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Coopération UE-Burkina : « Nous avons décidé de donner beaucoup plus », affirme la représentante spéciale pour le Sahel

Publié le mardi 29 novembre 2022 à 21h51min

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Coopération UE-Burkina : « Nous avons décidé de donner beaucoup plus », affirme la représentante spéciale pour le Sahel

En fin de visite officielle de deux jours, la représentante spéciale pour le Sahel de l’Union européenne, Emmanuela Claudia Del Re, était face à la presse burkinabè dans l’après-midi de ce mardi 29 novembre 2022 à Ouagadougou. Il a été question du point de son séjour et de l’appui apporté par son institution au Burkina Faso.

Durant son bref séjour dans le pays des hommes intègre, la diplomate dit avoir eu à rencontrer les différents acteurs de la vie publique. Il s’est agi notamment du président de la transition, du chef de gouvernement, des acteurs politiques et la société civile.

Avec le président de la transition, Ibrahim Traoré, Emmanuela Claudia a échangé sur la gestion de la transition et le respect du délai accordé par la CEDEAO. Des échanges qu’elle juge fructueux parce que le président a été ouvert, franc, tout en montrant que sa priorité reste la question sécuritaire et la libération du territoire national. En plus de cela, après l’avoir écouté, elle dit comprendre que le président a une vision précise de ce qui doit être fait pour la situation au Burkina Faso et il est aussi très conscient de l’importance du partenariat avec l’UE. Ce serait pourquoi il a affirmé que le Burkina Faso veut rester dans ce partenariat. « C’est pour ça que nous sommes là aux côtés de la population pour apporter de l’aide humanitaire et nous avons décidé de donner beaucoup plus d’argent », à l’en croire.

Emmanuela Claudia Del Re, représentante spéciale pour le sahel de l’UE

Celle qui vient au Burkina pour la deuxième fois en moins d’une année reconnaît que la situation reste compliquée après avoir visité quelques sites de personnes déplacées internes, notamment celui de Kaya, dans le Centre-nord. Mais elle dit avoir foi en la société burkinabè et pense que la situation s’améliorera.

Revenant sur les manifestions qui avaient visé l’ambassade de France, la représentante spéciale dit qu’on peut manifester, mais la violence doit être condamnée à tous les niveaux. Elle réaffirme néanmoins le soutien de son institution au peuple burkinabè. Tout en soulignant que le dialogue doit continuer.
Quant à la question de savoir si elle n’a pas peur que le Burkina se tourne vers la Russie, la diplomate fait savoir que la chose la plus importante, c’est la qualité des relations. « Et quand on veut un monde de paix, on doit analyser les choses en profondeur et non dans l’émotion », a-t-elle affirmé.

Les journalistes au point de fin de séjour de la représentante spéciale pour le sahel de l’UE

Outre le bilan de son bref séjour au Burkina, la représentante spéciale a aussi fait le point de l’appui de l’Union européenne au pays. Et en matière d’apport financier de son institution, ce sont plus de 384 millions d’euros qui ont été accordés au Burkina, a-t-elle précisé. Tout en indiquant que rien que la seule année de 2022, ce sont environ 50 millions d’euros qui ont été attribués dans le seul domaine de l’humanitaire.
Emmanuela Claudia est, il faut le rappeler, en visite officielle au Burkina Faso du 27 au 29 novembre 2022.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2022 à 05:00, par Chris En réponse à : Coopération UE-Burkina : « Nous avons décidé de donner beaucoup plus », affirme la représentante spéciale pour le Sahel

    Il faut arrêter ce ballet incessant et suspect de la France et de l’Union Européenne au Burkina. Il ne faut pas que Ibrahim Traoré se laisse berner par ces gens-là. Ils n’ont rien à foutre de notre sécurité. Leurs préoccupations majeures c’est comment jouer avec le temps en empêchant le Burkina de nouer de relations avec la Russie pour la lutte contre le terrorisme. Ils sont paniqués à l’idée de voir le Burkina leur échapper comme le Mali. Ça fausserait toutes leurs stratégies dans le sahel car il seront coupés du Niger à partir de la Côte d’Ivoire et vice versa. Le territoire Burkinabè est très capital pour la France en vue des transferts de matériels militaires des forces françaises entre la Côte d’Ivoire et le Niger. C’est un cauchemar pour eux s’ils ne peuvent plus utiliser le territoire burkinabè. Sinon, aider le Burkina pour lutter contre le terrorisme n’est pas leur problème. Je pense que le capitaine Traoré doit être catégorique. La France ne nous apportera rien de plus que ce qu’elle a déjà apporté, qui est insignifiant et nul. Le Burkina doit aller à fond avec le Mali et la Russie s’il veut sortir de ce combat sans fin avec le terrorisme.

