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Jean-Baptiste Compaoré, ministre des Finances et du Budget : « Le budget de l’Etat, gestion 2006, est souverain »

Publié le mercredi 21 décembre 2005 à 10h08min

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Jean-Baptiste Compaoré

Le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré, a animé lundi 19 décembre 2005 à Ouagadougou, une conférence de presse pour expliquer les caractéristiques du budget de l’Etat, gestion 2006 adopté le 15 décembre dernier par l’Assemblée nationale.

« Approfondissement de la lutte contre la pauvreté », « relance des secteurs de production de l’économie », « promotion de l’emploi », « lutte contre la fraude et la corruption », « renforcement de la sécurité et de la promotion des droits humains », « poursuite de la réforme de l’Etat ». Voilà les six (6) priorités vers lesquelles le gouvernement burkinabè orientera ses actions dans le cadre de l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2006.

Adopté le 15 décembre dernier par l’Assemblée nationale, il présente en recettes 792 955 437 000 FCFA et en dépenses 892 097 099 000 FCFA. Par rapport à 2005, le taux d’accroissement des recettes est de 13,24 % tandis que celui des dépenses est de l’ordre de 14,47 %.

Le budget de l’Etat, gestion 2006, fait également ressortir une épargne budgétaire de 14 540 242 000 FCFA et un besoin de financement de 99 141 662 000 FCFA. Au cours de la conférence de presse qu’il a animée, lundi 19 décembre 2005 à Ouagadougou, le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré, a dressé les principales articulations du budget, gestion 2006 et décliné ses objectifs.

Pour l’argentier du Burkina Faso, le fait qu’un budget accuse un besoin de financement n’entache en rien sa souveraineté. « Pour combler ce besoin, nous renforcerons la mobilisation des ressources internes. Nous solliciterons également le soutien des partenaires au développement. Toutefois l’exécution d’un budget tient compte des priorités établies », a-t-il souligné.

Les questions ont porté sur l’incidence de l’annulation de la dette par le G8 sur le budget, la pression fiscale, l’augmentation des salaires... Le ministre a précisé que le budget 2006 n’a pas tenu compte de la remise de dette car des négociations sont toujours en cours pour déterminer les montants exacts alloués à chaque pays. Jean-Baptiste Compaoré a aussi indiqué que le budget ne prévoit pas d’augmentation de salaires pour l’année 2006. « Les pourparlers avec les syndicats continuent. Entre 2005 et 2006, la masse salariale a augmenté de 20 milliards de FCFA », a-t-il soutenu. Néanmoins, le budget dégage environ dix (10) milliards FCFA pour les recrutements.

L’Etat entend renforcer la mobilisation des recettes internes. Ainsi une vaste campagne de recensement fiscal sera lancée bientôt pour élargir l’assiette fiscale. Le budget, gestion 2006 met également l’accent sur les investissements exécutés par l’Etat (hausse de 17,42 %), le financement des secteurs sociaux (éducation, santé...) et la promotion du monde rural. Les ressources financières allouées à la sécurité se sont accrues de 68 %. Elles passent de huit (8) milliards FCFA en 2005 à quatorze (14) milliards FCFA. De même, le ministère en charge de l’Agriculture recevra environ 125 milliards FCFA tandis que celui des Ressources animales obtiendra neuf (9) milliards FCFA. La croissance attendue en 2006 est de 4,5%.

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)
Sidwaya

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