Cette compétition se déroulera en ligne et en circuit fermé dans la ville de Banfora sur une distance totale de 141.9 kilomètres pour les hommes et 47.3 kilomètres pour les dames. Le comité d’organisation est en train de mettre les petits plats dans les grands pour la réussite de cette compétition cycliste qui fait la fierté de Siniéna.

L’innovation majeure de la 6e édition, selon les propos de la promotrice du tour, Mawa Zoungrana/Soulama, est la participation de la Côte d’Ivoire et du Mali. En plus de cela, le vainqueur de cette 6e édition portera le maillot jaune, contrairement à l’édition précédente. La 5e édition, a vu la participation de la quasi-totalité des clubs du Burkina Faso affiliés à la Fédération burkinabè de cyclisme (FBC) et du Mali. En tout, 59 coureurs dont 15 clubs venus de divers horizons, ont pris part à la course.

La compétition, a confié sa promotrice, envisage relancer la pratique du sport et particulièrement celle de la « Petite reine » dans la région des Cascades. A travers, ce tour, Madame Zoungrana veut aussi permettre le brassage entre les acteurs, renforcer les relations entre les clubs et susciter la cohésion sociale au sein de la population pour impulser le développement de sa région en particulier et du Burkina Faso en général. Heureusement, elle peut compter sur le soutien des chefs coutumiers et des anciens de la localité qui lui ont trouvé un terrain pour qu’elle y établisse le siège de l’école de formation de cyclisme de la région qu’elle a en projet.

Siniéna Tour, la vitrine du vélo dans les Cascades

Pour y arriver, il faut donner plus de notoriété au tour. Cela semble compris par la promotrice car à l’écouter, elle veut faire de « Siniéna Tour » la vitrine de la pratique du vélo dans la région des Cascades, de tout le Burkina Faso et à l’échelle internationale. « Ma vision, c’est de faire de ce rendez-vous annuel du cyclisme, la plus grande compétition de vélo après le Tour du Faso », se projette-elle. Une ambition bien affichée et elle se donne les moyens pour cela. Elle entend former des champions et faire en sorte que cette compétition puisse répondre à sa dénomination de tour.

Avec son club de cyclisme qu’elle a créé en 2010 et affilié à la FBC depuis le 23 novembre 2016, elle veut se positionner comme la principale pourvoyeuse de coureurs à l’équipe nationale cycliste. Des difficultés, elle a en rencontré dans l’organisation de la compétition. À l’en croire, ces difficultés sont principalement d’ordre financier. « J’avoue que les autres éditions nous n’avons pas eu de soutien en tant que tel. Mais pour cette 6e édition, j’en ai eu », a-t-elle confié. Du reste, elle fait un clin d’œil spécial aux dirigeants de son club « Makafa » qui se donnent entièrement à la tâche sans rien attendre pour la réussite du tour. Elle leur rend hommage.

Elle a terminé en lançant un appel : « L’appel que j’ai à lancer, c’est de demander du soutien. Parce que, pour entretenir un club de cyclisme, ce n’est pas facile. Il faut avoir les reins solides. Je demande de l’aide aux autorités, les opérateurs économiques et aux bonnes volontés ».

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net