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Henri Yaméogo (peintre au chômage) :"je voulais une fille, Dieu m’en a données 3 d"un seul coup"

Publié le vendredi 31 octobre 2003 à 05h29min

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Monsieur Henri Yaméogo (54 ans) est peintre de profession et vit au secteur 30 de Ouagadougou (quartier Sin-yiri) avec son épouse Rosine Adjara (33 ans) qui lui a déjà donné trois rejetons : les frères Yaméogo à savoir Wilfried (10 ans), Frédéric Parfait (8 ans) et Théodore (3 ans). Trois garçons donc pour le couple Yaméogo qui, dit-il, ne voulait plus qu’une fille.

La "dernière" grossesse que portait madame me donnera une fille, espérait certainement l’homme dont les prières étaient déjà trop nombreuses avant la date du vendredi 24 octobre 2003 où, à la maternité de Saint-Camille, madame donnera naissance à des triplets. Les sœurs Yaméogo frappèrent l’une après l’autre à la porte de cette terre des humains précisément à 16 heures 24 secondes, 16 heures 32 secondes et 16 heures 33 secondes comme cela se trouve bien marqué sur le carnet de consultations médicales de la mère.

"Je les ai nommées Florentine, Flora et Floriane" , nous a dit l’heureux père, tout comblé de joie quand nous l’avons rencontré le mardi 28 octobre 2003. La photo de ces dernières dont il serait peut-être trop tôt de dire qu’elles se ressemblent comme trois gouttes d’eau n’a pas manqué d’attirer mille félicitations au géniteur et à la mère des mouflettes qui se porteraient toutes très bien.

Monsieur Yaméogo qui est actuellement sans emploi rémunéré ne sait pas trop à quel saint se vouer surtout qu’il avait préparé un seul trousseau. La charge des deux autres devient délicate. "Imaginez que nous aurions pu ne pas en avoir une, et si nous avons eu trois du coup, je pense que Dieu saura nous aider à les nourrir, les habiller...".
En attendant, les gestes de générosité de toutes les bonnes volontés seraient les bienvenus.

Philippe Bama
L’Observateur

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