Pour cette deuxième session de l’année 2022, les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet filets sociaux "Burkin nong saya", auront à passer en revue et adopter plusieurs documents. Il s’agit du rapport d’exécution physique au 30 novembre 2022 du plan de travail annuel et du budget(PTAB), du plan de passation des marchés de 2022 du projet, du plan d’audit interne 2023, du PTAB 2023 du projet ainsi que du plan de passation de marchés 2023.

vue des participants

Et pour ce qui est de l’exécution physique du PTAB 2022, c’est un satisfécit général qui se dégage. À en croire la présidente du comité de revue, Ursule Kabore/Bouda, malgré le contexte sécuritaire qui a entravé la mise en œuvre de certaines activités, le projet a pu mettre 90% des activités programmées en œuvre et cela est appréciable. « Toutefois, cette revue devrait nous permettre de tirer pleinement profit des difficultés et des leçons apprises, afin de pérenniser les résultats probants acquis dans la mise en œuvre du projet, ou d’innover davantage pour une contribution plus marquée à l’amélioration des conditions de vie des populations et au développement local des communautés », a-t-elle relevé.

Ursule Kabore/Bouda, secrétaire général du ministère de la Solidarité et présidente du comité de revue

Mis en œuvre depuis 2015 par le ministère en charge de la solidarité nationale, le projet filets sociaux a pour objectif de lutter contre la pauvreté. C’est une initiative entrant dans le cadre de la protection sociale, et qui comprend plusieurs composants. Ce sont les transferts monétaires à l’endroit des populations vulnérables ainsi que le renforcement des capacités de suivi des mesures d’accompagnement pour les bénéficiaires, afin de leur permettre d’être résilients face à la pauvreté.
Dans le cadre de l’exécution des activités au titre de l’année 2022, plusieurs difficultés ont été rencontrées par les acteurs.

Selon Émile Zabsonré, coordonnateur national du projet filets sociaux, « Cette situation nous a amené à revoir nos stratégies d’intervention sur le terrain. Lorsque l’on parle de vulnérabilité, de zones pauvres, c’est là où le projet intervient. Malheureusement ces zones d’intervention sont pratiquement inaccessibles. Ce qui nous oblige à déployer un certain dispositif et à changer de stratégies et abandonner certaines initiatives. Certains bénéficiaires qui sont des déplacés internes sont aussi perdus de vue », a-t-il expliqué.

Émile Zabsonré, coordonnateur national du projet filets sociaux

Émile Zabsonré ajoute que les troubles sociaux politiques qu’a connus le Burkina Faso au cours de l’année, ont aussi contraint certains partenaires à prendre des mesures transitoires en lien avec les décaissements. Ce qui a bloqué quelques fois les interventions.

En rappel, c’est sur directives de l’UEMOA que le Burkina Faso a basculé dans le budget programme en 2017. Chaque projet et programme est ainsi désormais rattaché à un programme budgétaire et l’ensemble de ces projets et programmes est suivi et examiné par un seul comité de revue.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net