Mariette Mien en or au triple saut

Ce que Mien veut, Mariette le fait serait-on tenté de dire. Car la victoire, l’athlète burkinabè l’a voulue de tout son cœur, pulvérisant du même coup son record personnel.

Les bras levés au ciel comme pour remercier Dieu, Mariette Mien sautillait, gesticulait et multipliait les scènes insolites dans l’expression de sa joie au moment de l’annonce des résultats. Elle n’y croit pas et pourtant elle est médaillée d’or au triple saut féminin des Ves Jeux de la Francophonie. Elle a réussi là où on attendait Béatrice Kamboulé. Missiri Sawadogo leur coach le confirme : « Je m’attendais beaucoup plus à Béatrice qui est plus forte qu’elle mais comme la compétition réserve des surprises, les deux filles se sont encouragées et avec l’aide du public elles ont réussi.

C’est la consécration de notre travail et nous en sommes tous fiers ». Si Kamboulé qui pouvait réaliser 13,44 m a éprouvé des problèmes d’appui au niveau de la planche en ce début de saison, Mien, elle, était dans une forme étincelante. Ce qui lui a permis de remporter la compétition avec un saut à 13,23 m. Elle pulvérise son propre record qui est de 13,21 m au triple saut.

Mien, 22 ans a pu atteindre cette performance grâce à la puissance qu’elle y a mis dans sa course. L’or de Mariette Mien est une performance pour le Burkina Faso qui récolte sa première médaille de cette couleur dans les épreuves sportives depuis la création des Jeux de la Francophonie. Béatrice Kamboulé, elle, s’est consolée avec le bronze avec un saut à 13,05 m. C’est la marocaine Latifa Ezziraoui (13,18 m) qui s’est intercalée entre les deux Burkinabè.

Béranger ILBOUDO

Classement

1re : Mariette Mien : 13,23 m

2e : Latifa Ezziraoui : 13,18 m

3e : Béatrice Kamboulé : 13,05 m

Le bronze pour les lutteurs burkinabè

Si les lutteurs burkinabè ont perdu le droit de disputer la finale en concédant une victoire au Sénégal (3 - 1), ils se sont consolés en remportant le bronze face à la République centrafricaine. C’était le dimanche 11 décembre dernier au Centre africain de lutte sportive.

Les victoires successives de Basile Kouamé (65 kg), Hermann Koamé (75 kg) et Athanase Moussiané (86 kg), face à leurs adversaires respectifs ont suffi pour livrer le bronze au Burkina. Avec ces trois victoires, le combat de Gérard Ky (100 kg) face au dernier lutteur centrafricain comptait donc pour du beurre. La différence ayant été déjà faite. Gérard Ky perdra son combat mais pouvait néanmoins laisser éclater sa joie.

Une joie mesurée car les lutteurs burkinabè se mordent encore les doigts, se remémorant encore leur défaite face au Sénégal. Ils réalisent maintenant qu’ils venaient de laisser filer entre leur main une médaille qui aurait pu être d’une autre couleur que le bronze. Ils auront donc l’occasion de se ressaisir lors de la compétition en individuel. Et ce sera l’occasion de vraiment prouver qu’ils ont trébuché lors du tournoi par équipe.

Béranger ILBOUDO
Envoyé spécial à Niamey (Niger)

Sidwaya