  • Le 30 novembre 2022 à 08:05, par WENDKOUNI En réponse à : Coopération UE-Burkina : « Nous avons décidé de donner beaucoup plus », affirme la représentante spéciale pour le Sahel

    Sacrée coïncidence
    Juste aux moment où le MALI a rejeté l’aide de la France que le nôtre se voit presque doubler.

    • Le 1er décembre 2022 à 08:42, par kwiliga En réponse à : Coopération UE-Burkina : « Nous avons décidé de donner beaucoup plus », affirme la représentante spéciale pour le Sahel

      Bonjour WENDKOUNI
      Heu, "le MALI a rejeté l’aide de la France", m’oui, si on veut, en tous cas, peu de temps après que la France ait suspendu son aide au développement.
      C’est un peu : "Vous ne voulez plus me donner d’argent ! Et bien, si c’est comme ça, je vous interdit de me donner de l’argent !"

      Après la Suède et l’Egypte, le Royaume-Uni et la Côte d’Ivoire ont annoncé le retrait de leurs casques bleus présents dans le cadre de la Minusma. Source Le Monde 17.11.2022 Le faso.net 21.11.2022
      On peut supposer que le gouvernement malien va bientôt annoncer : "nous interdisons aux casques bleus Suédois, égyptiens, britanniques et ivoiriens, de participer aux missions de la minusma", puérile et orgueilleuse démagogie.
      Honni soit qui Mali pense.

  • Le 30 novembre 2022 à 11:41, par kwiliga En réponse à : Coopération UE-Burkina : « Nous avons décidé de donner beaucoup plus », affirme la représentante spéciale pour le Sahel

    "384 millions d’euros qui ont été accordés au Burkina, a-t-elle précisé. Tout en indiquant que rien que la seule année de l’année 2022, ce sont environ 50 millions d’euros qui ont été attribués dans le seul domaine de l’humanitaire."
    Tiens, pas un seul panafric... pour affirmer ici : les nous autres on s’en fout, on n’en veut pas de votre sale argent, et puis c’est pas assez, ce que vous avez volé c’est davantage,...
    Je suis agréablement surpris.

  • Le 30 novembre 2022 à 14:29, par La Sagesse Africaine En réponse à : Coopération UE-Burkina : « Nous avons décidé de donner beaucoup plus », affirme la représentante spéciale pour le Sahel

    ...Je ne comprends pas cette fixation des forumistes sur l’interprétation de cette offre d’aide de l’UE au pays des hommes intègres. Il ne faut pas confondre Union Européenne et France. L’une est une institution et l’autre est un pays. L’institution UE, mise en place par les pays membres est avant tout un instrument au service de l’Europe et qui mène (accessoirement et heureusement) des actions extérieures à l’Europe. C’est donc un instrument regroupant des pays qui partagent des valeurs et qui sont plus riches que le regroupement de nos pays (CEDEAO, UEMOA, etc.) qui se propose d’aider nos pays en matière de coopération pour le développement. La seule chose qui vaille, c’est que nos pays bénéficiaires de cette aide sachent négocier la bonne aide (l’aide qui nous aidera à nous passer de l’aide comme le disait Sankara). L’autre défi, c’est que nous mêmes, nous sachions bien gérer cette aide afin qu’elle aille véritablement vers les populations bénéficiaires finaux en utilisant convenables les fonds mis à notre disposition, surtout quand il s’agit de subvention (synonyme de don). Le pays souffre beaucoup et il est urgent qu’on arrête de croire que notre malheur vient seulement des autres...regardons nous vraiment dans le miroir, faisons notre autocritique et avançons, c’est la seule issue pour réussir... Aucun pays (même riche) pris isolément ne peut réussir aujourd’hui, dans ce monde globalisé : on a forcément tous besoin les uns des autres. N’est-il pas vrai qu’ ...

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