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Les vœux du président de Vision Burkina

Tout comme 2021, l’année 2022 aura été également une année « horribilis », synonyme de deuil et de destructions dans la plupart des contrées du Burkina. Elle aura été surtout marquée par deux coups d’Etat militaires ayant pour corollaire le manque de résultats dans la lutte contre le terrorisme.

Mais le Burkina peut plier par endroits, mais refusera de rompre de par la volonté de ses enfants, vaillants combattants et civils de tous bords confondus et de toutes tendances. A cette capacité de s’adapter ou de vaincre l’adversité qu’on appelle résilience, les événements du Burkina ont ajouté un autre concept, « l’exception de compétence ».

J’ai entendu ces mots pour la première fois dans mon cours de science politique à l’université Laval de Québec au Canada, dans un exposé d’un éminent enseignant qui a évoqué la notion de droit politique, comme il existe le droit public, le droit privé, le droit de l’environnement ou le droit des affaires.

C’est au nom de l’exception de compétence qu’un subalterne peut donner des instructions à son supérieur, dans un domaine précis, dans des circonstances particulières et dans un temps déterminé. Oui, un Capitaine peut bien donner des ordres à un Colonel. Mieux, il peut commander à tout un pays, tout comme à l’avènement de la révolution de Thomas Sankara il y a près de 40 ans.

Le Burkina Faso a l’art d’écrire l’histoire, son histoire. Que l’année nouvelle soit véritablement différente de celle qui vient de s’écouler, pour une espérance de lendemains meilleurs. Dans une mer déchaînée, à défaut de pouvoir freiner la force des vents, le capitaine du navire se doit de savoir orienter les voiles pour éviter le naufrage. Dans le navire Burkina, il y a certes un seul capitaine, mais 21 millions de matelots. A vos ordres, mon Capitaine !
Bonne année !

Kiemdoro Dô Pascal Sessouma
Président de Vision Burkina