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Journée Ecobank : 30 millions de francs CFA pour donner le sourire aux personnes vulnérables

Publié le mercredi 21 décembre 2022 à 16h21min

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Journée Ecobank : 30 millions de francs CFA pour donner le sourire aux personnes vulnérables

La directrice générale de Ecobank-Burkina Faso, Noëllie Cécile Tiendrébéogo, et la ministre de l’action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, ont procédé, ce 20 décembre 2022, à la signature d’une convention pour l’octroi de micro-crédits à 250 personnes vulnérables suivie d’une remise de don à 250 personnes déplacées internes de Panzani.

Ils ont quitté leurs villages dans les zones où sévit l’insécurité afin de sauver leur vie. Eux, ce sont les personnes déplacés internes (PDI). Sur 350 communes, elles sont accueillies dans 296 communes. Cette situation renseigne sur l’ampleur des besoins à satisfaire. En effet, ces familles en détresse font face à des besoins humanitaires notamment en assistance alimentaire. Ecobank en tant que banque panafricaine a à cœur, de valoriser les valeurs de l’Afrique. Entre autres valeurs, la solidarité envers les personnes vulnérables.

A l’orée des fêtes de fin d’année, la banque a marqué son attachement aux PDI de Panzani, un quartier situé à la périphérie de Ouagadougou, dans l’arrondissement n°9. Le don composé de sac de riz, de farine, du spaghetti et des bidons d’huile permettra à 250 familles moyennes d’avoir à manger pendant au moins deux mois. « Ce n’est pas beaucoup mais c’est déjà quelque chose pour permettre à ces personnes qui sont en situation difficile de retrouver une certaine dignité », a déclaré la directrice générale d’Ecobank Burkina Faso, Noëllie Cécile Tiendrébéogo. Le coût de l’investissement est évalué à 30 millions de francs CFA. Conscients que cette situation n’arrive pas qu’aux autres, les staffs de la banque ont également mis à leur disposition des vêtements et autres affaires domestiques dont des pagnes et du savon.

La DG d’Ecobank Burkina Faso, Noëllie Cécile Tiendrébéogo

Le cumulé de l’enveloppe financière de ces dons est compris entre 50 et 60 millions de francs CFA, à en croire la première responsable d’Ecobank Burkina Faso. La remise officielle s’est déroulée le mardi 20 décembre 2022, en présence du personnel de la banque, des partenaires et de la population sortie nombreuse pour la circonstance. Les bénéficiaires ont salué cette initiative caritative. « Grâce à ce don, nos familles auront de quoi se nourrir. Elles pourront également célébrer les fêtes de fin d’année comme tout le monde », se réjoui Ali Tapsoba qui s’exprimait au nom des bénéficiaires.

En plus de la situation de vulnérabilité, la scolarisation des enfants demeure une préoccupation pour les parents. Sur un effectif de 275 enfants seulement 65 ont été scolarisés. Parmi les 65, certains sont parrainés par des associations. M. Tapsoba a donc saisi l’occasion de cette tribune pour lancer un appel à toutes les bonnes volontés pour un secours aux enfants déplacés internes de Panzani. Ce site, faut-il le signaler, accueille à ce jour 1300 PDI (dont 380 femmes, 220 hommes et 700 enfants) et 234 familles.

Le représentant des bénéficiaires, Ali Tapsoba a salué le geste de la banque panafricaine

Plus tôt en début d’après-midi, la directrice générale de la banque panafricaine et la ministre de l’action humanitaire, Nandy Somé/Diallo ont signé une convention pour l’octroi de micro-crédits au profit de 250 PDI. En signant les documents, Ecobank consent à mettre à la disposition du Groupe d’accompagnement à l’investissement et à l’épargne (GRAINE SARL) un montant de 20 millions de francs CFA qui sera utilisé pour octroyer des micro-crédits de l’ordre de 75 000 par bénéficiaire. Cette activité, tout comme la remise de don, s’inscrit dans le cadre de la « Journée Ecobank », une journée au cours de laquelle toute la filiale réalise une action de solidarité.

L’édition 2022 était placée sous le thème « Ne laisser personne de côté ! L’inclusion financière pour tous ». « Au regard du contexte de notre pays, nous avons trouvé un pan entre l’inclusion financière et la situation des personnes en situation difficile dans notre pays. Nous avons initié avec un partenaire officiel qui est GRAINE SARL, partenaire de l’association Yam Pukri, une opération de crédits. Ce sont des crédits spéciaux puisque ce sont des crédits à taux zéro », a confirmé Mme Tiendrébéogo.

Photo de famille avec la ministre de la solidarité

L’objectif poursuivi à travers cette démarche est d’inclure des personnes défavorisées dans le système financier. Des personnes qui ont déjà une activité financière ou qui vont démarrer une activité avec l’enveloppe qui sera mise à leur disposition. Le crédit s’étend sur six mois. « C’est une opération sur laquelle la banque n’est pas rémunérée. A la limite, c’est un don qui a un objectif précis (...) », a souligné Mme Tiendrébéogo faisant allusion à la signature de convention avec la ministre de la solidarité nationale.

Les attributions du partenaire opérationnel pour la distribution du crédit à savoir GRAINE SARL se résument à accompagner les bénéficiaires de la sélection au recouvrement, assurer la formation initiale, le suivi de l’activité de terrain et les visites de terrain. « Pour le moment, nous n’avons pas choisi les bénéficiaires (...) », a, pour sa part, confié la directrice générale de GRAINE SARL au Burkina Faso, Cécile Compaoré. « Mais généralement lorsque nous venons dans une communauté, comme c’est très bien organisée, nous mettons l’accent sur la sensibilisation. Ça veut dire que toutes les couches doivent être au courant de l’activité que nous voulons mener. Si elle accepte, on prend en charge ceux qui veulent le crédit pour accompagner ou lancer leurs activités », a-t-elle renchéri.

La directrice du GRAINE SARL s’est prononcée sur leur mission dans l’octroi des micro-crédits

Après la cérémonie protocolaire ayant acté la signature de la convention d’octroi de micro-crédits, le directeur de l’assistance et de la promotion socioéconomique du Fonds national de solidarité et de résilience sociale, Daouda Séssouma, a, au nom de la ministre, exprimé sa joie à l’endroit d’Ecobank. « Quand vous êtes dans votre champ et vous voyez quelqu’un venir avec une grosse daba pour vous assister, vous ne pouvez qu’exprimer la joie et un sentiment de satisfaction », a-t-il dit.

Cependant, force est de constater qu’en dépit des multiples efforts, le gouvernement peine à assurer convenablement la prise en charge des PDI. Face à l’immensité des besoins, la mobilisation des institutions, des personnes physiques et morales est une nécessité, selon lui.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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