sociaux, ça ne paye pas. Donc on compte plus sur les partenariats avec les entreprises pour pouvoir vivre, au cas contraire c’est compliqué.

Hormis ce métier, faites-vous d’autres choses à côté ?

Je viens de lancer Delphine mode qui est une boutique en ligne. Une boutique de vêtements hommes femmes, chaussures, sacs et perruques parce que je ne veux pas compter uniquement sur ce métier.

Parlez nous de votre nomination aux African Woman Awards…

J’ai été contactée par un membre de l’organisation le 31 décembre 2022. Mais comme ce n’était pas encore officiel, je ne pouvais pas en parler et ce n’est que le 28 janvier que j’ai eu la confirmation de ma nomination. Je suis nominée dans la catégorie meilleure influenceuse aux African Woman Awards au Sénégal. Qui se tiendra le 18 février. C’est la première fois qu’on fait participer le Burkina. Et c’est une fierté pour moi. Pour que je puisse remporter le prix, il y a des votes. Et je compte sur tout un chacun pour que ce prix revienne au Burkina.

Comment vos parents voient ce métier que vous faites ?

J’ai eu la chance d’avoir une famille compréhensive, une famille qui me soutient. Ma mère, elle adore mes vidéos. Quand elle commence à les regarder, elle ne peut plus s’arrêter. Mon père également m’encourage de jour comme de nuit. Ils ne se sont jamais interposés. Franchement j’ai eu une famille qui me soutient beaucoup.

Et vos internautes, comment vous perçoivent-ils ?

De la part de mes internautes je reçois énormément de commentaires, en bien comme en mal. D’autres m’écrivent pour m’encourager parce que ils aiment ce que je fais, et là ça montre tout l’intérêt qu’ils ont à suivre mes vidéos. Mais d’autres par contre viennent juste pour me décourager. Personnellement, je ne refuse pas les critiques, mais je préfère encore mieux les critiques constructives que les critiques déplacées.

Quelle sont les difficultés que vous rencontrez en tant que femme ?

En tant que femme, il est très difficile de faire ce métier surtout que je suis l’une des premières femmes à faire web humoriste. Quand on te voit sur les réseaux sociaux et que tu es une femme, directement on pense que tu es venue courir derrière les garçons. Donc il y a des préjugés. On pense même que tu es une femme légère. Certaines personnes confondent beaucoup la réalité et les réseaux sociaux. Lire la suite

Propos recueillis par Marina Ouédraogo
Lefaso.net

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