SIAO 2023 : « Les foires, c’est en même temps une école où on part découvrir, vendre et se faire connaître », foi des créateurs
Lefaso.net
A quelques jours de l’ouverture de la 16e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) qui se tient du 26 janvier au 5 février 2023, les artisans, notamment les créateurs, sont au four et au moulin pour faire sortir leurs meilleures créations afin de porter haut les couleurs du Burkina en matière de tenues vestimentaires et de créations. Immersion dans quelques ateliers de créateurs où l’heure est aux dernières retouches !
Très tôt dans la matinée de ce 17 janvier, le bruit des machines en provenance de l’atelier d’Hamidou Cissé, promoteur de la marque « Cissé Création », se faisait entendre au loin. Ses quatre employés permanents étaient déjà en activité. Coupure par ci, repassage par-là, la journée avait déjà commencé pour eux. Le temps pour le patron des lieux d’ingurgiter un peu de thé, avant de lui aussi s’y mettre. « Tout est déjà prêt à part quelques retouches qui restent à faire. Comme c’est une édition qui a été reportée, les tenues sont là, donc pas de stress », nous lance-t-il avec un sourire qui laisse transparaître des dents blanches. C’est un habitué de l’évènement et il a même été primé à plusieurs reprises, a-t-il souligné.
L’homme est spécialisé dans la création de tenues d’hommes et de femmes en Faso danfani et en koko donda. Pour cette édition, il dit avoir fait des créations spéciales comme d’habitude afin de satisfaire ses clients.
A l’atelier « Sanga D » de Dramane Sangaré, c’est aussi la même routine. Le créateur burkinabè, spécialisé dans la création de tenues mixtes pour adultes, supervisait avec l’un de ses employés, les dernières retouches de la marque. Exposant pour la première fois au SIAO, Dramane Sangaré compte se faire connaître et tisser un bon carnet d’adresses qui lui ouvrira d’autres portes. « C’est une participation un peu plus spéciale, parce qu’on veut que les gens consomment du 100% local. Voilà pourquoi nous travaillons uniquement avec les tissus locaux comme le Faso danfani et le koko donda », rassure le créateur.
« Tout n’est pas qu’économique »
Clarisse Sawadogo de la marque « Clara S Couture », elle, participera pour la 2e fois au salon et elle compte se faire beaucoup de clients. La maison Clara S couture est spécialisée dans la création pour enfant et adultes en Faso danfani. « Comme c’est un évènement qui ne surprend pas, les tenues sont prêtes et on attend le jour », a-t-elle souligné.
Pour cette édition, madame Sawadogo a précisé qu’elle a fait une création spéciale en mélangeant du Faso danfani au pagne Wax afin d’honorer la femme. Son souhait, c’est que cette édition se passe bien et que les créateurs puissent aussi découvrir. « Parce que les foires, c’est en même temps une école où on part pour apprendre, avoir une bonne vente, se faire connaître et avoir aussi des partenaires », a-t-il expliqué.
Tous ces créateurs le disent : participer au SIAO ce n’est pas seulement remplir son tiroir-caisse. Le plus important, c’est de se faire connaître et avoir un bon carnet d’adresses, ont-ils affirmé.
Yvette Zongo
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